~ Point de vue de Valens ~
« Comment échapper à ma terrible colocataire », voilà sur quoi je m'étais arrêté, pétrifié comme jamais tandis que mon meilleur ami, Edward, se levait pour faire face à la jeune femme. Il avait deux crayons en main. Il avait sûrement dû les ramasser en suivant Marie. Enfin bref, comme d'hab', j'allais devoir compter sur ce cher Ed pour me tirer de cet affaire et puis d'un coup, Marie lança une première offensive ! Elle aussi avait des crayons à disposition et elle s'en servait pour frapper en direction d'Edward qui, quant à lui, se protégeait avec SES crayons !!! C'était incroyable, fabuleux, épique ! Et pourtant, ce n'était que des crayons. Tandis que les crayons s'entrechoquaient comme les lames de vaillants héros, la musique venait de passer de la playlist « auto-tune » à la playlist « bande-son » et bon sang, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça rendait bien.
Edward qui n'avait jusque-là fait que se défendre se décida enfin à répliquer ! Et au moment ou son crayon heurta celui de Marie, la mine au bout tomba sous le fracas terrible d'un orage à l'extérieur. Une armoire s'ouvrait alors donnant sur l'amie timbrée de mon alter-égo qui commençait à crier « Ça c'est mon bad boy ! Aller, démonte lui la tronche ! ». Oui, c'était une fille arrosée de plus mais bon, tout encouragement était bon à prendre. « Aller, Edward tête de lard, montre à cette fiente d'oiseau qui est le plus fort ! », je poursuivis alors afin de ne pas rougir devant l'autre blonde. Ouais, c'était pas hyper sympa pour ma colocataire qui n'avait rien demandé et qui était en fait plutôt sympa mais bon, comme dit plus tôt, tout encouragement est bon à prendre.
La bataille continuait pourtant de battre son plein et Edward n'était pas parvenu encore à prendre le dessus, même avec nos encouragements. Je n'y voyais que deux explications possibles : soit la fille et moi représentions de médiocre supporters, soit Edward était plus mauvais qu'il n'y paraissait. Mouais, je penche plus pour la première option parce que tout le monde sait que même si Ed n'est pas parfait, il est, de nous quatre dans la pièce, celui qui se rapproche le plus de la perfection ; faut dire, en même temps, que la concurrence n'était pas vraiment rude entre un faiblard comme moi, une timbrée comme l'autre blonde et une alcoolique comme ma colocataire. Enfin bref, tandis que nous ne baissions pas les bras et continuions à encourager Edward, ce dernier profita d'un moment de répit pour nous signaler « Vous savez, au lieu de m'encourager, vous pourriez simplement attraper chacun un ou deux crayons et prendre la trouble-fête à revers ».
C'était pas faux et pourtant, lorsque je me tourna vers la blonde aux airs de bibliothécaire, elle se renferma dans le placard, paralysé par la peur et puis, lorsque j'observa plus attentivement la fille avec qui j'occupais ma demeure, je remarquais l'air terrifiant qui était dessiné sur son visage et la brutalité des coups qu'elle donnait alors, tel le vaillant héros que j'étais, je retourna me cacher dans la cheminée comme si j'eusse été invisible depuis le début. Et puis, au bout d'un moment, j'entendis Edward hurler et un crayon de couleur arriva jusqu'à mes pieds. Je n'y croyais pas ! Mon meilleur ami, défait ? La blonde et moi, condamnés ? La conclusion s'avérait terrible mais quitte à mourir, autant essayer de le faire en héros : Je descendis de la cheminée et attrapa le crayon de couleur à mes pieds avant de remarquer que c'était en réalité ma colocataire qui avait été défaite.
~ Point de vue d'Edward ~
La colocataire de Valens m'avait donné bien du mal pour que je la vaincre et il faut dire que je n'avais pas été aidé par les deux PNJ qui m'accompagnait. Comme si des encouragements aurait pu me sauver... Enfin bref, c'était fini maintenant. Enfin... Je crois ? Tandis que Valens descendait de la cheminée, saisissant au sol le crayon de sa colocataire, j'allais ouvrir la porte de l'armoire où se trouvait la blonde aux airs de bibliothécaire et puis, quand je me retourna, je remarquais que mon adversaire d'il y a encore quelques instants venait de se relever pour attaquer Valens tout en hurlant « Alors comme ça je suis une fiente d'oiseau ?! ». Évidemment, pour que le joueur soit galvanisé ou terrifié devant un combat de boss, il faut que ce même boss s'attaque à un PNJ qui n'est pas en mesure de se défendre.
Enfin bref... J'aurais bien aimé défendre Valens comme auparavant mais comme il a préféré s'enfuir plutôt que de s'avérer utile durant la première phase du boss et surtout parce que j'ai la flemme, je le laisse se faire massacrer sans vergogne. Alors sa colocataire se tourna vers moi et la blonde aux airs de bibliothécaire referma les portes de l'armoire dans laquelle elle s'était cloitrée. Mon adversaire chargea, donc, dans ma direction tandis que j'esquivais et il se heurta sur l'autre chtarbée, détruisant au passage les portes de l'armoire. Qu'est-ce qui avait bien pu prendre à ma soeur que d'inviter un pareil énergumène quand même ? Enfin, si c'est pas elle qui l'avait inviter, il n'y a aucun doute qu'elle se serait incruster en même temps que le PNJ voleur de mission que se qualifiait comme « mon meilleur ami »...
Est-ce que les crayons de couleurs suffiraient cette fois à l'arrêter ? J'en doutais mais comme on dit « qui ne tente rien à rien. Je ramassais des crayons de couleurs que mon adversaire faisait tomber par-ci, par-là dans sa course folle et j'attendais d'avoir une collection plus que suffisante avant de la marteler de lancés de crayons comme elle l'avait fait sur les invités de ma soeur. Le tonnerre frappa au moins deux fois pendant le procédé et les crayons que je lançais, au moins dix fois plus ! Et puis, tandis que l'ivrogne finissait par tomber à terre, je me précipitais vers elle, crayons à la main pour l'achever avant qu'elle ne revienne sur le champ de bataille. Nos armes s'entrechoquèrent dans une confrontation inaudible (c'est que des crayons, fallait pas en espérer plus hein...) et tandis que mon arme se rapprochait de plus en plus du visage de mon adversaire, celui-ci lâcha prise d'un coup tout en soupirant « désolé, je suis morte ».
Oh ben ça va, si elle s'excuse d'être morte, c'est qu'elle a eu son compte. Je laisse alors la pièce en l'état pour rejoindre ma soeur et d'un coup, je me retrouve assommé d'un jet de crayon. « Haha, j'ai fais exprès de dire que j'étais morte » que j'entend alors dans mon dos... « Sérieusement Edward, t'as foiré pour le coup... » me fait alors ma soeur tandis que je m'écroule à ses côtés. « Continue mon combat à ma place... Je sais que l'ennemie est coriace mais j'ai confiance en toi bla bla bla, dialogue sur l'amitié, bla bla bla... Arg... » je soupire alors avant de m'évanouir.
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Bien le bonsoir tout le monde ^^
Ça fait un petit bail maintenant qu'on s'est pas vu (trois jours il me semble) mais bon, il faut dire qu'avant-hier j'ai été occupé sur un jeu pendant toute la journée pour récupérer un perso (oui, c'est pas une excuse suffisante mais bon, j'ai quand même fait de 7/8h-4h30 pour l'avoir, ce perso) et hier, du coup, j'ai passer ma journée a essayer de récupérer de mon manque assez évident de sommeil.
Enfin bref... Vous vous en doutiez (ou peut-être pas parce que rien ne l'annonçait) mais le premier arc de Plus banale, tu meurs ! dédié aux fictions "romantiques" fini avec ce chapitre 10. Je ne dis pas que je ne reviendrais pas sur les clichés du genre plus tard, simplement qu'au prochain chapitre, on changera de genre pour se consacrer aux fictions d'aventure ; prévoyez donc des références dans la forme à certaines oeuvres du genre tels que les Chevaliers du Zodiaque ou le Seigneur des Anneaux ^^"
Malgré le changement de genre, j'espère continuer à offrir du contenu qui puisse vous plaire et les personnages ne manqueront pas de rivaliser avec ceux de ce premier arc et puis qui sait, peut-être que certains personnages de ce premier arc reviendront à un moment ou l'autre du second ? [clin d'oeil, clin d'oeil !]
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Plus banale, tu meurs !
HumorL'histoire d'étudiants banales dans une université banale, elle-même dans un monde banale. Vous l'aurez deviner, cette histoire est banale - Tout ça est ironique, bien sûr !