When the heart speaks ...VF

How special you are

Tu montas avec Roan pour retourner vers le labo. Nous n'étions plus que tous les deux à pouvoir conduire. Arrivé devant la mer, je descendis de la voiture, fixant l'horizon. Je ne pouvais pas partir. Je devais retourner vers Octavia s'il me restait la moindre chance de rattraper la situation avec elle. Je ne pouvais pas mourir sans lui dire que je l'aimais plus que tout. Je devais obtenir son pardon coute que coute. Choisir entre elle et toi n'a pas été facile... Dans les deux cas, une partie de mon coeur me serait arraché. Mais c'était ma soeur, je ne pouvais pas la quitter en si mauvais terme...

Roan déchargea l'essence. Tu vins te placer à mes côtés...sans dire un mot. J'aurais voulu faire le pas qui nous séparait l'un de l'autre, te prendre dans mes bras, ne jamais te lâcher. J'aurais voulu te dire que tu étais ma meilleure amie et bien plus encore, la seule personne à qui je pouvais me confier, à qui je pouvais tout dire sans peur d'être jugé, la seule dont j'avais réellement besoin.J'aurai voulu de dire que je n'aurais jamais cru rencontré une personne aussi merveilleuse que toi. Te dire que je t'aimais plus que tout, autant que ma soeur et peut-être même plus encore car cet amour là s'était construit, s'était imposé à moi sans aucune obligation, sans lien le précédent, et pourtant il n'y avait rien de plus vrai, de plus pur. Tu comptais tellement, tu étais ce rayon de soleil qui rendais ma vie encore vivable, qui la rend encore vivable aujourd'hui.

Au lieu de ça, je t'annonçai :« Je vais ramener la Rover au camp. »

« Octavia? » Tu compris de suite, tu avais peut-être déjà compris. Tu ne parus pas surprise et n'essayas pas de m'en empêcher.

« Pathétique hein? Elle me déteste, mais j'insiste et je reviens toujours vers elle.»

Tu me regardas: « C'est ta soeur, c'est ton sang... » Tu détournas le regard: « Elle changera d'avis et verra à quel point tu es spécial. » Je sentis ton regard à nouveau sur moi juste après, tu le tournas dès que je voulus le capter. Je crois que s'il nous était si difficile de se regarder droit dans les yeux si longtemps, c'est parce que l'on était le parfait miroir l'un de l'autre, on avait enduré les mêmes souffrances, les mêmes responsabilités, les mêmes peines...et à ces mots, je me dis qu'on partageai peut être aussi le même amour, la même envie dévorante de se jeter l'un sur l'autre pour ne plus jamais se quitter, d'unir nos corps, nos coeurs, nos âmes... Avais-je finalement le droit d'espérer? J'ai essayé de faire preuve de sagesse et de clairvoyance. J'ai essayé de relier les points et d'atteindre une vision globale de notre situation. J'ai surtout fait de mon mieux pour essayer de te comprendre. 

Ce que tu venais de me dire...j'étais si spécial que ça pour toi? Peut-être que finalement, mes sentiments étaient partagés, et nous n'avions plus de temps à perdre... Je ne te quittai pas des yeux et je réalisai que je ne voulais pas risquer de mourir sans t'avoir dit à quel point tu comptais pour moi...à quel point je t'aimais plus que ma propre vie, de ce type d'amour qui envahit chaque cellule de ton corps et que tu ne peux pas contrôler. Tu étais un peu comme le sang dans mes veines, tu étais, es mon essentiel. Tu es ma force, mon soleil, mon coeur, ma joie, mon tout.J'avais encore une fois failli te perdre cet après-midi-là, et ça arrivait bien trop souvent. Je ne voulais pas que l'un de nous quitte ce monde sans que tu saches mes sentiments. Je ne pensais toujours pas être à la hauteur, je ne pensais toujours pas te mériter. Mais tant pis, j'avais trouvé le courage de tout t'avouer, je n'aurai peut-être plus jamais cette opportunité. Alors, je puisai dans tout le courage que j'avais et me décida à risquer notre amitié pour te dévoiler ce que me hantais depuis tant de temps...

« Clarke... » Tu te retournas... « Si on ne se revoit pas... » J'y étais, j'allais dire ces 3 petits mots qui me brulaient les lèvres à chaque fois que je te voyais, à chaque fois que je sentais ton regard si perçant sur moi, à chaque fois que j'entendais ta voix ou même rien que ton prénom...ces trois mots qui me définissaient à présent: Je t'aime. Je t'aime, car je me vois dans tes yeux . Je vois celui que je suis réellement et que peu de personnes connaissent. Ce reflet c'est bien moi. En le trouvant, je me suis retrouvé. Tu es devenu la moitié de mon âme, mon évidence. Je me battrai pour toi, envers et contre tout, je continuerai d'être cette petite épaule qui te soutiendra jusqu'à ce que tu sois prête et tant pis si tu ne l'étais jamais ça ne changerait rien.

Il y a des rencontres qui sont des évidences. Au-delà du coup de foudre, du désir, il y a cette sensation si précieuse, si unique, qui nous fait ressentir le véritable amour, cette évidence qui nous fait dire que la vie a mis notre âme sœur sur notre chemin. Le véritable amour est rare et c'est la seule chose qui donne un sens à la vie.Tu peux rencontrer une centaine d'individus dans ta vie, mais aucune d'elle ne t'aura réellement touché. Puis, tu rencontres une personne et elle change ta vie pour toujours, pour le meilleur et pour le pire. Cette personne pour moi, c'est toi. Tu es mon âme soeur, je n'ai aucun doute là-dessus. C'est incroyable et enivrant cette sensation d'avoir trouvé LA personne. Celle auprès de qui nos faiblesses deviennent nos plus grandes force, qui accepte nos défauts. Qui nous pousse toujours vers les étoiles, qui par un seul regard arrive à nous redonner espoir. Je ne pourrais pas te le dire autrement. Pour rien au monde je ne voudrais te perdre. Tu es la lumière qui éclaire ma vie. Tu es comme l'oxygène, une nécessité à ma vie.

Mais tu m'interrompis de suite: « Non, on se reverra » essayas-tu de me convaincre...et Roan nous appela, car il y a avais un problème. Je ravalai donc mon amour au plus profond de mon coeur, gardant ces mots ancrés dans mon âme jusqu'au moment parfait où je pourrai enfin te dire tout ça... Je n'aurai jamais pensé que ce serait dans une lettre!

Savais-tu ce que j'allais te dire? N'étais-tu pas prête à l'entendre? Avais-tu peur de devoir me repousser? Ou n'était-ce tout simplement pas le bon moment? Je n'en savais rien. C'était peut-être mieux comme ça finalement... ou peut-être pas. Sur le moment je me suis dit que nous aurions d'autres occasions... Les mois qui suivirent m'ont fait amèrement regretter de ne pas avoir insisté.

Nous allons retrouver Roan qui nous montra qu'on avait perdu un baril d'essence à cause d'une flèche... Nos chances devenaient vraiment de plus en plus minces. Nous devions faire vite et trouver une vraie solution. Je vous ai laissé partir en mer et suis reparti vers Arkadia... avec toutes ces choses à te dire que ne pourraient peut être ne jamais l'être, ces mots qui danser dans ma tête et qui devaient encore attendre d'être dévoilés..qui attendraient bien plus de temps que je ne le pensais...qui ont finalement attendus plus d'un siècle, et j'espère pouvoir un jour  encore te les dire de vive voix.