Le bruit des bottes qui claquaient contre le sol boueux, les respirations fortes, les déchirures du vent contre le feuillage.
Mon coeur battait à tout rompre, avec une telle puissance que j'eus cru qu'il allait en sortir; ma robe s'accrochait aux ronces, la déchirant et écratignant mes genoux. La douleur était vive et ne perdurait qu'un instant, me poussant à accélérer.- Corre rápido, se está acercando. Murmura une voix mi-étouffée, mi-exténuée
(Courez vite, il se rapproche.)Je ne saurai dire si s'était celle de Roberto, Jorge ou même d'Emilio. Fatigués, mes yeux comme le reste de mon corps perçurent au loin la fin de ce chemin terreux et parsemé d'embûches vers un autre, goudronné avec une immensité de véhicules circulant à différentes voies selon leur emplacement. J'étais émerveillée par la densité du trafic routier, n'ayant au grand jamais, auparavant, eu la possibilité d'en voir si ce n'est par bouquin.
L'ombre d'une minute, j'oubliais la raison de ma course effrénée et contemplais cette vue imprenable. Lorsqu'un coup de feu retentit, ainsi qu'un hurlement sorti tout droit des pires persécutions; mon regard cherchait mes compagnons en balayant la forêt de droite à gauche.- ¡Escóndete mocosos sucios pero vos encontraré y te arrepentirás uno por uno!
(Cachez-vous sales gosses mais je vous trouverai et vous le regretterez un par un!)Le long de mon dos, fût parcouru d'une chair de poule et mon souffle se perdit au souvenir de ce cris à vous arracher le coeur.
Soudain, un bras entoura ma taille et me tira en arrière. La peur me tenaillant par le ventre, je ne pus émettre la moindre complainte. De sa main, il caressait ma nuque d'un mouvement circulaire. Je me retournais, sachant à ce geste de qu'il s'agissait. Des larmes recouvraient son visage aux traits fins et du sang imbibait son t-shirt; mes doigts passaient sous le tissus, voulant arrêter un potentiel saignement.- No es mío, es... Jorge. Dit-il en me prenant les mains
(Ce n'est pas le mien, c'est... Jorge.)- ¿Y Roberto?
(Et Roberto?)- Prefería quedarse con él. Lâchait-il sans me prêter un regard
(Il a préféré rester avec lui. )- Volvamos allí, no puedo dejarlo solo con este monstruo. Lo matará; volvamos. M'affolais-je
(Retournons là-bas, je ne peux pas le laisser seul avec ce monstre. Il le tuera; retournons.)Il renforçait la poigne sur mes mains, m'intimant de me calmer. Mes larmes coulaient tel un ruisseau.
- Es mi hermano.
(C'est mon frère.)- Es su elección. Répliqua-t-il
(C'est son choix.)Mon front de colla à son torse, brûlant. Je me sentais si impuissante face à une telle situation. Il relâchait mes mains et je les logeais à son dos.
- ¡Aquí estás! Entendis-je et je me figeais
(Vous voilà!)...
- Karol, debout! Tu ne vas pas passer toute ta journée à dormir. Me secoua vivement Hannah
- Oui oui oui, j'ai compris. À force, tu vas me donner le tournis.
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Te Amo...
General Fiction- No tienes ese derecho; el derecho a volver y poner todo patas arriba en mi vida... ahora tengo una familia real. Por favor vete. (Tu n'as pas ce droit; le droit de revenir et de tout chambouler dans ma vie... j'ai une vraie famille maintenant. S'i...