chapitre 15

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PDV Cassandra:

Couchée sur le rebord de mon lit, je me sentais mieux. La main posée sur mon ventre, j'avais encore beaucoup de mal à réaliser qu'un petit être était à l'intérieur. Ce qui pouvait paraître étrange, c'est que j'allais mieux. Oui, le simple fait d'avoir enfin revu le seul garçon que j'aimais m'avais fais un bien fou. Les paupières lourdes, je finis par m'endormir, ces derniers jours m'ayant extenués.

Vendredi 6 Janvier, 10H00.

Lorsque j'ouvris enfin les yeux, j'étais reposée, contrairement à ces dix nuits précédentes qui avaient été un vrai calvaire. Immédiatement, je pris mon téléphone portable qui m'annonçait que deux nouveaux messages m'avait été envoyés. Le premier été de Alexiane, demandant de mes nouvelles. Elle voulait absolument me voir, car elle me signifiait qu'elle était terriblement inquiète pour moi. En retour, je lui dis que je la retrouverai plus tard à notre point de rendez-vous habituel, le Starbucks se situant à Picadilly Circus. Le deuxième message était d'Harry. J'étais tellement heureuse d'avoir de nouveau ces petits textes qui me réchauffaient le cœur. C'était presque comme avant, et cela me réjouissait à tel point que j'en avais presque oublié cette atroce soirée. Désormais, le principal était que nous étions à nouveau réunis. Je répondis à son adorable message, et me levai avec une fainéantise déconcertante. Je pris les premiers vêtements qui me tombèrent sous la main, avant de rejoindre la salle de bain, où je pris une douche et me préparai. J'attachai mes cheveux en une queue de cheval, laissant ressortir quelques fines mèches blondes. Puis je descendis à la cuisine. J'avais perdue énormément de poids ces derniers jours, et je devais absolument rattraper tout cela. Comme chaque matin, le déjeuner était servi, et une odeur délicieuse s'échappait de la pièce. Lorsque tante Marine me vit arriver, un grand sourire pris place sur ses lèvres.
Tante Marine: Tu t'es enfin décidée à sortir de ton antre, me dit-elle sur un ton légèrement humoristique.
Moi : Alexiane m'a proposé de la rejoindre en ville, cela me fera donc sortir un peu, répondis-je, tandis que je prenais place sur l'un des sièges en cuir placé autour de la grande table.
Lou-Ann : Et bien, tu ferais mieux de reprendre du poids et vite, avant que les gens ne se demandent vraiment si tu as un problème, siffla-t-elle.
Moi : Je me demande qui de nous deux à un problème, répondis-je du tac au tac. Elle me regarda en haussant l'épaule, avant de vaquer à ses occupations.
Je filai ensuite dans le garage, puis pris place sur le siège de ma voiture. Je fus surprise de voir une telle circulation aujourd'hui. Allumant la radio, je me rendis vers le centre de la ville, où devait déjà être mon amie.

Eclipse de 2H00.

PDV Harry :

J'étais dans le studio, répétant les chansons de la tournée avec les garçons. Depuis hier, je me sentais enfin libéré de tout ce mal être qui me rongeait ces derniers jours. Les répétitions se passaient bien et toute la troupe était de bonne humeur. Tout à coup, mon portable se mit à vibrer dans ma poche, et ce fut un numéro que je ne connaissais pas. Me demandant qui est-ce que cela pouvait bien être, je m'éloignai légèrement des autres avant de décrocher.
Moi : Allô ? dis-je, avant de dire mon nom, me méfiant de certains appels.
... : Harry, c'est Marine..la tante de Cassandra..
Elle parlait doucement, et sa voix tremblait.
Moi : C'est bien moi. Que se passe-t-il ? Demandais-je, quelque peu intrigué par le ton de sa voix.
Marine : Cassandra..est à l'hôpital. Elle vient de..se faire renverser..
Bouleversée, elle ne pu terminer sa phrase. Je restai longuement là, sans rien faire. Je ne croyais aucune de ses paroles. C'était impossible.. Ayant repris mes esprits, je lui répondis aussitôt.
Moi : Où est-elle ? Dis-je essayant de garder mon calme. En réalité, j'étais très mal. Je partis du studio sans même prévenir les autres. Liam me suivit, se demandant où est-ce que je me rendais.
Liam : Eh Harry, où est-ce que tu vas ? On n'a pas fini !
Marine : Au grand hôpital de Londres..
En pleure, elle mit fin à la conversation.
Liam : Harry merde !
Je ne répondis pas et montai dans une des voitures blindées. Liam pris place à mes côtés et je démarrai au quart de tour.
Liam : Expliques moi s'il te plaît.
Moi : cassandra a eu un accident, répondis-je. Mes yeux me brulaient et j'avais la mâchoire crispée.
Liam : Oh mon dieu.
Sans quitter les yeux de la route, j'allais le plus vite possible, passant même alors que certains feux étaient aux rouges. Je me garai le plus près de l'entrée et courus dans tout l'hôpital à la recherche de madame McCartney. Soudain je l'aperçu, assise sur une des chaises contre un mur blanc. Elle était en pleure et avaient ses mains posées sur son visage.
Moi : Où est-elle ?! demandais-je en paniquant. Je dois la voir !
Mais aucun mot ne sortait de sa bouche. Je vis à côté d'elle un infirmier qui lui tenait fermement le bras, essayant tant bien que mal de la calmer.
Moi : Il faut que je la voie ! Dites-moi où elle est ! Elle a besoin de moi.. !
Sans m'en rendre compte, j'avais les poings serrés et quelques larmes dégoulinaient sur mes joues. Sans réfléchir, je me rendis d'un pas décidée dans la chambre de réanimation, quand je sentis une main m'attraper fermement par le bras.
Infirmier : Je suis désolé monsieur mais vous ne pouvez strictement pas entrer.
Moi : Mais il faut que je la vois !
Liam vint ensuite vers nous, avant de m'attirer vers lui, se rendant un peu plus loin.
Liam : Calmes toi Harry, ils vont faire ce qu'il faut pour que ça aille mais pour cela, tu dois attendre ici.
Moi : Mais tu ne comprends pas ?! C'est pas ta petite amie qui est sur ce putain de lit entre la vie et la mort, tu peux pas savoir ! Lâches moi !
Je me débâtis, mais décidément plus fort que moi, il ne me lâcha pas.
Liam : Je sais que c'est dur mais tu dois te calmer. Je suis là pour toi, tout va bien aller.
Sous la douleur, je m'écroulai soudain dans ses bras en pleurant tout ce que je pouvais. Il m'entraîna vers un autre couloir où je me mis assis sur l'une des chaises. Je mis mes genoux contre ma poitrine, posant ma tête entre. Pourquoi donc est-ce que cela devait lui arriver ? Je ne pouvais accepter cette situation, c'était beaucoup trop d'un seul coup. Un homme arriva vers nous, son visage ne laissait transparaître aucune émotion.
Infirmier : Elle est toujours dans le coma, je suis désolé. Nous faisons notre possible.
Moi : Non ce n'est pas possible ! Ca peut pas se passer comme ça vous comprenez ?! Elle doit vivre !
Infirmier : Je sais que c'est difficile monsieur, je suis vraiment désolé, mais nous essayons tout. Si vous le désirez, il est temps d'aller la voir, mais vous avez très peu de temps.
Sans même lui répondre, je partis vers la chambre, les jambes tremblantes. Je tenais à peine sur celles-ci. J'entrai lentement, lorsque je l'aperçu sur ce lit blanc, les yeux fermés. Elle n'avait pas la même expression que lorsqu'elle dormait. Non, elle paraissait sans vie. Son visage était blanc, mis à part les quelques blessures qu'elle avait sur le front. M'approchant lentement, ce fut une douleur atroce de la voir dans cet état. Je pris lentement sa main dans la mienne. Elle était gelée. Tout un tas de fils prenait place sur ses bras et son corps. Je vins poser doucement mes lèvres sur la paume de sa main.
Moi : Tu ne peux pas me faire ça mon amour.. Tu sais bien que j'ai besoin de toi pour vivre.. Dis moi, ne serait-ce qu'une seule seconde ce que serait la vie sans toi.. ? C'est totalement impossible.. J'ai besoin de toi comme j'ai besoin d'oxygène pour respirer.. Tu as de si beaux yeux, ouvres les je t'en supplie..
Je ne sais pas pourquoi, mais la seule chose que j'attendais était une réponse de sa part. Mais rien. Il ne se passa absolument rien. Elle n'avait pas bougé, et aucune parole n'avait été prononcée de sa part.
Moi : Tu es plus forte que ça je le sais mon ange.. Ce n'est que le début, on a encore des tonnes de choses à faire ensemble.. Tu te souviens de ce que tu m'avais dis ? Tu m'avais dis qu'on ne serait jamais séparés. Tu ne tiens pas ta promesse.. Ce n'est pas ton genre de mentir, alors réveilles toi.. Fais le pour moi.. Je t'en supplie mon cœur..
A bout de force, je posai lentement ma tête sur le lit, à côté de la sienne. De chaudes larmes coulaient sur mes joues. Une main me prit lentement par le bras, me demandant de sortir. Je n'arrivais pas à détacher mes doigts des siens, c'était au dessus de mes forces. Mais je n'avais pas le choix. Je partis de la chambre sans la quitter des yeux.

Eclipse de neuf heures.

Il était à présent 19H00 et j'étais toujours là, attendant dans le long couloir blanc. Je n'attendais qu'une seule chose, qu'elle se réveille enfin. Je ne pouvais imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde qu'elle n'ouvre pas ses yeux, cela m'était impossible. Mes yeux étaient rouges et gonflés, et j'étais toujours aussi tremblant. Liam s'en étais allé, car il avait malheureusement d'autres choses importantes à faire. Les secondes passaient à une lenteur inimaginable. Je regardais par la petite fenêtre me permettant d'apercevoir l'intérieur de la chambre dans laquelle était allongée cassandra, son corps pour l'instant sans vie. J'en voulais à la terre entière à ce moment là, mais plus particulièrement à ce chauffard qui l'avait renversé plus tôt dans la journée. Je me jurai sur le moment que je le retrouverai et que je le tuerai de mes propres mains, ce qui était bien sûr impossible, puisqu'il avait pris la fuite, comme un lâche. Alors que mes yeux cédaient à la fatigue, le même homme qu'auparavant s'avança vers moi puis s'accroupit en face du siège où j'étais installé.
Infirmier : Monsieur Styles, me dit-il d'un air sérieux, ce qui m'inquiéta de plus belle.
Moi : C'est moi.. répondis-je à bout de force.
Infirmier : J'ai deux nouvelles à vous annoncer. Une bonne et une mauvaise.
Je me contentai d'acquiescer d'un signe de la tête, attendant qu'il parle avec impatience.
Infirmier : Votre petite amie est sortie du coma, c'est incroyable, car nous-mêmes pensions que le choc avait été beaucoup trop brusque pour qu'elle survive. Elle est en train de se réveiller à ce moment même, vous allez pouvoir aller la voir.
Moi : Oh mon dieu.. dis-je alors que une immense joie s'emparait de moi. J'étais encore sous le choc de sa nouvelle. Je tremblai toujours. Je n'avais qu'une hâte, c'était d'aller la retrouver. Cette fille était décidément l'amour de ma vie. Je voulais fonder une famille, l'épouser et faire ma vie entière à ses côtés. L'un de ses points aller se réaliser, et j'en étais plus qu'heureux. Il est vrai qu'il fallait encore que je me fasse à l'idée que j'allais être papa. C'est assez étrange d'ailleurs, car du jour au lendemain, ma vie allait changer.
Infirmier : La mauvaise nouvelle est que..
C'est vrai, j'avais oublié qu'il était sur le point de m'annoncer autre chose. J'avais de nouveau peur, et mon cœur battait plus vite qu'à son habitude.
Infirmier : Comme je vous l'ai dis, le choc a été extrêmement brutal. La voiture l'a percutée de plein fouet, et nous avons tout fait pour essayer que cela n'arrive pas, mais malheureusement, le bébé a été tué sur le coup.
Cette phrase me fit l'effet d'une balle. Une balle que l'on m'aurait tiré froidement dans le cœur. Pourquoi est-ce que cela devait nous arriver ? Ce fut une chose atroce que d'entendre que mon futur enfant était mort, alors qu'il était à peine formé. C'était tellement dur à avaler.
Moi : Est-ce que..je peux aller la voir ? demandais-je, cédant à la tristesse et la colère.
Infirmier : Bien sûr, mais faites très attention, elle était encore bouleversée.
J'ouvris lentement la porte, avant de m'avancer vers le lit d'une blancheur qui donnait froid. Elle avait encore les yeux fermés, mais je savais désormais qu'elle allait bientôt les ouvrir. Je pris doucement sa main blanchâtre entre les miennes, avant de me pencher pour lui embrasser lentement le front. Je lui caressai ses cheveux blonds, lorsque je sentis ses doigts bouger très lentement. Un petit soupire s'échappa de mes lèvres, tandis que je souriais. Délicatement, ses yeux s'ouvrirent à moitié.
Moi : Bonjour mon ange.. J'ai eu tellement peur si tu savais.. Ma vie s'est littéralement arrêtée, comme si je n'avais plus d'air pour respirer. Je t'aime, tu ne peux pas t'imaginer comme je t'aime..
Ne pouvant me répondre, elle se contenta de me caresser lentement la main, ouvrant un peu plus ses yeux au fur et à mesure. Je penchai légèrement mon visage vers le siens et cédant à la tentation, je vins poser mes lèvres sur les siennes, prenant soin de ne pas la blesser. Elle eu un léger sourire qui me combla. Mais le pire était à venir. J'allais devoir lui annoncer qu'elle avait perdue le bébé, ce qui serait difficile à faire. Mais je préférais attendre qu'elle se rétablisse avant cela. Pour l'instant, c'est d'elle donc je me préoccupais, rien d'autre. Je me mis assis sur le fauteuil installé à côté du lit, ne lui lâchant pas la main, et mes paupières était tellement lourdes qu'elles se fermèrent sans que je m'en rende compte.

« Je voudrai te serrer encore et encore, jusqu'à ne plus savoir si je suis toi ou moi, me blottir dans tes bras sans baisers ni paroles, oublier qui je suis et n'être plus qu'à toi. »

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