Chapitre 6 : Le voisin d'en face

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Laure marché sur le chemin du retour, elle passait par la rue Bédarrides à l'intersection de la rue de la Verrerie où se trouver son bâtiment. Elle portait un sac de course pour les repas de la semaine, pas grand-chose en vérité, elle restait simple. Sa journée de cours s'était passée sans embûche même si elle n'y avait rien tiré, l'ennui l'avait gagnée à la première heure, et l'avait tué au bout de la deuxième. Le temps changé ces derniers temps, avec la nuit tombante Laure commencée sérieusement à sentir le vent sous sa veste. Bientôt, septembre cédera sa place à octobre, ce fameux mois de l'automne, de la tristesse aussi pour certains. Pour Laure, c'était pour sûr un bon mois du temps où elle était chez sa mère, le mauvais temps d'octobre lui donner une bonne excuse pour ne pas sortir.

Laure pressa le pas, le vent commencé sérieusement à souffler le jour. Elle arriva à la porte de son immeuble tourna la clef et rentra à l'intérieur du hall d'entrée. À l'intérieur, il faisait toujours aussi froid, mais le vent manqué à l'appel. Le bâtiment ou ce situé l'appartement était assez étroit, sans se tromper, il était aussi bien ancien, le genre de bâtisse typique du sud. Au sol se présenter un carrelage hexagonal bordeaux, qui se répétait de plus à chaque palier. Au mur se trouver des tableaux, des petits mobiliers, abandonnés ici par le temps. Et au plafond une cage d'escalier tout exigu, certainement pas l'endroit où on aurait eu l'idée de mettre un ascenseur. Laure prit son courrier, et monta les étages vers ses appartements, cela tombait bien, il n'y en avait qu'un. Sur son palier, il y avait 3 appartements qui se répartissaient le long du mur opposé aux escaliers. Ils étaient tous plein sud, mais leur porte était organisée de la sorte : plein ouest pour monsieur Sabin, plein sud pour Laure et enfin plein Est pour le nouveau garçon. Justement, comment s'appelle-t-il ? Laure y repensa. Théo Limovi, Litogi ? Et puis merde, elle avait déjà oublié. C'était plus rapide que prévu.

Laure rangea ses courses dans son appartement. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle aimait l'ordre que dans des cas très particuliers, par exemple les courses justement. Elle rangeait les conserves par taille, les dosettes de café par couleur, et les paquets de pâtes par forme. Pourtant son appartement, même s'il était assez bien entretenu, était dans un désordre quasi-constant. Un jour, ce sont les feuilles de cours, une autre fois, ce sont ses habits. Laure était en fin de compte un peu comme tout le monde, soigneuse mais surtout dépassé par le rythme quotidien. Ce rythme quotidien, elle le haïssait, pourtant, elle l'avait attaché au poignet, toujours pressé par le temps et les impératifs. Justement, elle avait dit qu'elle viendrait voir ce Théo ce soir, ce n'était pas pour lui déplaire, on se sent vite seul les soirs, loin de la maison.

Voici Laure devant la porte Est. Elle avait pris ce qu'elle avait, question de ne pas venir les bras vide. Elle frappa, la sonnette, c'était pour les vieux. Théo ouvra la porte, le sourire tiré, il était content qu'elles viennent. Le garçon avait encore beaucoup de carton encore scellé, mais son appartement semblé déjà bien aménagé. Cet appartement était à vue de nez plus petit que celui de Laure. La porte d'entrée donnée sur une salle de vie, cette salle étais pourvu de 3 portes en comptant celle d'entrée. Dans la pièce, il y avait un canapé blanc, la place laissée devant semblait trahir que c'était aussi le lit. Il y avait aussi une table avec deux chaises dans un style table haute. Pour parler de l'hôte, il était musicien, enfin en tout cas, il avait une basse dans un coin de son appartement. Pour parler plus physiquement, Théo était assez grand, à en juger par la différence entre lui et Laure, il avait une tête de plus. Théo avait les cheveux plutôt clairs, un sort de châtain clair. Il était habillé d'un polo rouge pâle et d'un jean bleu marine. Il faut dire que le mot qui venait à Laure sur Théo, c'était "normal", mais bon ça semblait autant vague que de dire que la terre tourne, et puis au fond le normal est variable. Pourtant, quelque chose sembla interpeller Laure, et ceci encore plus intensément au fil de la soirée. Théo avait cet air très simple, il ne parlait pas tant de lui, il posait beaucoup de questions, il parlait de la pluie du beau temps. Par exemple cette basse dans le coin de la pièce, cela faisait bien 10 minutes qu'il était assis à discuter, et pourtant Laure ne savez toujours pas s'il était vraiment bassiste. Il faut dire aussi que Laure n'a pas la question facile, non pas qu'elle soit centrée sur elle, car au fond elle ne parler pas non plus facilement d'elle, mais cela plutôt lui semblait sans réelle importance. Qu'il fasse du basket, du baseball ou des échecs, peut importer, il avait l'air toujours sympa ce Théo, même plutôt gentil. En fait ce qui lui plaisait, c'est qu'il était différent de tous ces mecs qui viennent la baratiner autour d'un verre. Il l'a invité chez lui parce qu'il était voisin et puisqu'il voulait passer cette soirée avec quelqu'un, et non pas parce qu'elle était une fille. Parce que oui, Laure en rigolé beaucoup de son charme, même parfois trop souvent, mais parfois cela lui pesait. Que chaque mec qu'elle croise vient par un chemin ou un autre à vouloir coucher avec elle, ça l'énervait énormément. Laure avait besoin parfois de ne pas se sentir belle pour un garçon, mais de se sentir juste bien.

Un aigle sur un champ de bleuetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant