When the heart speaks ...VF

Now, you're home

Lorsque Diyoza comprit que je ne blaguais pas au sujet des cryopods, elle finit par entendre raison. Mc Creary voulait me tuer, mais Diyoza semblait plus sage et réfléchie. Je lui demandai d'ouvrir le bunker puis ensuite, nous partagerions la vallée en deux. Et bien sûr, la première demande: te libérer de suite et me permettre de te rejoindre.

Elle accepta quelques minutes plus tard sans trop chercher à compliquer les choses. Je savais bien que je ne devais pas lui faire confiance, mais je voulais te retrouver le plus rapidement possible, puis libérer ma soeur et notre peuple du bunker.

Après avoir accepté ma demande, elle m'emmena jusqu'à ta cellule. L'adrénaline parcourait chaque veine de mon corps. Les conditions ne seront pas optimales mais peu importe. Mon coeur explosait a l'idée de te retrouver, te toucher, t'entendre, te regarder, plonger mon regard dans le tien et retrouver cet océan de douceur que j'avais tant pleuré.

Je t'avais sauvé, j'avais réussi, seul contre tous. J'avais rêvé des milliers de fois d'un moment comme celui-ci sur l'anneau, ne me doutant pas que ça puisse arriver réellement, ce précieux moment où je retrouverai ma moitié, ma paix intérieure. Presque 300 vies pour une seule? Tu en valais mille fois plus! Je n'avais plus qu'une seule envie: te tenir à nouveau dans mes bras, sentir ta respiration contre ma peau et ton coeur battre contre le mien...

J'ai encore le souvenir brulant des derniers regards que tu me portaient et j'espérais qu'ils ne seront pas moins chaleureux. J'espérais que toutes les horreurs que tu avaient dû traverser seule pendant ces 6 ans ne changerai rien à notre lien. Tu aurais changé, c'était certain, moi même j'avais changé ... Mais je souhaitais juste que ces changements ne se répercutent pas sur nous. Car j'avais toujours autant besoin de toi et maintenant que l'espoir était ravivé, je ferai tout pour l'entretenir.

La porte s'ouvrit. J'étais focalisé sur toi, subjugué par chacun de tes traits. Tu étais là, allongée, fragile, épuisée par la torture que tu avais subie...tu me tournais le dos, mais tu te retournas immédiatement...tu paraissais surprise de me voir. Tu m'avais pourtant reconnu quelques heures plus tôt, à en croire ton expression de soulagement et même de bonheur. Pourtant, à cet instant, tu semblais ne pas en croire tes yeux, tu me regardais comme si je n'étais pas vraiment réel...J'avoue que j'avais également du mal à réaliser que tu étais bien en vie, là, devant moi.

Je m'étais forcé à croire que mon amour pour toi avait fini par faiblir, j'avais finalement essayé d'aller de l'avant...mais quand je t'ai vu là, j'ai su que c'était faux. Je n'étais jamais passé à autre chose, je n'avais jamais cessé de t'aimer. Tu étais restée mon essentiel, ma raison d'être. Quelque chose au fond de moi n'avait jamais cessé de garder espoir. Mon subconscient devait savoir que tu étais en vie. Nos âmes s'entendaient  sans se voir, se comprenaient sans communiquer... Elles s'étaient devinaient envers et contre tout. Nous étions toujours liés et il n'a même pas fallu une seconde pour que nous rentrions en phase totale, comme si ces 6 dernières années n'avaient jamais existé...

Mon amour n'avait pas faibli bien au contraire. Il a résisté aux années, à la pensée de ta mort, aux étreintes d'une autre...cet amour est fort et invincible. Une force intergalactique qui nous réunit, quels que soient les épreuves ou les obstacles. On appartient l'un à l'autre. C'est le type d'amour qu'on ne trouve qu'une seule fois dans une vie et que certains n'ont pas assez d'une vie entière pour le trouver. Il n'y a pas grand-chose dont je suis certain dans cette vie, mais la seule chose dont je n'ai jamais douté c'est ce que nous avions toi et moi, était spécial, précieux, extraordinaire.