Amour ou désespoir ? [Eruri]

#2/ Urgence de dernière minute

PDV Livaï :

L'arrivée d'Hansi tout à l'heure m'avait vraiment mis de mauvaise humeur. Je profitais du moment passé avec Erwin mais tout s'était arrêté en quelques instants... Tiens ? Quelqu'un venait d'arriver sur le toit. Je sentais une présence... Il était grand. Erwin ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il ne disait rien et ne bougeait même pas. Qu'est-ce que je devais dire ? Agacé de ne pas savoir quoi faire et de le sentir m'observer dans le noir je lui ai finalement sorti :

- Oí ! Erwin, tu m'espionnes ou quoi ?

Il mit un certain temps à répondre, comme si je l'avais surpris ou réveillé, je ne sais pas. Il finit par répondre :

- Excuse moi Livaï, j'étais simplement hypnotisé par le ciel.

- Je vois...

Il s'est avancé lentement vers moi, j'entendais ses pas se rapprocher petit à petit. Il s'est arrêté derrière moi pour me dire qu'on devait partir en expédition d'ici quelques jours. Je n'ai pas répondu mais en échange je l'ai invité à s'assoir. La colère que je ressentais s'était immédiatement évaporé. Erwin avait toujours eu un don pour me calmer. Il m'a soudainement retourné la question :

- Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?

- Avant d'être ton meilleur soldat je suis avant tout un être humain moi aussi. Je trouve la vue assez jolie.

- Évidemment Livaï. Mais il y a peut-être une autre raison, non ?

Il me connaissait définitivement bien. Moi non plus je ne pouvais rien lui cacher. Il savait lire à travers mon regard et pouvait déterminer ce que je ressentais à travers mes yeux. C'était pour cela qu'il m'arrivait d'éviter son regard, de peur qu'il ne comprenne ce que je ressentais. 

- Tu me fais chier parfois Erwin, tu le sais ça ?

Il a eu un petit rire avant que je ne continu :

- Quand je viens ici j'ai l'impression que Farlan et Isabel sont là, avec moi...

- Comme si vous regardiez le ciel ensemble...

Il venait de parfaitement terminer ma phrase, comprenant ce que j'éprouvais. Je le regardais, surpris, tandis qu'il m'affichait un sourire compréhensif. J'aimais discuter avec lui parce qu'il savait exactement me comprendre. Il ne me regardait pas avec pitié mais avec compassion. Il ne me jugeait pas mais m'aidait.

Après ça, un silence s'est installé quelques minutes. Cela m'a paru être une éternité et en même temps c'était comme si le temps s'était arrêté. Le vent commençait à souffler un peu plus et la température commençait à descendre. Mon corps frissonnait alors j'ai entouré mes bras autour de mes genoux pour me réchauffer un peu. Comme je m'en doutais, Erwin a tourné la tête en ma direction."Non Erwin, je n'ai pas froid laisse moi tranquille" étais-je en train de penser. J'avais vu juste, puisqu'il m'a soudainement dis :

- Livaï, tu as froid ? Rentrons alors. Je ne veux pas que tu tombe malade.

- C'est bon, j'ai pas froid.

Il n'a même pas pris la peine de m'écouter ou de me regarder, il a directement retiré sa cape puis l'a déposé sur mes épaules. En quelques secondes je sentais déjà les chaleurs de son vêtement me réchauffer le haut du corps. Je ne lui avais jamais dis mais j'appréciais ses petites attentions. Il avait toujours été attentionné et attentif à mes besoins, il se souciait très souvent de ses subordonnés. Le problème c'était que cet imbécile allait attraper froid maintenant

- T'es con Erwin. C'est toi qui va avoir froid maintenant.

- Merci de t'en soucier Livaï mais je n'ai pas froid. J'ai encore ma veste.