I am become death

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Raven et Finn eurent l'idée de faire exploser le pont... Brillante idée! Mais bizarrement, voir la bombe que Raven a fabriquée me mettait mal à l'aise. Elle pourtant, semblait super fière d'elle lorsqu'elle nous expliqua son fonctionnement. Elle a quand même un cerveau hallucinant! Toujours capable de créer des trucs de dingues en ne partant de presque rien! Et encore à ce temps-là, nous n'avions pas encore conscience de l'ampleur de ses compétences.

C'était notre unique chance, sinon nous serions tous morts au petit matin.

Je tirerai sur la bombe. Je demandai lequel des deux poserait la bombe. Finn mis un peu trop de temps avant de se porter volontaire. Si je l'ai remarqué alors ça devait aussi être le cas de Raven. Peu de temps après, je me mis à saigner du nez... J'étais visiblement touché moi aussi. J'allais demander à Jasper de tirer à ma place puis je m'effondrais sur une tente.

On me porta à l'intérieur de la navette où Octavia se précipita à mes côtés alors que je vomissais du sang. J'avais vraiment l'impression que j'allais mourir. Octavia n'avait plus du tout de colère dans son regard. Au contraire, elle semblait très inquiète. Je pense que me voir comme ça lui a fait prendre conscience pour la première fois qu'elle pouvait me perdre pour de bon, et elle put alors se mettre à ma place.

« Hey grand frère... »

« Je suis effrayé » ,admis-je. Il n'y avait qu'à elle que je pouvais me livrer comme cela à ce temps là. Ou presque. Je ne me doutais pas encore que toi aussi tu pourrais lire en moi comme dans un livre, que je n'aurais même pas besoin de te parler en fait, tu saurais déchiffrer mon âme mieux que personne, mieux que moi même. J'en avais juste eu un aperçu et je gagnai peu à peu confiance.

« Je ne laisserai rien t'arriver, je te le promets » Me dit-elle alors qu'elle m'épongeait le front.

« C'est ce que je t'ai dit le jour où tu es née. »

« Je sais, tu me l'as dit genre 1000 fois depuis.  »

Je lui attrapai la main.

« Je suis heureux que tu sois là » Elle semblait m'avoir pardonné et si je devais mourir, je la voulais prêt de moi. Savoir qu'elle ne m'en voulait plus m'apaisait. 

« Repose-toi maintenant OK ? »

Je me mis à pleurer, pensant vraiment que je passais mes dernières minutes...puis je m'endormis, ma main dans la sienne. J'avais besoin de la tendresse et de l'amour de quelqu'un et seule ma soeur pouvait me l'apporter à ce moment là. Pourtant, c'est ton visage que j'aperçu alors que je m'endormais.

Je me réveillais je ne sais combien de temps après. Octavia n'était plus près de moi, et je remarquais vite que tu n'étais plus là non plus. Je paniquais. Étais-tu morte?

Murphy s'approcha et me proposa de l'eau, mais je l'envoyais balader. Même mourant je n'accepterai pas son aide. C'était de sa faute, il n'aurait jamais du revenir. Je commençais à le menacer quand tu nous interrompis: « Hey, je m'occupe de celui-là ».. tu étais en vie. Tu vins t'asseoir à mes côtés, posas une main réconfortante sur mon dos et me tendit le gobelet d'eau que Murphy tenait quelques minutes plus tôt. Tu avais repris des couleurs. J'en étais tellement soulagé. Tu étais à peine remise et tu t'occupais déjà des autres...Tu t'occupais surtout de moi. Cela me  bluffait.

« Tu te sens mieux ? » C'était plus une affirmation qu'une question, mais je voulais en être sur. C'est fou comme, même dans le mal tous les deux, on avait déjà le réflexe de prendre soin l'un de l'autre.

« Oui .»

« C'est bien! »... je pense que tu as du sentir mon soulagement. J'étais réellement heureux que tu ailles mieux. Ta santé m'importait bien plus que la mienne.

« As-tu vu Octavia? »

« Elle est restée debout toute la nuit à aider les gens. » Tu semblais être fière d'elle toi aussi. Tu précisa ensuite: « Murphy a pris le relais .»

« Ne me dis pas que tu lui fais confiance maintenant. »

« Confiance? Non. Je crois aux secondes chances. » Ajoutas-tu en me regardant, comme pour me dire que tu m'en avais donné une, que j'avais apparemment su saisir... Je détournai le regard, gêné.

« C'est presque l'aube », remarquais-je « Fais rentrer tout le monde. Si on verrouille la porte, les natifs penseront peut-être qu'on est partis.

« Tout le monde n'est pas malade. »

« Malade c'est mieux que mort. »

« Tu ne penses pas que Finn et Jasper réussiront ? »

« Et toi ? »

« Je ramène tout le monde à l'intérieur » te résignas-tu.

Quelques minutes plus tard, alors que nous rassemblions tout le monde à l'intérieur, nous entendîmes et surtout, nous virent l''explosion du pont.

« Ils l'ont fait » dis-je. Puis tu ajoutas calmement alors que mes yeux se posèrent délicatement sur toi: « Je suis devenu la mort, destructeurs des mondes. » Tu a dû penser que je te regardais, car je ne comprenais pas, car tu ajoutas: « C'est Oppenheimer, l'homme qui a construit la première... »

« Je sais qui est Oppenheimer » t'interrompis-je. Ce n'était pas pour ça que je te regardais, mais parce que je comprenais exactement ce que tu ressentais à ce moment. Je ressentais la même chose, je me sentais connecté à toi d'une manière incompréhensible et irrémédiable.

 Je ressentais la même chose, je me sentais connecté à toi d'une manière incompréhensible et irrémédiable

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Puis, nous avons accueilli Monty et Jasper en héros.. Finn et Raven suivaient juste derrière, Raven était blessée.

À la tombée de la nuit, je te rejoignis dehors, devant les tombes, après t'avoir cherché en vain dans le campement

« Tu es hors de l'enceinte de camp et désarmée ». Te fis-je remarquer, agacé par le fait que tu te mettes encore en danger.

« 14 tombes ...» C'était effectivement énorme.. Je ne savais pas quoi répondre alors je changeais de sujet.

« On doit parler au sujet de Murphy »

« Il avait raison à propos du pont »

« On verra... Octavia a dit que les hommes des montagnes sont en colères. Peu importe que ce ça veuille dire... »

« Je dirai que ça veut dire que nous avons besoin de plus de soldats que nous en avons. »

« Alors quoi, on a le pouvoir du pardon maintenant? »

Tu réfléchis quelques secondes puis tu me dis tout doucement en te penchant vers moi

« Certaines choses sont difficiles »...

Je ne dis rien de plus. Tu avais raison. Encore et toujours. La voix de la sagesse...

Tu ajoutas avant de retourner dans le camp: « 14... » 14 morts déjà...Et je m'en sentais plus que jamais responsable.

When the heart speaks ...VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant