Amour ou désespoir ? [Eruri]

#10(2/2)/ Une lueur d'espoir

[⚠️ ce chapitre contient 🍋]

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Chambre d'Erwin : 20h
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PDV Erwin:

Je n'ai même pas vu la journée passer. Bien que je n'ai rien fait de mon après-midi, les heures se sont écoulées très rapidement. Je voyais le soleil se coucher petite à petit, impuissant dans mon lit.

La solitude commençait à se faire ressentir, j'esperais que Livaï vienne me rendre visite. Heureusement, je n'ai pas eu à aller voir Hansi pour des calmants. La crème qu'elle m'avait appliqué avait été efficace, mes douleurs s'étaient estompées. Je me suis donc levé pour vérifier l'état de mes ecchymoses, retirant ma chemise pour observer sur le miroir les marques bleues qui se trouvaient sous les bandages. À cet instant, quelqu'un a frappé à la porte, j'ai replacé les bandages à leurs place puis la porte s'est ouverte. Je me suis retourné pour apercevoir la personne qui était entré, me disant que c'était sûrement un soldat qui était venu m'apporter encore plus de travail. J'ai été surpris de découvrir Livaï, les bras croisés, adossé contre le mur. Il ne frappait que très rarement même si, en y repensant, c'est vrai qu'il lui arrivait de le faire. Je me demandais alors pourquoi il le faisait à certains moment précis alors qu'il ne se gênait pas pour débarquer dans mon bureau six jours sur sept.

- Ah, c'est toi.

- Qui d'autre ? T'attendais quelqu'un ?

- Non non.

Il a baissé les yeux en direction de mon torse puis les a relevés, fronçant les sourcils d'un air interrogateur :

- Tu fais quoi torse nu ?

- Je regardais comment allaient mes bleus.

Je remettais alors ma chemise que je commençais à attacher, Livaï s'approchait de moi en soupirant, attrapant ma chemise pour me tirer vers lui. Ses doigts détachaient mes boutons en partant du haut pour finir par le bas, il ne me jetait aucun regard, concentré sur sa tâche :

- Tu t'es trompé. T'as pas attacher les boutons au bon endroit. T'es vraiment un boulet ma parole.

- Merci de ton aide.

Je le regardait attraper du bout des doigts les boutons du bas puis délicatement remonter petit à petit. Il s'est stoppé puis m'a caresser au niveau du torse, au dessus des bandes blanches. Des petites décharges électriques m'ont parcouru le corps, j'essayais de ne rien laisser paraître même si il fallait avouer que son toucher était particulier. Il était doux, j'aimais ça. Je lui ai doucement pris la main pour la plaquer contre moi, il n'a pas levé la tête, mais ses yeux regardaient sur le côté. Il paraissait légèrement préoccupé, je n'ai pas perdu de temps pour lui demander ce qui n'allait pas :

- Quelque chose ne va pas ?

- Ça... Te fais pas trop mal ?

- C'est supportable.

- Je vois.

Sa main s'est retiré puis il a continué ce qu'il était en train de faire. Pour la seconde fois il s'est arrêté, cette fois-ci aux deux derniers boutons, levant la tête vers moi. Il m'a regardé dans les yeux pour la première fois depuis qu'il est arrivé, son regard froid et intimidant réveillaient des frissons dans mon corps. Il ne me faisait pas peur, bien sûr, son regard était juste vraiment particulier. Il s'est arrêté de boutonner puis m'a demandé :

- Je t'attache ceux-là ou je laisse ouvert ?

- Comme tu veux.

- C'est pas comme je veux, c'est comme toi tu veux, c'est toi qui la porte, non ?