Chapitre 8

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La deuxième et dernière semaine passa à une vitesse folle, autant pour Drago que pour Hermione. Les entraînements s'intensifièrent, ainsi que leur passion. Depuis cette première nuit ensemble, ils ne se quittèrent plus. S'entraînant la journée et partageant des ébats passionnés la nuit, ils apprirent à se connaître davantage. Elle lui raconta ses années après Poudlard, comment sa relation avec Ron était devenue vide et sans amour, comment elle était arrivée au poste de directrice adjointe.

Il lui expliqua ses mésaventures et comment il était arrivé à Flagley-le-Haut, pour échapper à sa famille toxique. Les coups qu'il avait pris par son père, cette nuit-là trois ans en arrière, étaient les derniers qu'il avait accepté d'encaisser. Il avait tout abandonné pour venir ici, destination choisie au hasard mais qu'il ne regrettait pas. Il détailla ses premiers jours compliqués où il avait rencontré Alistair, et comment il avait remonté la pente grâce à ce dernier, jusqu'à ce que sa boutique d'occlumancie voit le jour.

Le dernier jour arriva et elle était prête à affronter son enquête à Londres. Mais la perspective de quitter Drago et tous les moments de ces dernières semaines, la bouleversa plus que prévu. Ils étaient allongés, l'un contre l'autre, dans le lit de Drago lorsque le jour se leva. Son retour dans la capitale était prévu dans l'après-midi.

— Je n'ai pas envie de partir... dit-elle en caressant son torse, encore humide signe de leurs ébats mouvementés.

— Alors, reste.

Elle se redressa d'un coup et le regarda. Il portait son éternel sourire en coin, qu'elle aimant tant désormais.

— Tu n'es pas sérieux, le taquina-t-elle.

— Je suis très sérieux, Hermione, répliqua-t-il à son tour, en se redressant tout en gardant sa main dans le bas du dos nu de son amante.

— Tu sais très bien que c'est impossible...

Elle s'assit dans le lit, lui tournant le dos. Il se colla contre son dos et déposa un baiser sur son épaule nue.

— Rien n'est impossible, pour nous.

Elle sourit à cette phrase. C'est vrai que personne n'aurait pu parier sur leur relation fructueuse professionnelle, mais surtout personnelle.

— Je dois finir cette enquête. C'est important.

— Plus important que nous ?

Elle lui asséna une petite tape sur le haut de la tête, en riant.

— Tu sais très bien ce que je veux dire.

Elle se leva en entourant son corps nu d'un drap. Elle lui lança un regard de braise, détaillant son corps nu d'un œil avide.

— Ne me regarde pas comme ça, susurra-t-il en l'enlaçant pour la remettre au lit, ce qui la fit rire aux éclats. J'aime t'entendre rire, c'est le plus beau son que j'ai jamais entendu.

— Charmeur... s'amusa-t-elle.

Elle déposa une énième fois ses lèvres sur les siennes, qu'elle connaissait par cœur maintenant, avant de reprendre un air sérieux.

— Drago, sois sérieux deux secondes...

— Mh... murmura-t-il en embrassant son cou.

Elle le repoussa gentiment, le faisant rouler sur le dos. Elle se leva pour la deuxième fois.

— Drago... Je dois faire mes valises, dit-elle en se dirigeant vers la salle de bain.

— Promets-moi que tu reviendras.

Elle se stoppa dans son élan et le regarda avec intensité :

— Que... quoi ?

Drago se leva et vint prendre Hermione dans ses bras.

— Je te laisse partir, à la seule condition que tu me reviennes.

Elle lâcha un rire nerveux.

— Je ne peux pas tout abandonner, sur un coup de tête. J'ai une vie à Londres, un travail, un...

— Compagnon ? Fiancé ?

Il se détacha d'elle, ramenant ses cheveux en arrière avec ses mains, exaspéré.

— Ne le prends pas comme ça... tenta-t-elle en serrant le drap contre elle.

— Comment je devrais le prendre, alors ? Je devrais te laisser partir et te dire adieu après tout ce qu'on a vécu ? Ne fais pas semblant avec moi. Je sais très bien ce que tu as ressenti durant ces derniers jours. Tu l'as dit toi-même, tu es enfin la vraie Hermione, ici. Avec moi. Tu as peur d'abandonner une vie morne et triste avec lui pour une existence joyeuse et passionnelle avec moi ?

Il revint face à elle et prit son visage en coupe, comme la première fois. Elle posa ses mains sur les siennes.

— Laisse-moi réfléchir quelques jours. J'ai besoin de temps. Tout ça... ça fait beaucoup d'un coup.

Il lut dans son regard, qu'aucun mot supplémentaire ne pourrait la faire changer d'avis. Alors, il déposa un baiser sur son front et se détacha d'elle.

— Prend le temps qu'il te faut.

Il prit son pantalon et sa chemise. Il quitta la pièce, en lui lançant un dernier regard, mouillé de larmes. Devant cette scène déchirante, Hermione sentit son cœur se fendre. Elle posa sa main contre sa bouche, et laissa échapper de nouvelles larmes.

Elle prit quelques minutes pour se ressaisir et essuyer ses larmes avant se préparer et quitter cet endroit qui l'a fait revivre ces derniers jours. Elle sortit de la boutique, avant qu'il ne revienne. C'est avec le cœur lourd, qu'elle se dirigea vers la chaumière d'Alistair, pour récupérer ses dernières affaires et régler sa note. Elle gardait un infime espoir de le croiser à cet endroit, ce qui ne fut pas le cas.

Après avoir réglé sa note, elle sortir et rejoignit la place principale, là où elle avait atterri deux semaines auparavant. Tellement de choses s'étaient passés ces derniers jours, qu'elle ne s'en rendait pas compte elle-même. Elle eut un dernier sourire triste en regardant autour d'elle, et toucha le portoloin qui la ramena à Londres, dans son bureau.  

Résiste.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant