*****Les oiseaux chantent. Je me réveille dans ses bras chauds et rassurant. Son odeur masculine effleure le bout de mon nez qui lui même chatouille son torse. Ses muscles saillant m'imprègne d'une sécurité imperturbable et...
...Et bien c'est un rêve tout ça.
Je me réveille seule, j'ai froid bizarrement et j'ai un sentiment de tristesse qui m'envahit le coeur.
Je dépose mes pies gelés sur le sol chaud et avance vers la seule lumière qui émane de la maison. Je passe devant l'horloge du salon et peut constaté qu'il est trois heures du matin. Nous vivons au rythme du soleil, l'éclairage coute très cher et dans le pays aride où nous sommes, les nuits sont glaciales.
Au milieu de la cuisine se trouve Maën, il est debout et tiens un verre d'eau dans sa main. Il fixe un point perdu dans son champ de vision et ne bouge pas. J'ose lui parler en chuchotant pour ne pas lui faire peur et il me répond sans décrocher de son point fixe.
- Maën...
- Oui ?
- Tu ne dors pas ?
- J'ai fait un cauchemar...
- Tu veux me raconter ? Il parait que si on en parle il disparait.
- Non, je voudrais pas que tu le fasse a ma place. Il esquisse un léger sourire d'ironie en disant ça.Je m'assois sur le haut du dossier du divan et le regarde.
- Va te recoucher... me chuchote-t-il.
- Je t'attends...
- Tu vas attendre longtemps alors.
- Je veux pas y retourner toute seule.
- Pourquoi est ce que tu as si peur d'être seule ?Je le regarde et il s'approche de moi. Son visage est sombre a cause de l'éclairage mais la lumière de la lune perce dans ses yeux. Ses pas sont lents et j'ai l'impression d'être face a un guépard. Il se pose devant moi et attrape sa main sur mon poignet. Il remonte le long de mon bras, passe sur mon épaule, caresse mon cou et touche ma joue. Sa paume rentre en contact avec ma joue.
- Siana, moi j'ai entendu que lorsque l'on parlais des peurs elles disparaissaient...
- Je voudrais pas que ce soit toi qui ai peur après...Il sourit en baissant les yeux au sol puis me dit:
- Tu m'as eu...On va se coucher ?
- Oui...Nous rentrons dans la chambre et il prend la place de gauche, celle qui est plus près de la porte. Je m'installe a ma place habituelle, celle qui longe la porte coulissante. Il s'allonge sur le dos et d'une manière très mécanique je me positionne de la même manière a quelques centimètre de lui. Je ne suis pas du tout a l'aise.
- C'est bizarre mais j'ai très froid par rapport a tout a l'heure.
- C'est normal, t'étais collée a moi je pouvais même plus bougé. Je m'assois en sursaut en ayant chaud au joue.
- Je suis désolée, je... Enfin... Tu vois...
- C'est pas comme si j'avais essayer de te repousser non plus... Rajoute-t-il face a mon embarras.Nous nous regardons tout les deux et il me fait un signe de tête me montrant mon oreiller. Je me rallonge et comme par instinct lorsqu'il bouge pour bien se positionner ça fait un effet de miroir, quelques secondes après ma position ne me convient plus.
- J'ai rêver de l'air du sang... Finit-il par m'avouer. J'ai revécu ce qu'il s'y était passé.
- Tu l'as vécu Maën ?
- Oui malheureusement.
- Tu vivais a la frontiere entre Lyiv et Reti ?
- C'était très violent.
- C'est ce que j'ai pu entendre...
- Et toi ? Je t'ai raconter mon cauchemar a toi de me raconter ta peur. Je souffle en constatant qu'il ne s'ouvre qu'en contrepartie.
- Je n'aime pas être seule, j'ai l'impression de revivre indéfiniment le même scénario. Il pose sa paume de main sur mon bras et le caresse du bout de ses doigts. D'abord mes parents, puis ensuite grand-père et quand je me retrouve seule dans ma chambre je suis heurtée par la réalité. La réalité que personne ne m'attend derrière et qu'au final les murs ternes de cette chambre sont comme ma vie, sans couleurs.
- C'est pour ça que j'ai toujours dormi la ?
- Oui et non, tu sais j'aimerais changé le monde en le rendant meilleur alors je me bat contre toutes ces inégalités. Celle que peuvent vivre les hybrides mais aussi celle que tu vis en temps qu'esclave.Quelques minutes se passent sans qu'aucun de nous deux ne dégoisent un mot. Il continu de caresser mon bras et je suppose qu'il doit le faire mécaniquement. Les yeux rivés au plafond aucun de nous ne sais quoi faire. Sa chaleur corporelle s'envoie par vagues jusqu'a moi me provocant des frissons.
Il finit par se tourner vers la droite et je ne vois plus que son dos. De ce point de vu c'est vrai que Joseph a raison, moi non plus je n'ai pas beaucoup vu d'épaules aussi larges. Ici c'est très rare de voir des gens en surpoids, beaucoup sont dans la norme voire en dessous. Les hommes sont fins et les femmes peu épaisse.
Mes origines transmise par mon père ne se voyait que par mes yeux lorsque j'étais petite et au fil du temps elle se sont imposées sans que je ne puisse rien faire. Mes hanches se sont élargis de la même manière que mes amies d'écoles mais c'est lorsque l'on descend plus bas que les différences se font. Mes cuisses sont beaucoup plus ronde que la moyenne ici. C'est pour ça que je mets des robes, je ne trouve aucun vêtements a ma taille.
La norme sont des cuisse très fines, des hanches de tailles normales, des seins a tendances petits et des épaules fines. En résumé, j'ai des cuisses larges, pour mes hanches ça va, lorsque je mets un t-shirt je ne peux plus respirer et pour dire je ne peux même plus le retirer par la suite. Mes épaules sont trop larges et, a contrario, mes seins flottent dans les tissus trop grands...
Bref, voila pourquoi les robes.
Enfin bon, nous avons quand même pu discuter avec Siam au restaurant et nous avons élaboré notre plan quand au gala royal qui a lieu en fin de semaine. Nous allons y aller ensemble.
Je souffle en essayant d'arrêter de penser. D'instinct je me place derrière son dos, c'est comme si derrière lui rien ne pouvait m'arriver. Il a cette aura rassurante qui lui vient de je ne sais où et qui m'apaise.
- Au fait, moi je t'attend derrière la porte et je suis pas le seul...
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La couleur de ton ciel
RomanceSuivez l'histoire de Siana, une jeune adulte qui vit dans un monde parallèle au notre. En effet dans ce monde la technologie a été troquée contre une magie appelée Kori. Cette magie qui a longtemps servie à aider la population a été détournée par d...