𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚 𝙘𝙞𝙢𝙚𝙩𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙖𝙪𝙭 𝙘𝙤𝙦𝙪𝙞𝙡𝙡𝙖𝙜𝙚𝙨

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Le requiem chantait les notes sombres de cette nuit funeste.
Le ciel était vide, la lumière avait quitté la voûte céleste.
Une jeune femme était là, vêtue d'une veste polychrome
Pourtant personne ne voyait le sang bouillonnant dans sa paume.

Aucun son ne sortait de ses lèvres bleues,
Aucune larme n'osait couler, son regard était creux.
Les squelettes dansaient en rond, main dans la main,
Bientôt allait les rejoindre l'âme d'un écrivain.

Dans le caveau, dormait un grand lys,
Ses pétales étaient fauves et son cœur était gris.
Dans le caveau, dormaient les débris d'une artiste,
Anciens souvenirs couverts de cicatrices

Ce soir, alors qu'elle était seule, près du candélabre,
Elle avait entendu les os, entamer leur danse macabre.
Ses yeux pleuvaient pour la dernière fois,
Elle avait déjà tout usé, même le bout de ses doigts.

Le dernier accord sonnait au clavier,
Alors que tous commençaient à se lever,
La femme aux cheveux couleur coquelicot,
Était maintenant seule, penchée près du tombeau.

Alors ça y est, elle l'avait trouvé le courage de s'en aller.
Depuis longtemps, elle l'avait aperçue, la faucheuse au coin de la rue,
Mais jamais elle n'aurait cru devoir l'appeler.
Jamais, jusqu'à ce que son âme ne puis plus soutenir le lourd poids des rêves perdus.
Elle jetait la terre humide sur son propre visage
Les corbeaux s'agitaient, malheureux présage.

Dans le cimetière aux coquillages, dormait une fleur,
La même qui tentait maladroitement de cacher ses pleurs
Dans le cimetière aux coquillages, je me suis perdue,
Entre les chrysanthèmes et les disparus. 

10/05/20

Σ('⌓◉')

-ophelia

à l'heure où les lucioles dansent avec la lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant