Chapitre 9 : L'Opposition des classes

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Le soleil arrive sur le lit, l'air est doux et le silence est en suspension ici. Dans le lit dort Laure, enroulée dans sa couette. Le soleil n'allait pas tarder à atteindre sa tête, pour l'heure, il léchait sereinement les pieds du lit. Le décor n'est plus la même. Le lit était collé au coin opposé à la porte, le bureau lui faisait face à la tranche du lit, et enfin la fenêtre étais à la droite du bureau. Laure est là où la ville n'existe plus. Au revoir son chez-soi pour revenir chez elles. Laure était revenue le temps de deux jours chez sa mère, et sa mère elle-même était rentrée de son déplacement. Elles retrouvaient pour quelques jours le plaisir de vivre ensemble.

De l'autre côté de la maison, Nathalie commençait à doucement sa journée, pour une fois, elle s'était levée avant sa fille. Elle souriait de voir sa fille si fatiguée par ses études, ou peut-être par d'autres choses, mais cela ne la regardait pas après tout. Sa fille en fin de compte, c'était beaucoup pour elle, ce petit être qui était devenu une si jolie femme, et puis ce caractère, c'était bien son père. Justement le père de Laure, c'était un inconnu à présent. Un homme qui avait décidé de partir un jour en claquant la porte, en criant haut et fort qu'il ne l'avait jamais aimé. Laure était déjà née, il était trop tard. Nathalie en a été effondré, sa vie s'était arrêtée. Néanmoins, elle avait une fille à élever maintenant, certainement la fille d'un connard, mais toujours sa fille. Son devoir de mère, voilà ce qui la sauva. Maintenant, elle avait réussi à avoir la plus belle des filles, parfois, elle en pleurait de bonheur. Laure lui demanda un jour pourquoi elle n'avait pas de père, cela arriverait un jour. Nathalie lui raconta tout, il n'était pas question de lui mentir sur ses origines. Peut-être étouffa-t-elle les dernières paroles de ce père, admettre que son père n'avait jamais aimé sa mère, c'était admettre qu'il n'avait jamais voulu sa fille. Maintenant, chacun avait accepté la situation, Laure n'en avait rien à faire d'un quelconque père, de toute façon, elle ne l'avait pas vraiment connu. Elle vivait de cet amour que lui portait sa mère, un amour qui s'est forgé dans ces épreuves, sans vraiment lui donner en retour, Laure avait du mal à dire je t'aime.

Le soleil arriva au visage de Laure, ce qui la réveillât instantanément. La chaleur des rayons la sortit de son sommeil léger. Elle regarda à droite et à gauche un peu de surpris, avant de se rappeler qu'elle était chez sa mère. Elle sourit et se leva prestement. Elle prit son portable et ses écouteurs et commença à écouter de la musique. Elle alla chercher des affaires pour s'habiller sous les coups de la musique. Devant la porte de sa penderie, elle passait les hauts et les pantalons au-dessus de ses sous-vêtements, comme pour les essayer. La bonne tenue trouvée, elle sortit de sa chambre les affaires sous le bras, traversa le salon en faisant un signe de la main à sa mère, et rentra dans la salle de bain pour prendre une douche. Elle prit comme d'habitude un bonheur à se doucher à l'eau chaude, à se laver les cheveux et le corps. En sortant elle songeât si elle allait déjeuner ce matin, et elle en conclut que non. Ses cheveux se posaient sur ses épaules nues, ils semblaient plus longs ainsi, et descendaient jusqu'à la base de sa poitrine. Le moment où elle se lavait les cheveux était le seul moment de la journée où elle voyait son visage entouré de cheveux totalement raides. Elle se regarda une nouvelle fois par le miroir de la salle d'eau, s'admira ainsi. Après cela, elle prit l'intégralité de ses cheveux dans sa paume et ramena le tout en une poignée qu'elle enroula dessous une serviette. Après quelques instants, elle réapparut dans le salon habillé de ses vêtements et toujours de sa serviette sur sa tête. Dans la pièce flottait une musique, sa mère aimer mettre de la musique. Elle tendit l'oreille et reconnu l'air. Footlose de Kenny Loggins ! À peine avait-elle reconnu l'air que sa mère l'attrapa par la main pour la ramener à elle. Laure fit un tour sur elle-même pour replacer ses mains dans celle de sa mère. Elle se laissa guider par les mouvements, tantôt aller venais et repartais toujours main dans la main, tantôt elle tourner, et tantôt elle faisait un tour toujours main lier faisant passée celle-ci en arrière pour revenir en place. Elles dansaient un parfait Rock, il n'y avait qu'avec sa mère que Laure se permettait de danser, jamais elle n'avait trouvé d'occasion, ni de partenaire pour. En même temps, c'est elle-même qui lui avait appris. La musique terminée, les deux se serrèrent dans les bras en rigolant.

Un aigle sur un champ de bleuetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant