Chapitre 1.

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➵PDV Alec

Posé dans ce pub new-yorkais , après avoir passer un an à l'oublier la voilà en train de hanter à nouveau mes pensées. Peut-être que cela est dû à la chanson qui résonne dans le fond de ce bar. Finesse de Drake. Il m'a fallu à peine quelques secondes pour reconnaître ce titre. Et dire qu'avant , je le trouvais plutôt banale, à présent je ne cesse d'écouter ces paroles oubliant presque que je ne suis pas seul mais entouré de mes amis et d'inconnus de tout genre. 

You stay on my mind, all the time...

Je ne pu m'empêcher de sourire amèrement en analysant cette chanson. C'était comme si elle avait été écrite pour moi . Voir la femme que j'aimais s'éloigner de moi fut la pire chose que j'ai pu éprouvé dans mon existence , et dire que je pensais qu'après l'avoir retrouver le pire serait passé . J'ai été tellement naïf ! J'ai commencé à perdre l'espoir d'une possible fin heureuse lorsque j'ai tenu ma latina dans mes bras , inconsciente , se vidant entièrement de son sang . À ce moment là , j'aurais pu faire n'importe quoi juste pour prendre cette balle à sa place . Je me revois encore murmurant son prénom tout en compressant la plaie pour l'empêcher de s'en aller, elle avait le visage éteint . Je voyais qu'elle luttait intérieurement pour ne pas fermer les yeux . Je la revois encore ancrer ses magnifiques yeux dans les miens pendant que je lui murmurais  tendrement combien je l'aimais , puis après ça plus rien. Ce fut le silence totale , j'ai cru que j'avais perdu ma Gabriella emportant avec elle , ce que je pensais être mon coeur. La latina rebelle au tempérament de feux était endormi là sur un lit d'hôpital retenu par de nombreuses machines et c'est à partir de là que je sombra à mon tour. Mes journées , je les passais toutes à ses côtés avec l'espoir qu'elle se réveille d'un moment à un autre . Je me suis même surpris à prier intérieurement pour qu'elle revienne à la vie . 

Moi parlant à Dieu. C'est pathétique n'est ce pas ?

Et pourtant c'est ce que j'ai fais nuit et jour. Seul ou en compagnie de ses parents qui aussi surprenant soit-il m'ont très bien accueillis. J'ai même fini par me lier d'amitié avec son père qui je dois l'avouer , au départ me fis tout de même un peu peur. Ces trois mois où Gabriella fut dans le coma , fut les trois premiers mois de ma descente au enfer. Pendant cette période , j'aurais été incapable de vous dire à quand remontait la dernière fois que j'avais avalé un vrai repas ou ne serait-ce prit un vrai bain. Si Nicholas Martinez n'avait pas été présent , je crois bien que j'aurais élu domicile sur le fauteuil près du lit d'hôpital de ma belle. 

Puis elle se réveilla et alors que je pensais encore une fois que Dieu m'accordait une faveur , ce fut le diable qui me rappela que le bonheur n'était pas accorder aux gens comme moi. Car en effet , Gabriella me chassa de sa chambre en m'accusant d'avoir tuer son premier amour : Alejandro Venigliani. Voilà encore une farce du très haut à mon égard . De toutes les femmes qu'il existe sur cette terre , il a fallut que je tombe amoureux de l'ex du cousin de mon rivale. 

Gabriella Martinez...

Aujourd'hui , le simple fait d'entendre son prénom me poignarde le coeur. Il me rappelle sans cesse son départ et la folie dans laquelle j'ai sombré peu après ça. Vivre dans la Villa m'était devenu insupportable , chaque recoin de cette maison me rappelait : Elle. Son corps , son visage , son sourire , sa voix . Toutes les pièces sans aucune exception au point même où fut un moment j'eu des hallucinations de jour comme de nuit. Il m'arrivait de sentir son parfum alors que je tentais de travailler dans mon bureau , ou penser la voir se tenir debout face à mon lit alors que je dormais . L'entendre baragouiner espagnol dans les couloirs alors que je prenais ma douche. Tout était tellement confus dans ma tête , qu'à un moment j'ai cru que j'étais juste bon à être interner dans un asile psychiatrique.  

Alors je me suis mis à boire pour l'oublier. La fatigue , la gueule de bois et les insomnies ont fait de moi une personne horrible et désagréable à vivre. J'avais même eu la bête idée de refaire toute la déco de la maison en me disant que peut-être cela m'aiderait à l'oublier. Mais ce fut une grosse erreur , à chaque décision à prendre , je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que Gabriella aurait choisit si elle était près de moi . Elle hantait chacune de mes pensées sans arrêt. Je la revoyais sans cesse. Gabriella qui me souriait .Gabriella qui me hurlait dessus . Gabriella qui m'embrassait ,qui me murmurait qu'elle m'aimait. Puis Gabriella qui pleurait , qui me regardait avec dégoût et enfin Gabriella qui partait loin de moi sans même m'adresser un dernier regard.

 Birmingham est alors devenu étouffant pour moi,  j'ai donc préféré aller m'isoler dans une de nos propriétés tout au Nord du pays . Seul dans cette maison impersonnelle , je commença à retrouver toute ma tête . Ici , je n'avais pas de conversation avec le fantôme de Gabriella à trois heure du matin. Je n'entendais pas sa voix dans les couloirs et je ne sentais pas son odeur sur les draps. Ici , c'était comme si elle n'avait jamais existé et c'est triste à dire mais c'était ce dont j'avais besoin pour ma santé mentale. 

Contrairement aux recommandations de Connor et de Ian , je ne me suis pas rabattu sur d'autres femmes pour oublier celle qui m'a brisé le coeur. Comment aurais-je pu ? J'avais l'impression de la voir dans toutes les femmes que je croisais. Je n'y arrivais pas. J'avais pourtant essayé mais en vain , je ne savais plus quoi faire . Alors fidèle à moi même et après une longue folie de plusieurs mois où je passa mon temps saoul comme un polonais , je me remis au boulot puisque désormais je n'ai plus rien à perdre.

Enfaite , j'ai déjà tout perdu...  

- Tu devrais ralentir sur alcool . Me conseille Ian , me sortant alors de mes pensées.

Je regarda mon verre à moitié vide quelques instants puis me suis mis à les compter mentalement. C'était le numéro combien qui était en ma possession ? Le 2nd ? Ou peut-être le quatrième ? Je n'en sais rien . À vrai dire , je ne vois pas l'utilité de compter mes verres , cela m'apporterait quoi de connaître mon taux d'alcoolémie dans le sang ? 

- Ce n'est que mon...Troisième verre. J'ai déjà bu beaucoup plus que ça en une soirée et je ne suis pas mort pour autant. Confessais-je en levant les yeux.

- Justement Zombie. C'est pour ça. M'avoue Connor. 

- Cesser de me materner. Je ne suis plus un gamin ni celui que j'étais il ya quelques temps , c'est fini tout ça.

- Maintenant il tue tout le monde pour un oui ou pour un non, il n'y a qu'à se rappeler de ce qui s'est passé hier soir. Lâcha Salva avec un sourire au coin. 

-Elle t'a vraiment marquée au fer rouge.

-Ne parlons pas d'elle. Crachais-je méchamment en posant violemment mon verre.

Et c'était réel , je ne voulais plus entendre parler d'elle même si pour l'heure je me trouvais sur le continent là où tout avait commencé. 

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Je me remets à nouveau dans le bain . Ça me fait bizarre , jamais en écrivant les premier partie du tome 1, je me suis dis que cela plairait autant aux gens. Mais vous m'avez motivé à poursuivre mes écrits et nous voilà de retour en compagnie d'Alec et de Gabriella , j'espère que l'attente ne fut pas trop longue. 

N'oubliez pas de laisser un vote si ce début vous a plu afin que je continue.

Vos avis sur ce premier chapitre ? 

Comment voyez-vous ce tome 2 ? 

J'attends vos avis avec impatience. 

 💛🙏🏻

écriture le 04/08/2020.

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