𝙖̀ 𝙡'𝙝𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙖𝙪 𝙗𝙤𝙧𝙙 𝙙𝙪 𝙡𝙖𝙘 : 𝙣𝙚́𝙗𝙪𝙡𝙚𝙪𝙭 𝙨𝙚́𝙟𝙤𝙪𝙧

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ᴠᴏᴜs ᴘᴏᴜᴠᴇᴢ ᴀᴄᴄᴏᴍᴘᴀɢɴᴇʀ ᴄᴇᴛᴛᴇ ʟᴇᴄᴛᴜʀᴇ ᴘᴀʀ ʟᴀ ᴍᴜsɪǫᴜᴇ ᴄɪ-ᴅᴇssᴜs ʕ•ᴥ•ʔ

Au cœur du cratère des vies passées,
Seul le sourire des cascades osait s'animer.
L'herbe à la douceur d'un rire d'enfant
Embrassait du bout des lèvres le souffle du vent.

Le soleil faisait plisser les yeux des coquelicots Et caressait par ses rayons les minces pierres au bord de l'eau.
La voix des montagnes appelaient les derniers souvenirs,
Enfouis dans les bulles flottantes de chaque soupir.

Au sommet d'une colline vertigineuse Pointaient les tours d'un vieux château.
La clef dans une poche et dans l'autre un rameau,
Une jeune fille s'aventurait vers la demeure des âmes amnésiques
Et s'arrêtait devant la porte d'un univers fantastique.

La poussière ambiante chuchotait des mots discrets
Aux oreilles des vieux tableaux abandonnés

Quiconque serait entré dans la pièce endormie
N'aurait pas vu les guides qui nageaient près de lui
Ils étaient l'idée de la gardienne de ce havre de paix
Départ de tout voyage vers les pays du passé à bord d'un merveilleux vaisseau, celui de nos plus anciennes pensées.

Ce qu'on appelait ici le vortex aux mille miroirs
Venait d'ouvrir son cœur à l'enfant errant dans le manoir.
Bientôt les allumettes s'entassaient, gentiment assises au bord de la cheminée
Et les souvenirs d'un aujourd'hui radieux laissaient place à ceux d'un passé mouvementé.

Le paysage se dessinait sous les prunelles claires de la demoiselle,
Elle connaissait cet endroit où souvent chantaient les hirondelles.
Là-bas, derrière le volcan qui ronflait, la source d'eau fraîche tendait les bras .
Quelqu'un l'attendait, celui qui lui manquait ici bas.

Thébaïde aux reflets de cristal, ce grain émanant de la galerie des mémoires,
Rappelaient à la fine silhouette une ribambelle de mystérieuses histoires.
De l''autre côté de la rive, la peau lattée, le teint pâle, un homme patientait.
Elle l'avait enfin trouvée, la personne qui la faisait rêver.

Elle entendait le temps, aspiré par un tourbillon céruléen.
C'était bientôt son tour, il fallait emprunter un autre chemin.
Son être tout entier s'imprégnait d'une tristesse mélancolique.
Elle avait peur de ne plus voir ces yeux, ni cet endroit à l'atmosphère magique.

Mais il fallait s'éclipser, l'heure était arrivée.
Elle savait qu'elle le retrouverait, c'était la vie, la destinée.
Cependant , revenue dans sa citadelle enchantée,
Elle réalisa qu'elle avait oublié de demander le nom de celui qu'elle aimait.

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-ophelia

à l'heure où les lucioles dansent avec la lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant