Chapitre 10 : Mes amitiés

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La nuit était tombée, par-delà les arbres et les hameaux soufflent un vent du Nord-Ouest. Dans l'éclairage d'une maison, se présentent deux silhouettes, elle monte le palier de la maison et sonne à la porte de celle-ci. Vous devineriez sans mal l'identité de ces deux être. L'une était habillée d'une robe par-dessous un manteau de laine beige, c'était sans se tromper Nathalie. L'autre était habillé d'un denim vieilli presque blanc et d'une veste en jean, ceci était prévisible, ce fut Laure. La mère et la fille étaient au rendez-vous pour le dîner des Gunédo, elles avaient même apporté un grand saladier de salade de fruit. Laure avait tenté de trouver des excuses, une occupation, quelque chose qui l'aurait obligé à manquer ce si grand diné. Elle ne voulait pas revoir Yann, sa mine un peu dédaigneuse, son sourire en coin qui laisse échapper le fond de sa pensée. Elle se demandait même ce qu'elle avait aimé chez lui, certainement un mirage. Nathalie sonna à la porte ce qui fit vite ouvrir les hôtes des lieux.

─ Salut, comment ça va Nath ? S'exclama madame Gunédo. Aller ! Rentraient !

─ Très bien, très bien Caro... J'ai apporté le dessert. S'exclama tout aussi enjouer Nathalie.

Laure savait quelle étais la suite. Sa mère continuerait à discuter sur le palier l'air de rien avec Caroline. Ainsi, elle prit les devants et rentra. Elle scrutait tous les coins de la pièce à la quête du visage maudit. Elle avait l'appréhension de le voir. Au bout d'un moment et quelques pas, Laure entra dans le salon. Là, étais posté le grand Yann qui restait les yeux fixés vers son téléphone. Elle attendit un peu gêné, elle toussa même discrètement comme pour signifier sa maigre présence et Yann leva les yeux. La tournure des choses devenait improbable, elle avait toujours la haine, mais elle avait surtout une peur bleue. Laure se sentait tremblante, son cœur dératé, palpité à mesure que leur face-à-face s'éternisait. Yann se leva un peu perplexe, il faut croire que à la différence de Laure, il n'avait pas été bien informé. Il prit un regard de côté souriant en coin de l'autre, il n'avait pas tardé à faire son détestable sourire en coin, et il tendit une main à Laure.

─ Salut, ça faisait longtemps... Dit-il toujours la main tendue.

─ Ouai c'est exact... Répondit lassement Laure.

Un blanc s'en suivit, Yann restée la main levée, hésitant entre insister et abandonné. Laure regardé successivement la main et le visage de Yann, elle hésité elle aussi sur ses agissements. Elle regarda ensuite autour d'elle pour voir où était les deux mères. Elle ne les vit point, certainement était-elle vers la cuisine, en somme bien loin.

─ Tu a rien dit à tes parents sur notre relation ? Parla Laure des yeux menaçant plantés dans ce de Yann.

─ Non... C'est tout ce que tu avais besoin de savoir pour être poli ? Répliqua Yann le ton amer.

Laure ne répondit pas et lui serra la main tendue. Sur ce ! Elle tourna les talons pour rejoindre sa mère. Elle avait bien fait de ne rien dire, la réflexion avait fait encore plus accélérer son cœur, si elle était restée une seconde de plus il aurait pu directement l'entendre battre tellement que son sang circulé à toute vitesse.

Laure entra dans la salle à manger, liaison entre la cuisine et le salon. Elle regarda vaguement la table dressée, l'argenterie était de mise, c'était bien formel pour un repas entre voisins. Elle parcourra les couverts du doigt par machination, une serviette roulée par un bout de papier encré. Attendez des bouts de papier, Laure sortit de ses pensées et lu l'écriture. Quel pied ! Les places étaient attribuées. Bien sûr, ils avaient mis les meilleurs amis du monde à côté l'un de l'autre ! Les deux mères étaient à la cuisine, le père Gunédo n'était pas encore rentré et Yann n'est pas près de bouger du salon. Discrètement, elle prit l'une des serviettes opposées à la sienne, c'était celle de Nathalie, et interchangea avec sa serviette. Le tour était joué. On toqua à la porte ce qui mit en mouvement l'hôte de maison pour ouvrir. C'était le dernier attendu monsieur Gunédo qui rentrait du travail. L'homme salua Laure. Tout le monde arrivé, on se mit à table. Laure s'assit à sa place volée avec un sourire proche de l'arrogance.

Un aigle sur un champ de bleuetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant