Chapitre vingt-neuf

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Les nuages et les quelques rayons de soleil décorent la photo que je viens de prendre, depuis l'avion. Nous sommes le vingt-huit décembre et Noël et mon séjour en Floride touchent à leur fin. Sans doute l'un des plus étranges passages à Miami pour ma part mais je suis ravie d'avoir revue mes amis. Je n'ai malheureusement pas pu pleinement profiter de leur présence mais j'apprécie le fait qu'ils soient à mes côtés peu importe ce que nous traversons. Triste de devoir rentrer mais encore plus triste de penser à mon prochain retour en Floride. Celui-ci marquera la fin de mes études californiennes. 

Nous atterrissons dans trois heures. Je branche mes écouteurs et je décide de choisir "The Lumineers" pour m'accompagner dans mon vol jusqu'à Los Angeles. 

Je n'ai toujours pas choisi ce que je ferais en rentrant à Orlando mais je préfère ne pas y penser. Je m'inscrirai sûrement à l'"University of Central Florida" mais je dois d'abord parler de tout ça avec mes parents. 

- "Mademoiselle.....mademoiselle..."

Mes yeux s'ouvrent sur la passagère assise à côté de moi pendant le vol, en train de me réveiller. Elle me regarde avec des grands yeux bleus et me dit :

- "Nous atterrissons dans vingt minutes, vous devriez mettre votre ceinture avant qu'une hôtesse passe."

C'est à ce moment-là qu'un message retentit dans tout l'avion :

"Madame, Monsieur, nous abordons notre descente vers LAX, Los Angeles.

Nous vous invitons à regagner votre siège et vous assurez que vos bagages à mains sont situés sous le siège devant vous ou dans les coffres à bagages."

Je la remercie, attache ma ceinture et regarde l'heure. Vingt heures cinquante-sept, Eastern Standard Time. J'ai fait exprès de réserver un vol arrivant à cette heure-ci en Californie afin de pouvoir aller dormir sans avoir trop de problèmes de décalage horaire par la suite. Celui-ci n'est pas très important – seulement trois heures – mais j'ai tout de même du mal à m'adapter à chaque fois. 

L'air frais de la ville me fait un bien fou dès la sortie de l'avion. Je me dépêche de passer au checking pour aller récupérer mes bagages et rentrer à l'appartement le plus tôt possible. Je me souviens que lors de notre premier voyage à L.A, la compagnie nous avait perdu deux de nos trois valises. Comment bien commencer ses vacances que par une galère pareille ? Je reconnais tout de suite ma situation quand je vois une famille avec deux enfants en bas âge en train de s'expliquer, assez énervés, avec la compagnie aérienne. La petite fille me regarde, je lui souris. 

Trois minutes plus tard, j'attrape ma valise sur le tapis roulant et m'apprête à sortir, enfin, de l'immense aéroport. Quand, en me retournant, un homme me tape sur l'épaule. Je me retourne et reconnais immédiatement de qui il s'agit.

- "Bonjour, Monsieur."

Il me sourit de toutes ses dents et replace l'un de ses sacs sur son épaule. 

- "Bonjour, Grace. Vous allez bien ?"

- "Très bien et vous, Monsieur le Doyen ?"

Oui oui.

- "Pas de cela ici demoiselle, vous pouvez m'appeler Robert."

D'accord.

- "Suivez-moi." me dit-il avant de me devancer. "Quelqu'un est venu me chercher."

Pourquoi me dit-il cela ?

Nous avançons jusqu'à l'entrée de l'aéroport et je comprends de suite de qui me parlait Monsieur le Doyen quand il m'a dit "Quelqu'un est venu me chercher". Il me parlait de son petit-fils. Bien sûr. 

Amour De Vacances Ou Histoire D'amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant