Chapitre 67

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Je dépose un baiser sur le haut de sa tête puis remets ma main dans ses cheveux et ferme les yeux pour mieux profiter du moment.

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Lorsque je me réveille à nouveau, je ne sens plus de poids sur moi. J'ouvre les yeux autant que je peux, car ils sont encore collés de fatigue. Je tourne la tête vers la place de Mika pour apercevoir le lit vide. En posant ma main sur les draps je constate qu'ils sont encore un peu tièdes. Ça ne doit pas faire très longtemps qu'il s'est levé. Je me retourne un peu de sorte à fourrer mon nez dans les draps. Son odeur y est encore présente. Je souris. J'espère que son parfum va y rester longtemps.

Je finis par me relever pour m'asseoir sur le lit. La couette tombe de mon torse, me rappelant ma nudité et le froid de l'air ambiant. Je cherche des yeux mon boxer que je finis par apercevoir au pied de l'armoire. Je m'y dirige pour le récupérer et l'enfiler à nouveau. Le reste de mes fringues est éparpillé aux quatre coins de la chambre. Je les rassemble ainsi que celles de Mika et les fourre dans le panier à linge. Je vais ouvrir mon placard et me saisis d'un sweat à capuche que je revêts avant de me diriger en direction de la cuisine. Mon petit doigt me dit que je devrais y trouver mon chanteur libanais préféré.

Lorsque je pénètre dans le salon, mon estomac s'éveille tout de suite à l'odeur alléchante qui se dégage depuis le coin cuisine. Ça sent le bacon grillé ainsi que les toasts. Ça y est mon ventre commence à crier famine. Celui là, il ne perd pas le nord, toujours à se rappeler à mon bon souvenir. Et encore, là, pour une fois, il n'interrompt pas un moment spécial. Je m'approche de Mika, que je vois s'activer devant le plan de travail tout en sifflotant joyeusement. Il est perdu dans ses pensées et n'a pas encore remarqué ma présence. Lorsque je suis derrière lui, je faufile mes bras autour de son ventre et vient le serrer contre mon torse. Ma tête se niche naturellement sur son épaule et je respire son parfum tout doucement avant de poser mes lèvres sur son cou. Je le sens sursauter puis frissonner à mon contact.

Andy : "Re-bonjour toi."

Il se met à rire doucement et tourne la tête pour me regarder de biais.

Mika : "Tu m'as fait peur, je ne t'ai pas entendu arriver. Un vrai ninja !"

Andy : "C'était pas un grand exploit, tu étais tellement distrait, qu'on aurait pu faire venir un orchestre derrière, tu ne l'aurais pas calculé!"

Je le taquine évidemment, j'aime trop ça.

Mika : "Hé !!! Je n'étais pas si dans la lune que ça... je me suis même pas coupé, la preuve!"

Il me montre ses mains immaculées pour accentuer ses paroles. Je resserre un peu plus mes bras pour le rapprocher encore plus de mon corps pour toute réponse.

Andy : "Tu nous prépares quoi de bon?"

Mika : "J'ai fais un petit déj' à l'anglaise : œuf, bacon, haricots à la tomate, café et toasts. J'ai aussi coupé des tomates fraîches et un peu de fromage pour mettre sur les toasts."

Andy : "Ça tombe bien je meurs de faim. Merci d'avoir préparé tout ça."

Je lui plante un bisou sur la joue, mais il tourne la tête à ce moment là et mes lèvres atterrissent à la commissure de sa bouche. Je le vois alors éteindre tous les feux et se tourne dans mes bras pour venir m'embrasser vraiment. Je ne me fais pas prier pour y répondre. C'est un baiser très tendre et doux que nous échangeons. Je savoure l'instant. L'avoir dans mes bras, pouvoir caresser ses lèvres, faire danser ma langue avec la sienne, ressentir la chaleur de sa peau sous mes bras et mes mains. Un sentiment de bien être m'habite à ce moment là. Je me sens complètement comblé. Mon vide affectif s'est rempli de tout l'amour que j'ai pour lui et cette sensation est tellement réconfortante.

Je repense au couple que j'avais vu dans le métro quelques semaines auparavant. Je les avais envié car je me sentais si seul à ce moment là. Maintenant moi aussi je suis en couple et rien ne peut me faire sentir plus vivant et heureux.

Je finis pas détacher mes lèvres des siennes.

Andy : "Et si on allait manger, avant que tout ce que tu nous as fait de bon soit froid? "

Je le sens songeur une seconde.

Mika : "Oui , bonne idée. Aujourd'hui je t'ai à moi tout seul, donc je pourrai t'embrasser autant que je veux, ce n'est donc que partie remise."

Je lui souris. Alors lui aussi est frustré quand on n'est pas tout seul, de ne pas pouvoir me toucher? Nous nous installons alors dans le canapé avec tous les plats qu'a préparé Mika. Il en a fait une bonne quantité, alors que nous sommes que deux. J'en déduis que lui aussi avait super faim, à moins qu'il ne sache pas trop gérer les quantités. Je rigole tout seul.

Andy : "Tu sais qu'on est que deux?"

Mika : "Mouais, je sais bien... Mais j'ai toujours un problème avec les quantités. J'ai tendance à toujours en faire pour dix. C'est à cause de ma mère et mes tantes ça. "

Andy : "C'est facile de blâmer ta famille, ce n'est pas eux qui ont eu la main lourde là..."

Mika :"C'est pourtant vrai en plus, tu verras quand on est chez moi, quelque soit le nombre que l'on est réellement, tout le monde cuisine comme si on était au moins une quinzaine à table. Bon, déjà on a tous un bon coup de fourchette, car la nourriture et ma famille c'est une sacrée histoire d'amour. La pièce la plus importante, ça a toujours été la cuisine. C'est vraiment le point de réunion, là où tout le monde se retrouve, parle, rit, échange et bien sûr fait à manger. Du coup, j'ai appris à faire la cuisine en regardant ces scènes et je suis toujours très généreux sur les quantités, même quand je cuisine pour moi seul. Ça doit venir de la culture libanaise."

Je nous sers des portions à chacun d'un peu de tout et commence à manger tandis que Mika continue de me décrire des souvenirs de lui et sa famille en train de cuisiner. Ca a l'air très sympa comme ambiance. J'ai l'impression que tout le monde met la main à la pâte, même si la cheftaine reste sa maman. Tandis qu'il me décrit les plats qu'il avait l'habitude de concocter sous la commande de sa mère je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant les yeux brillants de gourmandise rien qu'au souvenir des plats. Je confirme qu'il a une vraie passion pour la nourriture, il n'y a plus de doute. Moi même, qui aime bien mon ventre, je suis petit joueur à ses côtés.

Lorsqu'il a terminé de manger, je viens me caler contre lui. Je suis déjà comme un drogué en manque, c'est fou. Il ne relève pas et se contente de passer un bras autour de mon épaule. Nous continuons à parler de sa famille et de ses souvenirs pendant un petit moment. Maintenant que nous sommes rassasiés, plus rien de nous oblige de bouger et finalement ce n'est pas plus mal. J'avais repéré une expo photos à faire à la City mais pour l'instant je n'ai pas envie de sortir. Je lui proposerai peut être plus tard dans la journée. Là, maintenant je ne pense qu'à profiter de sa présence, ses caresses et son parfum envoûtant.

Le chemin jusqu'à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant