𝙧𝙚𝙩𝙤𝙪𝙧 𝙙'𝙪𝙣 𝙡𝙤𝙣𝙜 𝙫𝙤𝙮𝙖𝙜𝙚

32 6 0
                                    

Elle s'est installée dans mes os, cocon séduisant,
Peut-être était-ce elle qui frappait à la porte de mon esprit chaque soir
Y installait ses murmures rituels et renaissants,
Noyant cette fine flamme débordante d'espoir,

Hydre artificieuse, aux mensonges épidémiques,
Promettait aux enfants un avenir fantastique.

Ce n'était qu'une ombre vagabonde et vaporeuse, aux allures tendres et séraphiques,
Me suivant dans les routes onduleuses en soufflant de frêles musiques.
Spectre des frayeurs, tortionnaire des jolis cœurs,
Sa silhouette cagneuse pétrifiait les lumières du bonheur.

Hydre artificieuse, aux vices astronomiques,
Enlevait aux jeunes âmes, leur euphorie magnétique.

Haleine écrasante, souffle grelottant,
Mémoire n'est pas démente,
C'est la chimère du temps d'avant,
Qui hantait les douces lueurs de mon enfance.

Hydre artificieuse, aux promesses énigmatiques,
Vantait ses faveurs aux êtres angéliques.

Je ne l'ai pas entendue revenir,
Je ne l'ai pas vu non plus.
Elle était enterrée dans mes souvenirs,
Elle ne m'appartenait même plus.

Pourtant, ce soir, elle est revenue.
Hydre artificieuse du passé,
J'ai cru pouvoir t'abandonner,
Mais aux temps de la vêprée,
Tu as su me retrouver.

04/30/20

('°̥̥̥̥̥̥̥̥ω°̥̥̥̥̥̥̥̥`)

-ophelia

à l'heure où les lucioles dansent avec la lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant