Cela fait un petit moment que je n'étais pas venue vous rendre visite. Alors chers lecteurs, me revoilà après une absence de six semaines.
En premier lieu, si j'ai complètement arrêté d'écrire ici, c'était pour l'unique et simple bonne raison que je n'en ressentais plus le besoin. J'ai eu le droit à une période de reconstruction où j'apprenais lentement à redevenir heureuse. Ensuite, j'ai accepté mais surtout aimé le bonheur et j'en ai profité. Je ne m'étais jamais sentie aussi libre depuis quelques années. J'étais redevenue moi-même, heureuse et bien mentalement. Malheureusement, toutes bonnes choses ont une fin, n'est-ce pas?
Il y a deux semaines, je prenais la route pour les meilleures vacances de ma vie. Je partais rendre visite à mon papi en Bretagne et mon meilleur ami nous y rejoignait. Nous avons mis dix heures de route pour y arriver et comment vous dire que je l'ai super mal vécu. Déjà, parce que j'étais trop serrée dans la voiture mais en plus parce qu'assumer dix heures de trajet avec aucune heure ni même minute de sommeil dans le corps, c'est compliqué. Mais en soit, l'enthousiasme me tenait plus que quarante redbull et dix cafés.
Nous sommes arrivés, avons pris les lieux d'un appartement accueillant mais sûrement trop petit. Forcément, mon meilleur ami devait nous rejoindre deux soirs plus tard et nous manquions d'un couchage mais aussi parce qu'une personne non-invitée s'est incrustée au séjour. Mis à part le manque de place que nous avons rapidement réglé, l'appartement était en face du port et nous avions une vue incroyable de la chambre que je partageais avec ma petite sœur.
En fin de soirée, nous sommes allés sur le port. C'était magnifique. Puis, nous sommes rentrés épuisé de la route.
Du soir même, dans la nuit, j'apprends que mon meilleur ami est rentré d'urgence à l'hôpital et que ses chances d'y sortir avant mercredi étaient infimes. Déçue mais y croyant toujours, j'ai fermé les yeux et j'ai attendu le lendemain.
Le lendemain, toute la famille a explosé dans l'appartement après un super repas chez mon papi. Mes parents ont décidé de se séparer ce jour-là. Ma mère est partie en nous laissant de très fortes paroles. Et en plus, mon meilleur ami n'était pas sortant.
Du mercredi, le jour où mon meilleur ami était censé arrivé, nous n'avons rien fait. Et forcément, mon meilleur ami n'est jamais arrivé puisqu'il ne sortait pas de l'hôpital.
Le lendemain, mon père a décidé de quitter l'appartement avec mon petit frère, ma petite sœur et mon beau-frère me laissant avec ma sœur (enceinte) et mon filleul. Nous avons quitté les lieux du vendredi matin très rapidement.Depuis mon retour, je suis mère au foyer. Etrange pour une fille qui ne fait que de répéter qu'elle ne veut pas d'enfants, pas vrai? Pourtant c'est le cas. Je vis avec mon père, ma petite sœur et mon petit-frère.
Cette situation ne restera pas comme cela parce que pour mon bien psychologique, je ne peux pas rester ici. Je suis à la recherche d'un job ou de trouver de l'argent afin de pouvoir quitter le nid familiale le plus rapidement possible.Suite à tout ça, j'ai longuement hésité à continuer mes études. Seule une personne pouvait me dissuader du contraire et l'a fait, à mon plus grand regret. Puisque depuis mardi d'il y a deux semaines, j'enchaine crise d'angoisse sur crise d'angoisse et la reprise des cours ne fait qu'accentuer cette angoisse.
En prime, mon meilleur ami est toujours à l'hôpital et son état ne s'améliore pas, il stagne totalement.
Ma place est près de lui, chez moi et au travail. Pas à l'école où je serais inutile pour absolument tout le monde.Je me suis promise d'essayer au minimum un mois, si je ne m'en sors pas alors je démissionnerais de l'école de mes rêves. Assez triste n'est-ce pas? Pourtant c'est l'une des seules (pour ne pas dire la seule) solutions à mes problèmes.