Chapitre 28

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~ Lise ~

Alice saute sur le lit comme une gamine surexcitée.

- J'adore notre chambre !

Je n'arrive pas à déterminer si nous sommes dans un hôtel ou une auberge de jeunesse, vu la taille de l'endroit, mais nous n'avons pas à nous plaindre. Les chambres sont par deux, trois ou quatre et avec Alice nous avons couru pour en avoir une de deux. Ce n'est pas majestueux, mais deux lits, une salle de bain et des toilettes nous conviennent parfaitement. Les deux premiers étages sont occupés par les filles et le troisième et le quatrième par les garçons. Les profs ne veulent aucune mixité, mais ils se doutent que c'est perdu d'avance. La preuve, Nono entre en trombe dans notre chambre et se jette sur mon lit.

J'envoie un message à mes parents et mon frère pour les prévenir que nous sommes arrivés et que le temps est gris. Mon père me répond avec un pouce en l'air, ma mère m'embrasse, et mon frère m'envoie une photo du ciel bleu à New Heaven.

- On doit être en bas dans dix minutes pour écouter le règlement, nous informe Nono.

- On sait.

- J'espère que Peter ne ronfle pas, sinon je l'étouffe dans son sommeil.

Peter est un pote à Nono, un gars de l'équipe de football. Il m'a assuré que c'était un mec sympa, mais j'ai du mal avec l'équipe et leur comportement envers Austin. D'ailleurs, je n'ai rien dit à mes amis à propos de toute cette histoire entre Austin et Blake. J'aimerais bien leur en parler, mais je me sentirais mal de le faire. C'est comme si je trahissais un secret qui n'est pas le mien.

- Toi aussi, tu ronfles, je fais remarquer à mon meilleur ami.

- N'importe quoi ! S'insurge-t-il.

- Tu pourrais réveiller un sourd ! Cri Alice.

Nono attrape un oreiller et le balance sur la blonde. Des petits coups sur la porte nous sortent de notre bagarre. Alexis rentre dans la chambre pour aller chercher sa petite copine et les deux commencent à rire comme des imbéciles. Enzo rentre à son tour, suivi de Matt, puis Troy.

- Faites comme chez vous, dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

- T'inquiètes pas pour ça, répond Enzo en s'allongeant sur mon lit.

- C'était sarcastique. Si les profs arrivent, on est cuits.

- Crois-moi Lise, ils s'en foutent, dit le brun qui s'est installé sur mes draps.

- Les vôtres peut-être oui, pas les nôtres.

Au rassemblement, les profs nous donnent à tous un papier avec les règles à respecter qui sont principalement, le couvre-feu et l'interdiction de dégrader du matériel. L'extinction des feux est à dix heures du soir et le déjeuner sera entre 7h30 à 8h30. Les profs nous ont ensuite distribué un planning de la semaine, qui commence dès demain par la visite du British Museum.

- Il est tard, indique Mr Hasting en regardant sa montre. Nous vous laissons tranquille que vous puissiez finir de ranger vos bagages, et nous nous retrouvons demain matin, rendez-vous ici à neuf heures, pas après. Pour ce soir, vous avez des sandwiches à disposition dans le frigo de la cuisine. Je vous demande de ne pas faire de bruit et de respecter les autres.

Avant qu'il n'ait fini sa phrase, tout le monde avait déjà quitté la pièce. Troy et Matt nous ont amenés dans leur chambre, qui risque d'être un bazar pas possible durant le séjour. Ça commence déjà. Je mime un haut-le-cœur quand je marche sur un caleçon qui traîne au milieu de la pièce. Matt m'assure qu'il est propre, mais je ne le crois pas à cent pour cent.

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