Chapitre 144

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Ça va que je suis bien libre les prochains jours du coup mais quand Mika reviendra j'aurai beaucoup moins de temps libre à lui accorder. À moins que je ne les fasse se rencontrer... en tant qu'amis comme on la fait avec Ida et Alex.

Andy :" Cette semaine quand tu veux."

Adam :"Alors, mardi soir dans ce cas, on sort en boîte."

Je ne suis toujours pas fan des boîtes de nuit mais je vais faire un effort pour mon ami.

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La fin de soirée arrive peu à peu. Adam revient de la piste de danse, la mine dépitée. Il a dû encore se faire jeter par la fille qu'il essayait de draguer. Le pauvre il n'a jamais eu beaucoup de chance. Pourtant c'est un gars en or, il mériterait de connaître quelqu'un qui l'estime à sa valeur mais en soirée il n'attire pas les gens autour de lui. Et encore moins les filles. Comme on dit c'est le bon pote, mais pas celui avec qui les filles veulent finir la soirée. Je trouve cette expression horrible, être le bon pote, comme si c'était mal d'être un bon ami. Alors que beaucoup de gens devraient clairement plus souvent poser leur dévolu sur ces "bons potes" qui sont de belles personnes plutôt que d'être attirés par les mauvais. Adam fait donc partie de la première catégorie, celle des bons potes et il est souvent un peu jaloux car pour une raison qui m'échappe pour ma part je me fais souvent aborder. Pourtant je suis loin de le rechercher et je ne suis jamais intéressé en plus. Maintenant je comprends mieux pourquoi, ce n'était pas les bonnes personnes qui essayaient de m'approcher. Et puis, à présent il n'y a plus qu'une personne que je voudrais voir m'aborder. Mais elle est à des milliers de kilomètres de là. Je sais que Adam voudrait bien être populaire, comme moi, comme il dit. Je ne me considère pas du tout comme populaire. Lui est drôle et a toujours des histoires intéressantes à raconter, alors que moi, soit les gens viennent à moi, mais très vite ma froideur naturelle les arrêtent et ils repartent en me trouvant beaucoup moins attrayant. Rares sont les personnes qui ont fait l'effort d'aller au delà de mon côté glacial. De toute façon, j'ai beau essayer de faire des efforts de sociabilisation, je n'y arrive pas. Il y a toujours un fossé entre le moi intérieur et le moi extérieur que les gens perçoivent. Mais Mika, lui a réussi à voir au delà et à me mettre à l'aise très vite.

Adam s'avance donc vers moi avec sa tête "J'en ai ma claque de me prendre des vestes et je veux rentrer". Ca me va bien. Je n'aime toujours pas danser et puis rester tout seul au bar c'est pas trop sympa non plus, ça va dix minutes mais après c'est long pour moi. Surtout quand il faut refuser de payer un verre à une dizaine de filles durant toute la soirée. Du coup quand nous ressortons avec Adam de ce lieu de festivités nocturnes, je suis assez soulagé. L'air frais de Londres me saisit, nous sommes début décembre à présent et pourtant il fait un temps relativement doux encore. L'hivers n'est pas pleinement arrivé.

Adam me fait promettre de ne pas oublier pour mardi soir et réinsiste sur la soirée que je dois organiser avec Yasmine et Joddie. Etonnamment il ne me relance pas sur ma propre relation, je crois qu'il a compris que je n'étais pas encore prêt à en parler plus avant. Je rentre chez moi assez tard au final, cette petite soirée avec mon ami m'a bien distrait. J'en ai oublié pendant quelques heures l'absence prolongée de mon chéri. Mais le retour dans mon appartement si vide me ramène à la réalité. Heureusement je suis tellement fatigué, je prends juste le temps d'envoyer deux messages. Un à Adam pour lui signaler que je suis bien rentrée et un à Mika pour lui dire bonne nuit et qu'il me manque. Je sais qu'il ne le verra pas tout de suite mais tant pis j'avais envie de lui envoyer un mot. Puis je m'endors comme une masse, les bras serrés autour de l'oreiller qu'il utilise habituellement et qui porte encore son odeur.

Le lendemain lorsque je me réveille je mets quelques secondes avant de me situer dans le temps. Nous sommes dimanche, on est début décembre 2006 et Mika est parti depuis une journée. Il a du atterrir il y a quelques heures à l'autre bout du monde. Je me redresse rapidement pour me saisir de mon téléphone. Je découvre alors avec plaisir qu'il m'a répondu à mon message.

Le chemin jusqu'à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant