Chapitre 9

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Quelques heures plus tard, dans un bureau, un jeune homme brun, les cheveux mi-long en bataille, couché à même le sol se réveilla douloureusement. Quand il ouvrit les yeux, il ne reconnaissait pas le lieu où il était. Il se pensait s'être couché dans son lit la veille au soir, il se demanda comment et quand il était arrivé là. Il se frotta le crâne, sa tête commençant à lui faire mal. Il renonça à essayer de reconstituer sa soirée de la veille lorsqu'il entendit un gémissement. Il se releva rapidement sur ses jambes et senti sa tête lui tourner, il n'avait plus l'habitude des situations d'urgence. Il se concentra pour repérer d'où provenaient les bruits. Lorsqu'un nouveau gémissement se fit entendre, il se dirigea vers le bureau au milieu de la pièce. Derrière le meuble, il remarqua le corps d'un homme endormi, il le contourna avec précaution pour voir son visage.

— Giles ?! dit-il à l'intention de l'homme d'un certain âge.

Ce dernier écarquilla les yeux tout autant surpris de voir le jeune homme.

— Alex ?! dit-il en se redressant.

Il laissa ses yeux s'habituaient à l'obscurité ambiant et inspecta les alentours, mais il ne reconnut rien :

— Où sommes-nous ? demanda Giles espérant qu'Alex eut plus d'information que lui.

— Bonne question, répondit-il, une expression de déception sur le visage.

— Comment on est arrivé ici ?

— On nous a certainement drogué, j'ai un mal de tête épouvantable.

— Aucun de maux de tête me concernant, j'opterai plus pour un sort qu'on nous aurait jeté. Quel est ton dernier souvenir ?

— Hier soir, commença Alex, je me suis couché dans mon lit comme tous les soirs, il n'y avait rien qui clochait.

— Quant à moi, je me suis réveillé très tôt ce matin, j'ai bu mon thé en lisant le journal, comme tous les matins, rien d'inhabituel non plus. Mais je n'arrive plus à me rappeler de ce que j'ai fait ensuite.

— Ce matin ? s'alarma Alex, mais nous sommes au milieu de la nuit, vous avez oublié une journée entière de votre vie, moi qui m'inquiète d'avoir un black-out de quelques heures.

— Ne sois pas stupide Alex, visiblement, nous sommes aux États-Unis et j'étais au Royaume-Uni, le décalage horaire ça te dit quelque chose ?

— Ah oui, le décalage horaire. On est hier là-bas, où demain, je ne sais jamais, mais oui c'est logique le décalage horaire.

— C'est certainement à la même heure qu'on a été enlevé, expliqua Giles, c'est pour cela que je pense plus à un sort qu'à une drogue, il a fallu nous transporter jusqu'ici.

— Mais quelle heure, celle de chez vous ou de chez moi ? Interrogea Alex, certain de dire quelque chose de stupide.

Giles ne prit même pas le temps de répondre. Il regarda par la fenêtre, dehors, il faisait encore nuit, mais le soleil ne tarderait pas à lever, il n'y avait personne dans les rues qu'il ne parvenait pas à reconnaitre.

Alex se dirigea vers la porte, il hésita avant de poser sa main sur sa poignée froide.

— Que fais-tu ? demanda Giles.

— Pour savoir où on en est, il faut aller derrière cette porte.

— Je doute que cette porte ne soit pas verrouillée.

— Qu'un moyen de la savoir, dit Alex en l'enclenchant.

La porte s'ouvrit en faisant un petit clic, elle laissa apparaitre un couloir vide, plongé dans la pénombre, éclairé par une lumière faible qui coure le long du plafond. Pas un bruit qui trahirait la présence de leur ravisseur. Ils s'engagèrent aux aguets dans le corridor en longeant les murs, ils arrivèrent sur un petit hall qui devait servir d'accueil.

— Je sais où nous sommes, dit Giles en arrêtant Alex.

Il pointa du doigt les mots inscrit sur ce qui semblait être la réception, Wolfram&Hart.

Cauchemars Prophétiques (Triplixe's Project : Episode 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant