Chapitre 14: Retraite et courage les hommes ne cesseront de vous étonner!

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Le combat gagnait encore en intensité. Peu à peu, les défenseurs de la forteresse faiblissaient.

Le roi Théoden, désespéré, ordonna que l'on sonne la retraite.

-À la citadelle! À la citadelle! À la citadelle! Criaient les hommes du Rohan.

Aragorn parvint au niveau des troupes elfiques de la Lothlorien et leur cria en elfique de se replier à la citadelle.

Tous obéirent et Elenwë fut la dernière à franchir la porte de la citadelle.

Bientôt, des coups se mirent à résonner sur la porte..

-Où sont le cheval et le cavalier? Où est le cor qui sonnait? Ils sont passé comme la pluie sur les montagnes, comme un vent dans les prairies. Les jours sont descendus à l'ouest derrière les collines, dans l'ombre. Comment en est-on arrivé là?
La forteresse est prise. Tout est fini. Dit le roi Théoden.

-Vous avez dit que cette forteresse ne tomberait pas tant que vos hommes la défendraient. Ils la défendent encore! Ils sont morts en la défendant! Tenta Aragorn.

-Pensez un instant à ceux de votre peuple qui sont enfermés dans les cavernes, sans protection aucune et désarmés! (Elle jeta un regard de glace de biais à Legolas.)

-Faites sortir les femmes et les enfants et barricadez l'entrée ! Hurla Aragorn

-Autant de morts, reprit Théoden. Mais que peuvent les hommes face à tant de haine ?

-Vous n'avez pas le droit de les abandonner à une telle mort! Battez-vous! Battez vous! Battez-vous! Tirez l'épée et menez vos cavaliers à la charge! Cria Elenwë, hors d'elle.

-Qu'avez-vous à dire vous? Vous qui n'êtes même pas de mon peuple! Répliqua le roi du Rohan.

-Vous n'irez donc pas? Soit. Elenwë releva la tête avec un air de défi.
Vous n'irez pas. Je l'accepte. Mais moi j'irai. Et seule s'il le faut!

-C'est du suicide, Elenwë! Intervint Legolas.

-Vous vous la fermez! Je vous ai pas sonné!

La lumière de la Lune filtrait à travers une fine meurtrière.

Les rayons de l'astre nocturne entourèrent Elenwë.
Ils la rendaient majestueuse, imposante et effrayante.

Ses cheveux blancs sauvagement lâchés sur ses épaules voletaient légèrement.

Tous étaient subjugués.

-Voici mon cadeau... murmura une voix.

Une armure faite d'acier d'étoile apparut sur la jeune elfe qui se mit à resplendir.

-Je ne crains pas le combat

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-Je ne crains pas le combat. Je ne crains pas la mort. Je crains seulement le déshonneur. Dit-elle avec force.

Théoden, admiratif devant tant de courage se tourna vers Aragorn.

Il hocha la tête.

-Tirons l'épée ensemble. Dit-il au Rôdeur.

-Oui! Répondit Aragorn.

-Pour la mort et la gloire!

-Pour le Rohan, pour votre peuple!

-Faîtes sonner le cor! Que les Rohirrims chargent pour la dernière fois!

Gimli hurla "Oui!" Il se précipita pour aller sonner le cor.

Elenwë monta sur Windlay, sans un regard pour Legolas, saisit la lance argentée qui lui était apparue dans les mains et cria:

-Pour la gloire! À MORT!

Les hommes reprirent à grands cris:

-À MORT! À MORT!

Le cheval de Théoden se cabra et le roi hurla:

-QUE L'AUBE SOIT ROUGE! POUR.. EORLINGAS!

Les portes s'ouvrirent en un grand fracas et toute la cavalerie du Rohan s'échappa le long de la passerelle, réduisant en charpie leurs opposants.

Elenwë, étincelante, tuait avec une efficacité effrayante. Sur son sillage, tout n'était que cadavres et entrailles d'orques.

Legolas, Aragorn et Gimli ne l'avaient jamais vue ainsi. Elle était véritablement effrayante. Tétanisante. On ne pouvait détacher son regard de sa silhouette guerrière qui abattait sans état d'âme sa lance et son épée sur les ennemis.

Aragorn plaisanta en disant, en direction de Legolas:

-Dans quoi vous êtes vous fourré mon ami? Jamais je ne voudrai qu'elle ait un motif de rancœur contre moi!

Gimli acquiesça silencieusement.

Au loin, les premiers cavaliers se faisaient submerger par le nombres d'orques.

Le soleil se levait.

En haut de la pente, apparut Gandalf, et derrière lui Eomer et tous les Rohirrims.

Les cavaliers du Rohan acclamèrent ces renforts.

Eomer hurla:

-Pour le Roi! Pour le Rohan!

Les cavaliers chargèrent.

À peine une heure plus tard, la bataille était terminée. Les hommes l'avaient emporté.

La fille de la Lune Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant