Perdus. Valeck se sentait perdus, une question, un pourquoi lui échappait. Les Kistunes sont connus pour leurs ruses, pour leur fourberie exacerbée, pour leurs instincts de survie surdéveloppés qui les poussent à tromper tout en chacun. Mais il y avait ce pourquoi fugitif, insaisissable.
Il s'en voulut d'avoir été aveugle. Kay n'était même pas doué pour cacher son jeu, ce renard débordait de calme et un Kistune trop calme possède toujours un plan. C'est une règle qui ne subit aucune exception, ou presque aucune. Leif était le seul à pouvoir mentir en vous regardant droit dans les yeux, des yeux à la sincérité déconcertante. Un sourire, une parole et vous tomberiez invariablement dans son jeu, sans même vous doutez qu'il s'agissait d'un mirage monté de toute pièce. Les Renards sont doués, mais il l'était plus encore.L'efle soupira et se redressa nonchalamment.
Un sol tapisser de dalles blanches apparut dans son champ de vision. D'innombrables pieds chaussés de ballerines noires vernies sillonnaient cette gigantesque trame quadrillée. Il était impossible de déterminer dans quel lieu il était tombé. Mais sa n'avait rien d'Auroxien, Valeck pouvait le pressentir.
Lorsqu'il se remît debout, la première chose qui l'interpela fut Clara. Elle était arrêtée au beau milieux du flux humain, immobile, penchée en avent, sa longue chevelure immaculée dissimulant un petit ouvrage à la vielle couverture bleu, éculée qui apparaissait entre ses petits doigts. Un humain lambda la percuta de plein fouet et la jeune fille se retrouva brutalement au sol, son précieux livre dérapant sur le carrelage, le contenus de son sac s'étant répandus par terre dans la même occasion.
Le gamin qui l'avait poussé riait à gorge déployée et Valeck se surprit à imaginer des représailles, il aurait voulut franchir ses quelques pas qui le séparait des deux humains, faire payer à se bougre de mal poli. On ne pousse pas une dame, aussi humaine soit-elle.- Je ferais pas sa si j'étais toi, l'informa doctement une voix dans son dot.
L'épée déjà tirée au clair il fit volte face et... La rabaissa aussitôt.
- Toi ?! Pesta l'elfe.
- Bonjour Valeck.
- Bonjour, rêpliqua-t-il sèchement.
- Tu es d'humeur morose ? S'informa l'humain.
- Oui.
- Et pas très loquace...
- Affirmatif, répliqua Valeck en plissant les yeux. Comment es-tu arriver ici Emrys ?L'humain haussa les épaules avec fatalité et regarda vers le couloir. Là où Clara c'était redressée dignement et toisait le jeune homme qui l'avait bousculer avec une froideur non contenue. Valeck lui même aurait frémis face à une rage pareille, accumulée au fil des années et tue comme le plus honteux de secret. Pourquoi cette petite chose, trop semblable à une poupée protégeait l'humanité à coup de mots ? Cette humanité qui semblait la haïr et vouloir sa mort aussi chèrement que le Destin.
- Ho, je suit mon rôle. Comme tout le monde, rajouta-t-il. Comme toi.
Valeck pinça les lèvres et le foudroya du regard. Il ne jouait aucun rôle et n'en jouerais plus jamais. Il ne se laisserait plus manipuler comme un vulgaire pion, sa aurait dû se terminer il y a bien longtemps. Trop de monde avait déjà périt.
- En tout les cas, je dois te faire passé un message.
Emrys tendis prestement la main vers l'elfe. Mais Valeck la toisa avec suspicion, puis reporta son attention sur la jeune Clara qui s'était éloignée de plusieurs pas depuis l'altercation. Elle avait ramassé le petit livre qu'elle portait précédemment et s'étais évertuée à ranger maladroitement ses affaires, ces gestes encore enfantin contrastait avec cette fierté qui semblait dorénavant émaner d'elle. À ce jeune âge , elle n'avait pas son port royal, juste un dot courbé sous le poids de la solitude, une attitude étrange qui donnait une tout autre image d'elle.
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Les Ombres Du Temps
FantasyNous autre humain sommes continuellement a la recherche de la vérité, et pourtant on se berce d'illusion car il nous est impossible de l’acceptée. Pour certain d'entre nous, elle est là. Tout près, cachée dans nos souvenirs enfuis ou ref...