We fight, we die

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On apprit le lendemain que Kane, Jaha et Monty avaient finalement trouvé un vrai bunker. Nous devions prendre nos affaires, le strict minimum, mais toutes les rations possibles.

Pourtant, certains jeunes, dont Jasper, ne voulaient pas venir, ils préféraient rester, faire face, mourir.

Je ne pouvais pas laisser faire ça, personne ne le pouvait. Monty était aussi déterminé que moi, et il avait une bonne raison: Harper était permis eux et Jasper était son meilleur ami. Ils se sont enfermés dans le réfectoire.

Je tentai de les raisonner, mais ils ne voulaient rien savoir. Monty tenta également, mais Harper lui demanda de partir.

Jaha voulut charger, quitte à déclencher une guerre civile. C'était hors de question. Je tentai une nouvelle fois:

« Jasper, des gens vont être blesser je sais que tu t'en préoccupes. »

« Si tu veux que personne ne soit blessé, n'ouvre pas la porte. » Puis il repartit et monta le volume de la musique.

Jaha essaya à son tour: « Mr Jordan, je ne laisserai pas d'enfants mourir ici ». Cette remarque m'énerva.

« Vous les avez envoyés ici pour mourir. La différence aujourd'hui c'est que c'est leur choix.»

« De quoi tu parles? » intervenue Monty.

« C'est ce qu'ils veulent. » finis-je par comprendre ? Nous ne voulions pas les abandonner, nous ne voulions pas qu'ils meurent, mais après tout, c'était leur choix, on ne pouvait pas les forcer. Kane me l'avait fait comprendre avec Octavia et sa phrase prenait sens ici.

« Ils sont défoncés, ils ne savent pas ce qu'ils veulent. » Me répondit-il.

Jaha demanda aux gardes d'enlever l'explosif sur la porte et de repartir. Ça ne plut pas du tout à Monty, mais Jaha lui expliqua ce que j'essayais de lui faire comprendre, reprenant en fait les paroles de Kane: on ne peut pas sauver ceux qu'ils ne veulent pas l'être.

« Si Octavia était là, tu la laisserais rester? »

« Si Octavia était là...au moins je pourrais lui dire au revoir. » Et je repartis vers les gardes. Je ne me doutais pas qu'il prendrait finalement la décision de rester, d'essayer de les ramener...

J'étais sur le point de partir quand Jasper et Harper me rejoignirent.

« Il n'est pas trop tard pour changer d'avis »

« Si ça l'est » me répondit Jasper.

« Tu peux toujours rester, tu sais. »

« Je n'abandonnerai pas »

« Merci de comprendre... »

« Où est Monty ? » demanda Jasper, la voix tremblante.

« Il décharge la Rover, on la laisse pour vous au cas où. Il n'a pas dit au revoir?»

Elle remua la tête, au bord des larmes... « Prends soin de lui pour nous tu veux. »

« Tu sais que je le ferai » et je la pris dans mes bras...

Je regardai Jasper, ne savant pas si je pouvais me permettre de le prendre également dans mes bras, s'il me laisserait faire... Je lui dis juste « puissions-nous nous retrouver. »

« On ne se retrouvera pas. » Je sentis l'émotion surcharger mes yeux...

« Comme tu voudras! » lui répondis-je simplement en souriant

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« Comme tu voudras! » lui répondis-je simplement en souriant...et finalement, nous nous sommes enlacés. Après tout ce que nous avions traversé. Je ne le reverrai plus jamais. Mais au moins notre dernier échange ne contenait plus aucune rancoeur. Jasper était quelqu'un de bien. Notre geste l'a brisé. Je peux le comprendre. Je ressens le poids de sa mort sur ma conscience et je suis sur que Monty et toi aussi.

Ce que je ne me doutais pas par contre, c'est que Monty avait finalement pris la décision de rester, non pas pour mourir, mais pour attendre le dernier moment au cas où Jasper et Harper changeraient d'avis, et il eut raison... Il put épauler Jasper lors de ses derniers instants et il put ramener Harper jusqu'à nous. Au final, Monty et Harper ont eu une belle vie, à deux, loin des guerres... Je les envie parfois. J'aurai aimé avoir cette chance à tes côtés.

Je te rejoignis à Polis, qui était littéralement devenu un champ de bataille, un conclave devait avoir lieu pour déterminer le nouveau commandant et donc le peuple qui pourrait bénéficier du bunker.

C'est ce que tu m'expliquas lorsque nous regardions tous les deux la ville depuis le premier étage de la tour:

« La ville entière sera le champ de bataille. Pas de temps limite, pas de pistolet, un guerrier de chaque clan combattra jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un »

« Et le gagnant aura le bunker, juste comme ça » compris-je. Tu hochas la tête. tu savais comme moi que c'était sans espoir. Je continuai pourtant: « Sans pistolet, sans personne entrainée à combattre comme un natif, il n'y a aucune chance que l'on gagne ».

Tu essayas tout de même de me rassurer: « Hey, on se bat ou on meurt. »

C'est là que je vis Octavia entrer en ville

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C'est là que je vis Octavia entrer en ville. Elle avait entendu parler du conclave. Elle était là pour combattre. C'était notre meilleure chance, la seule qui savait se battre comme eux. Pourtant, cette idée m'effrayait énormément. Ma soeur avait beau être une vraie guerrière et une excellente combattante qui effrayait à présent plus d'un natif, Skairipa, comme ils l'appelaient désormais, survivrait-elle à 12 autres puissants guerriers surentrainés depuis leur naissance?

 Ma soeur avait beau être une vraie guerrière et une excellente combattante qui effrayait à présent plus d'un natif, Skairipa, comme ils l'appelaient désormais, survivrait-elle à 12 autres puissants guerriers surentrainés depuis leur naissance?

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When the heart speaks ...VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant