Perdu D'avance

Chapitre 24

~ Blake ~

Je l'ai défendu et tout ce qu'elle trouve à dire, c'est "plus jamais" ? Putain, mais c'est quoi son problème à cette fille. Je m'approche d'elle d'un pas rapide, près à lui dire ce que j'ai sur le bout de la langue. Elle me regarde m'avancer sans broncher, ses yeux brillent toujours, mais elle ne pleure plus.

- Un simple "merci" me suffirait, j'aboie.

- Je ne t'ai rien demandé, et puis tu n'avais pas à le frapper.

- Donc tu vas le défendre encore et encore ? Le ton de ma voix monte au fur et à mesure que ma colère augmente.

- Je ne l'ai pas défendu, je ne comprends pas pourquoi tu l'as frappé alors qu'il ne t'as rien fait.

Je ris jaune.

- Venant de celle qui m'a foutu un coup-de-poing, c'est hilarant !

- Je me suis trompée de personne, ce coup-de-poing était destiné à Justin. S'il y a une personne qui peut le frapper ici, c'est moi !

- Si je ne t'avais pas dit qu'il était avec une autre, tu ne l'aurais pas su et tu lui aurais laissé une seconde chance. Sans le savoir, tu aurais été la meuf la plus cocue de la ville, alors j'attends au moins des remerciements pour ça. Putain de merde ! Tu es incapable d'accepter qu'un pauvre rejeté comme moi ait eu raison. Tu es tellement naïve !

J'ai craché mon venin en criant, Lise me regarde les yeux écarquillés. Sa poitrine se soulève rapidement et je me rends compte que j'y suis allé un peu fort.

- Lise... Je dis un peu plus bas.

Je fais un pas vers elle, mais elle me crie de ne pas l'approcher.

- Ça te fait plaisir hein ? Demande-t-elle, le regard rempli de dédain.

- De quoi ?

- De me voir dans cet état. C'est pour ça que tu m'as dit que Justin baisait avec une autre, rien que pour savourer ma défaite.

Je ne relève pas le fait qu'elle ait dit le mot "baiser", sinon je vais m'en prendre plein la gueule.

- C'est ce que tu penses ? Je lui demande.

- Oui.

Elle renifle et essuie son nez.

- Eh bien, tu te trompes sur toute la ligne, l'informé-je.

Je ne peux pas lui en vouloir de penser ça, vu comment ont été les débuts entre nous, j'aurais ou le faire. Mais ce soir, tout ce que je voulais, c'est qu'elle ouvre les yeux sur ce type.

Elle ne dit rien et commence à partir.

- Tu vas rentrer à pied ?

- Oui, dit-elle déterminée.

Je sais où elle habite désormais, et le chemin à pied risque de lui prendre du temps.

- Je te raccompagne.

- Ça ira merci, dit-elle sèchement.

Elle m'en veut toujours pour ce que je lui ai dit.

- Tu n'es pas obligé de me remercier ni de me parler, mais je vais te ramener chez toi un point c'est tout.

Elle tremble de froid, alors ne refuse pas. Personne ne parle pendant le trajet, ses mains sont autour de ma taille, mais elle reste distante.

Sa rue est calme et toutes les lumières de la maison sont éteintes.

- Tout le monde dort ? Je demande.

- Mon frère est en soirée et ma mère au travail.

- Où est-ce qu'elle travaille ?