Chapitre dix-sept

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Nous sommes mercredi et demain, nous partons à vingt heures, chez Joshua, pour fêter Thanksgiving. Nous n'avons pas cours aujourd'hui en raison de la fête de demain. Par contre, les élèves étant resté à UCLA doivent impérativement se rendre en cours vendredi. Chose assez idiote honnêtement. Isla n'arrête pas de me parler de son stress à l'idée d'exposer son couple à tout notre groupe d'amis, bien que tout le monde soit, séparément, au courant. Je comprends son appréhension mais je suis sûre que nous serons juste tous très heureux pour eux. Jay est venu dimanche soir nous apporter les pizzas que nous avions commandé et est resté une dizaine de minutes pour discuter avec ma colocataire. Ils sont adorables. Mon amie a vraiment beaucoup de chance d'être tombé sur quelqu'un d'aussi respectueux et attentionné que Jay. Ce n'est pas le cas de tous les garçons, croyez-moi.

- "C'est à quelle heure que nous devons être chez Josh, demain ?" me demande Isla.

Josh ? Ok, c'est juste le surnom que tout le monde lui donne mais j'ai quand même une sensation d'énervement en moi. Ce n'est pas de la jalousie, peut être un petit peu de possessivité.

- "Isla, je te l'ai déjà dit quinze fois, c'est à vingt heures. Arrête de stresser comme ça, tout va très bien se passer." dis-je, sur un ton humoristique.

Mon amie me regarde et je vois dans ses yeux qu'elle n'arrive pas du tout à contrôler tout ce stress et cette anxiété. Je lui propose alors d'aller nous changer les idées en allant nous balader à Los Angeles. Isla me répond alors, toute excitée :

- "Et si on allait à Malibu plutôt ? Ce n'est pas très loin et nous pourrions prendre le bus. Je suis allée là-bas avec mon père la dernière fois et c'était magique."

Sa dernière phrase sonne définitivement nostalgique. Le père de ma colocataire est rentrée en début de semaine au Royaume-Uni afin de retrouver le plus grand nombre de ses proches. Ils sont tous allés au restaurant, tout du moins, Isla, ses deux grands frères et leur père. Quand elle est rentrée elle semblait heureuse de la décision de celui-ci, et elle m'a même expliqué que ces frères, quant à eux, comptaient resté en Amérique ce qui la réjouie.

J'accepte alors volontiers la proposition d'Isla en priant pour que les billets de bus ne soient pas hors de prix, car je ne pourrais vraiment pas me le permettre. Mes parents ne m'ont toujours pas envoyé mon virement de novembre car il n'arrive pas à réunir la somme suffisante. Je pense honnêtement qu'ils ne me disent pas tout. Je veux bien que ce soit compliqué pour eux de boucler les fins de mois mais depuis quelques temps j'ai vraiment l'impression que c'est l'anarchie, financièrement parlant, à Orlando.

Isla et moi préparons de quoi pic-niquer sur la plage et revêtons des tenues plus légères. Nous ne pourrons pas nous baigner, certes, à cause des températures trop froides mais nous souhaitons quand même tenter de faire perpétuer notre bronzage d'été. Malgré mes cheveux blonds j'ai toujours eu une peau qui bronze très facilement au soleil. Autant vous dire que dès que mon service en tant que vendeuse dans un magasin de décoration cet été était terminé, je filais à la plage. Au contraire, mon frère est brun et a une peau assez blanche.

Lorsque nous arrivons à la gare Isla m'explique comment marche le trafic routier de Los Angeles et je comprends tout de suite à quel point la circulation dans cette ville est un enfer. Nous passons vingt minutes à trouver un bus pour Malibu, trente à l'attendre et quarante-cinq à l'intérieur. Après plus d'une heure et demie de trajet nous arrivons, enfin, dans cette fameuse ville dans laquelle les sauveteurs sont extrêmement sexy et le ciel est toujours bleu. Nous installons nos serviettes et nous rendons compte que nous sommes presque seules sur cette immense plage. Le ciel est, malgré les clichés, plutôt couvert et Isla me dit en rigolant :

Amour De Vacances Ou Histoire D'amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant