Extrait: « À Clarke Griffin...Princesse, MA Princesse... Ce que mon coeur n'a jamais osé te dire...
J'espère que tu liras ces mots un jour, j'espère qu'il ne sera pas trop tard et que ce cahier arrivera bien entre tes mains. Peu importe, ça m'aide à...
Nous sommes descendus tant bien que mal de la tour. Tu m'expliquas ce que t'avait dit ALIE en chemin. Je n'en revenais pas. Ne serions-nous donc jamais en paix ? La seule paix qui m'était accordée se matérialisait uniquement lorsque nos regards se perdaient l'un dans l'autre... Je n'avais connu que ça et je ne serais apparemment pas prêt de connaitre mieux, je voulais de toute façon pas connaître mieux. Tu ne voulais en parler qu'à moi. Cette confiance aveugle que tu me portais me touchait plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Arrivés en bas, nous n'avons pu que prendre conscience de l'étendue des dégâts causés par la cité des lumières et le contrôle d'ALIE. Les gens entassés, les corps sans vie... Morts, car ils n'avaient pas voulus se soumettre ou morts dans la cité des lumières. Je cherchai Octavia, mais ne la voyait pas, ce qu'elle avait fait à Pike, son air si froid et dur, ça me tracassait énormément. Elle était sur le mauvais chemin. Elle se dirigeait vers un endroit de son âme bien trop sombre et dont elle aurait grand mal à se sortir.
Tu dûs une fois de plus lire le fond de mes pensées, car tu me dis d'un ton rassurant:
« Elle ira bien. Octavia peut prendre soin d'elle même ».
« Ce n'est pas ce qui m'inquiète. » Je sentis ton regard désolé sur moi, ce genre de regard que tu me lances en étant à la fois désolée et compatissante, celui qui me laisse parfois penser que toi aussi tu ferais n'importe quoi pour que j'aille bien. Celui qui réchauffe et illumine mes pensées les plus sombres en un éclat, celui qui me faisait avancer chaque jour.
« Elle n'aura pas à payer. Tout le monde sait que Pike le méritait ».
Je te regardai: « Peut-être que c'est notre cas à tous. »
« Tu tournas la tête comme approuver mes propos. »
« Comment on est censés annoncer à tous ces gens que le monde est sur le point de disparaitre après tout ce qu'ils ont traversé. »
« On ne leur dit pas, pas avant qu'on soit certains qu'ALIE ait dit la vérité. »
« C'était la vérité.» Tu maintenais à présent mon regard. Tu comptais sur moi, je le savais, je le sentais au plus profond de moi.
« Mais encore, on le garde pour nous jusqu'à ce que nous en apprenions plus sur ce que l'on doit affronter et comment l'arrêter. »
« Tu as peur de la manière dont les gens vont réagir. »
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« Oui, et en plus, j'en peux plus de t'empêcher de mourir. » Te dis-je avec un petit sourire et en te regardant droit dans les yeux... il est vrai que ça m'épuisait, mais c'est surtout la peur de te perdre que je ne supportais plus. Je voulais te faire comprendre que ta vie m'était plus importante que tout, aussi importante que celle de ma soeur en fait, mais différemment. J'étais responsable de ma soeur, je devais la protéger, c'était ma mission depuis qu'elle est née, c'était comme ça que j'avais grandi. Toi, rien ne m'y obligeai. Nous n'avions aucun lien de sang, non, notre lien était beaucoup plus fort. C'était une évidence. Je ne te devais rien, mais je voulais te protéger, je voulais te garder en vie. J'en avais besoin, pour moi. Si j'agissais comme ça avec toi, c'était ma décision, bien que je n'avais pas vraiment le choix finalement. Chaque cellule de mon être était envoutée, était attachée à toi. J'avais besoin de ta présence sinon je sombrai. Je devais te protéger, c'était plus que de l'amour...tellement plus que ça. Ce type d'amour là, il traverse les années, les galaxies, les univers, les trahisons, les distances...il traverse tout et reste intact...et je peux te le confirmer aujourd'hui.
