Chapitre 4 - Battement d'ailes

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Chapitre 4 - Battement d'ailes
Aurox - La ville d'Elfatria - 2014 - Clara

L'air froid et piquant s'engouffra dans mes poumons meurtris, laissant un tracé acide longer au ralentit ma gorge déjà douloureuse. Je me redressais avec raideur, trempée, transie de froid, de peur et d'incompréhension.
Une douleur aigue irradiait dans tout mon être, parcourant de son feu invisible chaque millimètres carré de mes veines. Il semblait dissoudre mes tissus de l'intérieur, embrasant mes muscles, ma gorge et se répercutant dans ma tête en un souffle brûlant. L'incompréhension côtoyait sur mon visage mes trais crispés par la douleur, les yeux grands ouverts je cherchais un repaire, mais mon regard glissait sur les murs en pierres lisses et uniformément blanches, un lieu inconnus et pourtant... Je m'en souvenais vaguement. Mais je restais perdue, totalement déconnectée de la réalité.

L'image d'un souvenir enfuit de mes rêves flotta doucement sur ma rétine. Déposant son ombre sur le couloir et l'animant d'une présence antique tout droit sortie de l'obscurité.

Dans le couloir vide se tenaient deux personnes, l'une d'elles serrait convulsivemant ses points, sa rage incontrôlable transparaissait sur son visage Elfique, normalement si calme. L'autre jeune fille, appuyée contre le mur la défiait du regard. Une crinière rousse, embrasée par la lumière hésitante du soleil ondulait harmonieusement jusqu'a ses hanches. Chacune dégageait la même grâce et l'assurance que possédait les êtres de sang royale.

-Elle n'hésitera pas ! Se récria l'Elfe d'une voix chevrotante. Elle va te tué, comme Elle l'a fait pour tes parents. Que crois tu qu'il se passera ensuite ? Pourquoi n'agis tu pas ? Sa finira par la mort, que se sois la tienne ou la sienne, ne te m'éprend pas. Elle te tuera sans sourcilier. Se qui commence par la mort fini toujours par la mort !

Son interlocutrice la défia du regard, une aura rageuse se déployait autour d'elle, telle un danger silencieux. L'humaine savait se qui était mieux, se qui était vrais, elle savait aussi qu'elle se fourvoyait. Mais elle restait rattachée à une image de son ennemie, un souvenir d'enfant. Une petite au cheveux d'ébène souriante plaine de bonté qui regardait les étoiles, admirait le ciel nocturne et souriait face aux lunes jumelles et aux murmures des cascades. Des yeux mauves qui rayonnaient de gentillesse, une enfant heureuse déconnectée de la dure réalité du monde, mais c'était avent, avent qu'elle n'ouvre les yeux.

- Je ne me m'éprend pas, je sais qu'elle est encore là, je l'ai vus. Elle n'est pas perdue, je ne l'abandonnerais pas !

Un cris du cœur, presque pour se convaincre elle même. La rouquine ferma les yeux et se remémora l'hésitation qui avait jaillit dans les yeux de celle qu'elle aimait plus que tout, une fille qui avait toujours été là pour elle. Non pas une ombre mais une épaule sur laquelle pleuré, une confidente. Quelqu'un sur qui on pouvait compté, une présence qui s'était petit à petit envolée comme un souvenir effacé par le temps, balayé et renié. Un souvenir que l'on ne reconnaîtra plus jamais comme une vérité.

- Je sais que tu veux y croire, mais se sont des désillusions. Si Elle ne te tue pas, Elle de donnera à Lui.

L'humaine à la chevelure de feu se raidit, ses points se contractèrent spontanément et son regard devins vague et perdus. Lui... Tout mais pas luiilIl la haïssait autant qu'es l'aimait, elle était telle une obsession, un amour perdu, inavouable. Elle y avait échappée, mais pour combien de temps ?

- Tu le crois ? Tu crois vraiment qu'Elle me ferait ça ?

Le murmure franchit ses lèvres, triste et ombrageux. Pour cette raiponce elle avait besoin d'une négation, absolument. Mais bien évidemment elle ne l'eue pas.

Les Ombres Du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant