chapitre 12

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21H00.

Il était à présent l'heure pour Harry de rentrer, car si ma tante apprenait qu'il était ici, je passerai un mauvais quart d'heure. Il se dégagea lentement du lit et vint m'embrasser le front.
Harry: On se voit demain, passe une bonne nuit.
Moi: Merci, toi aussi..
Puis il s'échappa de la chambre grâce à la fenêtre par laquelle il était entré, prenant soin de ne pas se blesser en descendant par les rosiers. Je restai dans mon lit, remontant mon épaisse couverture jusqu'à mon visage, ne pouvant m'empêcher de repenser à l'initiative qu'avait eu Harry à l'instant. Bien sûr que j'en avais également envie, mais il m'avait pris de court. Je m'endormis enfin, mes pensées laissant place à un sommeil profond.

Vendredi 3 Janvier; 9H00.

J'étais enfin en week-end, et trop fainéante pour faire face au froid de l'hiver, je restai un moment dans mon lit. Et comme hier soir, je repensait à ce qu'avait voulu faire Harry. Plus j'y pensais, plus je me disais que j'en avais envie.
Après de longues minutes, je me décida enfin à me lever et me rendis à la salle de bain. Je me préparai et pris mon portable posé sur le côté du lavabo. Je regardai mes messages; Harry m'annonça que nous ne pouvions pas se voir aujourd'hui car il avait une conférence de presse avec le reste du groupe. Je décida donc de demander à mon amie Alexiane si elle souhaiter passer la journée à Londres. Elle me répondis aussitôt en me prévenant qu'elle était d'accord. Je pris mon sac et salua ma soeur et tante Marine avant de quitter la maison.

19H00.

J'étais de nouveau dans ma chambre, mon ordinateur posé sur mes genoux. Cette journée avec Alexiane avait été très agréable, mais Harry m'avait également beaucoup manqué. C'était presque éprouvant de passer une journée sans lui. C'est là que je me rendis compte à quel point je l'aimais et à quel point il comptait pour moi. Soudain, l'adrénaline s'empara de moi. J'avais envie d'essayer, d'y goûter, j'étais prête, du moins je le pensais sur le moment. Je composa sans hésitation le numéro d'Harry, impatiente d'entendre le son de sa voix.
Harry: Mon coeur.
Lorsque j'entendis le son de sa voix, je fus presque incapable de prononcer un mot, anxieuse.
Moi: Harry je.. j'en ai envie, je.. Est-ce qu'on peut se voir..? lui dis-je de façon confuse. Il comprit immédiatement la raison de mon appel.
Harry: Bien sûr, je suis seul à la maison, les garçons sont restés avec Paul. Je t'attend.
Je raccrocha aussitôt et passai mes mains dans mes cheveux, les attirant vers l'arrière de mon crâne. Je pris une grande bouffée d'air et soupira, me rendant compte petit à petit de ce que j'avais décidé seule. Je me mis debout et commença à fouiller dans mon armoire, dans le but de trouver une robe convenable. Je dus en changer quatre fois avant de trouver celle que je trouvais la mieux adaptée. Elle était noir et courte, et de la dentelle descendait sur toute la longueur du dos, s'arrêtant au dessus de la chute des reins. Je l'enfilai, mis une paire de ballerine et partis à la salle de bain pour me maquiller et me brosser les dents. J'essayai en vain de cacher mon teint extrêmement pâle. Puis, je descendis et partis d'un pas anxieux, vers la maison où résidait Harry. Le vent venait balayer mes cheveux et les plaquaient contre mon visage. Enfin arrivé au pas de la porte, je restai un moment devant, hésitant à entrer.
J'avais promis que cette fois, j'étais prête. Les mains moites, je montai lentement les marches, effleurant les mains à la rambarde de l'escalier.. Mes tremblements et la pâleur de ma peau devant le miroir devant lequel je passais avant de rejoindre l'endroit fatidique me fit pincer les lèvres. Je saisis la poignée, et restai un moment sans bouger, frissonnante. Je savais pourtant qu'il était là avec son sourire magnifique et qu'il m'attendait. Moi.
La porte s'ouvrit d'elle-même. Des yeux bleus océans, doux comme la soie, rencontrèrent les miens.
Harry: Ah, tu es là.
Je ne répondis pas, entrapercevant derrière lui des lueurs chaudes et attirantes. Remarquant mon trouble, Harry s'écarta. Je vis alors les bougies rouges et blanches, les innombrables pétales de roses écarlates qui s'étalaient avec grâce au sol. Il avait délicatement agencé chaque chose avec un tel souci du détail que j'en eus le souffle coupé. Une main légèrement tremblante me saisit la main, et dans un murmure, me souffla à l'oreille :
Harry: Est-ce que ça te plaît ?
Je serrai sa paume.
Moi: C'est... parfait. Répondis-je à demi-voix. Il sourit.
Je savais qu'il était dans l'expectative, mais il me fallait du temps pour m'acclimater.
Délicatement, Harry fit descendre mon châle lentement, puis le déposa sur le dossier d'une chaise disposée contre le mur. Je laissai échapper un hoquet de surprise en découvrant une table soigneusement préparée, ornée d'un vase rempli de roses épanouies, d'une nappe aux arabesques argentées qui se mariait merveilleusement avec des couverts en argent poli. Des verres à pied scintillants attendaient patiemment notre venue à côté d'un bac de glaçon dans lequel une bouteille de vin trônait, touche ultime dans ce décor de rêves. La lueur des bougies brillaient faiblement, éclairant les paillettes disséminées sur la table.
Harry: Je me suis dit que ça te plairait. Me chuchota-t-il, en m'invitant à le suivre d'une pression de doigts sur ma paume.
Je le suivis, touchée par toute cette attention. Tout était si raffiné. Si précieux. Comme cet instant.
Je m'assis, m'appliquant à lisser ma robe pour cacher ma nervosité.
Il avança le dossier de ma chaise, puis s'installa à son tour. Son visage parfait était illuminé par les bougies. Il était tellement beau à cet instant que j'en aurais pleuré.
Un pli soucieux barra son front, alors qu'il me voyait aussi anxieuse. Harry essaya de passer outre et saisit le couvercle d'un plan posé sur la table.
Harry: C'est... ton dessert préféré. Il me semble. En tout cas, j'aurai essayé.
Émue, je vis qu'il m'avait préparé un gâteau au chocolat, qui paraissait délicieux. Je levais les yeux vers lui, n'osant m'exprimer, et passant alors toute mon émotion dans mon regard. Il m'en servit une part, et l'odeur délectable m'émoustilla les sens. Mais j'étais incapable d'y toucher, alors même que je tenais la cuillère en argent d'une main tremblante.
Harry: Tu n'en veux pas ? Me demanda-t-il, en tendant la main à travers la table.
Je secouai doucement la tête.
Moi: C'est... que je n'arriverai à rien avaler. J'avais la gorge nouée.
Sans s'offenser aucunement, il eut simplement un sourire, contourna la table, et s'accroupit devant moi en prenant ma main dans la sienne.
Harry: N'aies pas peur. -Il m'embrassa la main, d'un baiser furtif- Nous sommes fait l'un pour l'autre.
Sa main descendit le bord de ma mâchoire, puis il releva doucement mon menton jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent. Je fermai les yeux. Son autre main qui était jusque là restée sur mon bras, passa dans mon dos, caressant le tissu dentelé de la robe. La tête me tournait, et j'interrompis le baiser pour reprendre mon souffle. Chacun peinait à reprendre pied. Ses yeux me fixaient, brûlant de passion, mais aussi d'une sincérité et d'une tendresse qui me fit chanceler.
Me saisissant aussi délicatement que si j'avais été une poupée, Harry m'entraîna vers le lit. Ses bras forts m'entourèrent, et je m'agrippai à lui comme une enfant. Il me déposa avec douceur sur les draps frais et satinés, et alors que je fermai à nouveau les yeux, il m'embrassa. Plus doucement, plus amoureusement que tout à l'heure. D'une manière fragile, aimante. Ses lèvres descendirent sur ma peau, et il déposa dans mon cou une multitude de baisers papillons. Je ris doucement. Nous nous regardâmes à nouveau.
Le moment était si doux. Si parfait. C'était comme si cela avait été écrit à l'avance. Il avait raison. Nous étions fait l'un pour l'autre.

Le lendemain.

Cette sensation. Cette sensation merveilleuse. Le bien-être. Le bonheur.
Je mis quelques instants à comprendre où j'étais, pourquoi j'y étais. Paresseusement et avec délice, j'étendais mes bras dans les draps doux en soie. Je remarquai alors que la chaleur que je cherchai n'y était pas. Un sentiment de panique monta soudainement en moi, et je rouvrais les yeux en me redressant. La pièce était vide.
Mon coeur battait à tout rompre, jusqu'à ce que mes yeux ne se posent sur un petit mot osé sur la table de chevet: Je reviens bientôt. Harry.
Je souris de sa prévenance, rassurée. Je me laissais retomber sur le lit, en soupirant de bonheur et de contentement. Je restai un moment ainsi. Les souvenirs me revenait lentement, et je les savourai.

Son corps contre le mien. La marque brûlante de ses doigts sur ma peau. Comme du feu. Ce n'était pas un incendie, ni un feu d'artifice. Non. C'était plus profond. C'était comme de la lave en fusion, qui s'insinuait sous ma peau, qui parcourait, qui embrassait lentement et sournoisement mon corps. Ses doigts entrelaçant les miens. Ses lèvres chaudes sur les miennes. Son souffle dans mon cou, qui balayait mes cheveux.
Je n'avais éprouvée aucune douleur, cela avait été un moment magique, pur et délicieux. Harry avait fait preuve de douceur, et le son de sa voix, son souffle contre mon visage m'avait rassuré. J'étais au paradis. Je me leva paresseusement, enroulant le drap blanc de soie autour de mon corps. Lentement, je me rendis à la salle de bain et me mis devant le miroir, appuyant mes mains sur le rebord du meuble. Mon teint n'était plus aussi pâle qu'hier, au contraire. Mes joues étaient rosées. Je baissai le visage et souris alors que j'étais seule dans la pièce, lorsque je sentis deux mains se poser lentement sur mes hanches. Ses lèvres vinrent se poser dans ma nuque, et je fus prise de frissons. Délicatement, je me tournai vers lui, apercevant son visage angélique. Il me sourit, avant de prendre mes mains entre les siennes.
Harry: Bonjour mon ange.
Il était tellement beau qu'il me fallut du temps avant de détacher mes yeux des siens et de lui répondre.
Moi: Bonjour..
C'est tout ce que je pus dire.Il prit un air un peu plus sérieux et inquiet, mais toujours aussi attachant.
Harry: Est-ce que..est-ce que ça t'as plus ? me dit-il. Il était légèrement anxieux, attendant ma réponse avec hâte.
Moi: C'était parfait, chuchotais-je.
D'un air satisfait, il me regarda avant de m'embrasser lentement le front.
Harry: Je suis aller chercher le petit déjeuner, j'espère que tu as faim.
Effectivement, mon ventre grognait. Je n'avais rien pu avaler la vieille, la faim se faisait donc ressentir. Je me rendis dans la chambre, Harry me suivant. Je me mis ensuite sur le lit alors qu'il était à mes côtés. J'étais fière de moi, mais aussi conquise. Cette nuit avait été l'une des plus belles que j'avais passé...

"They don't know how special you are, They don't know what you've done to my heart."

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