Chapitre 154

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Andy :"arggggg… Je suis encore plus frustré maintenant." 

Mika :"Ah mince, le but était l'inverse. Donner un avant goût." 

Andy: "J'ai adoré. Mais j'ai encore plus envie de te toucher à présent." 

Mika :"Moi aussi en fait. C'était peut être pas une bonne idée." 
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Je finis par raccrocher après que nous nous soyons raconter nos journées respectives. Je ne peux m'empêcher de toucher mes lèvres comme s'il me les avait vraiment embrassées. 

Je soupire. Ce n'est pas encore pour tout de suite. Ça pourrait même, être plus tard que je ne pensais à cause d'Alexander. Il veut ma mort. En plus il va faire un shooting photo demain, j'aimerais tellement y être, le regarder et le soutenir. Mais ce n'est encore une fois pas prêt d'arriver. Il faudrait d'abord expliquer le pourquoi de ma présence à son équipe et à sa famille. Donc c'est illusoire. Et puis c'est juste à l'autre bout de la planète.

Je décide d'aller chercher mon ordinateur et de poursuivre mes recherches du matin sur la dyslexie de mon chéri. Mes premières trouvailles ont été maigres jusque là. J'ai compris le principe mais j'ai encore beaucoup de mal à comprendre leur quotidien et les difficultés qu'ils ont. J'arrive sur un site qui détaille quelques manifestations :  
Difficulté à identifier les mots.
Difficulté à lire sans erreur et de manière fluide.
Difficulté à découper les mots dans une phrase.
Lenteur exagérée de la lecture.
Difficulté de compréhension des textes.
Écriture lente et difficile, parfois illisible (dysgraphie).
Nombreuses fautes d’orthographe, certaines phonétiquement plausibles, certaines aberrantes.
Fatigabilité importante liée à l’activité de lecture et d’écriture.

Ces situations ont du lui arriver souvent j'imagine. Je comprends à travers ces mots que c'est très lié à l'expression écrite et l'apprentissage via l'écrit. Les fautes, j'en ai repéré des fois dans ses messages, surtout ceux qu'il m'a fait manuscrit. Je me rends compte aussi qu'il écrit assez peu au final, il passe beaucoup par l'oral ou alors ce sont des textos où le correcteur d'orthographe doit l'aider. Par contre, je me demande comment il fait pour ses chansons. Il doit les écrire forcément, non ? Il ne peut pas s'en rappeler direct. Il a peut être développer un système de notation particulier?
En creusant un peu plus je vois que l'on peut aussi avoir des difficultés à calculer de tête et puis parfois même à dessiner. Bon sur ce dernier point je ne pense pas que ce soit son cas car il fait de magnifiques graphismes avec sa sœur. Je tombe sur un autre site qui explique le rejet et l'isolement des Dys , comme ils les appellent. Une phrase me saute aux yeux et me fait mal au cœur : incompris par l'entourage, les Dys doivent toujours batailler pour " être comme les autres". Ça me fait mal de penser à ce qu'il a dû endurer. Pourtant cette phrase me fait échos à ce qu'il a commencé à me dire. Après quelques autres recherches qui commencent à être redondantes, je tombe sur un blog qui explique comment on peut aider un dyslexique en comprenant ses difficultés. Ils parlent de concentration dans un premier temps. Apparemment le Dys fait plus d'efforts pour se concentrer donc il a besoin d'un espace calme et serein pour appréhender de nouvelles choses. Il vaut mieux éviter de lui donner plusieurs sujets à traiter à la fois. Comme ils ont de grandes difficultés à déchiffrer les écritures manuscrites il vaut mieux privilégier les notes par ordinateur courtes et claires, sans chichi. Et pour expliquer quelque chose le mieux ce sont des schémas graphiques avec des couleurs. Ces infos me permettent de mieux cerner ce qu'il traverse. Je vais essayer quand il rentre d'appliquer ces quelques gestes simples. Déjà plus de petit mot écrit en pattes de mouche et en recto verso. J'évite de lui demander l'heure sauf quand il a son téléphone dans les mains. Je ne lui pose pas plein de questions en même temps et j'éviterai de l'interrompre dans sa concentration ou dans le fil de ses pensées. Après, tous les sites finissent par dire que chaque Dys n'est pas pareil et que le mieux c'est qu'il nous dise lui même concrètement ce qu'il a besoin. Je vais essayer d'être plus attentif encore et de l'aider comme je peux mais je ne veux pas forcément lui demander à nouveau. J'ai peur de raviver des blessures.

Le chemin jusqu'à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant