Mon voisin - LawKidd TOME 1 - [TERMINE]

18. Photos

Quoi ? Il va pas dire oui j'espère...
Je le vois alors me regarder, et il me rassure en me faisant non de la tête, un petit sourire aux lèvres.
Il se décolle alors de ma mère et me désigne du menton.

Kidd : je peux pas. Lui, c'est Law, et...j'aimerai rester avec lui, là où je vis. C'est mon voisin en fait, et il est même dans mon lycée. On s'entend plutôt bien maintenant.
Mère : ravie de te rencontrer. Je suis contente qu'il se soit fait un nouvel ami, en plus de Killer. D'ailleurs, comment il va celui là ?
Kidd : très bien, comme toujours. Dis, tu veux bien me signer ça ? C'est pour un voyage de classe en montagne le mois prochain.
Mère : oh, c'est super ça ! Tu as toujours adoré la montagne quand tu étais petit. Oh, Law, tu veux voir des albums photos ?
Kidd : quoi ? Non, pitié !!
Moi : avec plaisir.

Je souris de manière sadique, ce qui lui fit comprendre alors mon tatouage sur les doigts et mon côté manipulateur. Il grogne de mécontentement, puis ramasse la feuille pour le voyage scolaire une fois que sa mère l'eut signé. Puis, elle s'en alla en sautillant jusque l'étage de la maison, sûrement pour aller chercher tout les albums photos concernant Kidd.

Kidd : je vais te pousser d'une falaise.
Moi : mais oui, bien sûr.

Quand sa mère revient, elle avait un gros album photo dans les mains, et elle attrapa mon bras pour me forcer à m'asseoir à ses côtés.
Elle ouvrit l'album, et commença à me présenter toutes les photos.

Mère : il était trop mignon quand il était petit ! Et il était déjà avec Killer, ils s'entendaient super bien !!!
Moi : mais Kidd t'es trop chou la dessus !!!
Kidd : mon dieu, je vais vraiment te tuer.
Mère : et puis là, il a grandit, et il passait vraiment beaucoup de temps avec Killer. C'était trop mignon à voir.

Mo : c'est là que t'as commencé à avoir une salle tête aussi.
Kidd : j't'emmerde.
Mère : et puis là c'est un peu mélangé, parce que j'ai retrouvé des photos récemment, de quand il était tout petit. Il commençait déjà à fabriquer des jouets en métal.

Moi : oh mais je l'ai vu celui sur la photo ! Il est encore chez lui.

Mère : regarde, une où il est plus grand, avec Killer. Ils étaient déjà bien musclés à l'époque
Moi : pourquoi tu souris jamais comme ça ? Au lieu de ça tu fais la tronche comme sur celle en haut de la page.
Kidd : bah...je sais pas. 
Mère : tu ne devrais plus penser à ce que ton père a dit. Fais ce que tu veux de ta vie, tant que tu es heureux. D'accord ?
Kidd : ok. Par contre, c'est qui la psychopathe qui m'a prit en photo alors que je pissais le sang de mon genoux ?! Tu pouvais pas m'aider au lieu de me prendre en photo ?
Mère : mais Killer s'inquiétait pour toi c'était trop chou
Kidd : pff, mère indigne. Bon, c'est pas tout ça, mais on a autre chose à faire aujourd'hui. Désolé maman. Je reviendrais te voir, maintenant que je sais que tu ne m'en veux plus.
Mère : d'accord, merci mon chéri.
Moi : merci pour les photos.
Mère : de rien.

Elle me sourit, et, à ma grande surprise, et à celle de Kidd aussi, elle me prit dans ses bras, le sourire aux lèvres. Elle me murmura alors une phrase à l'oreille qui me fit prendre conscience de ma relation avec Kidd.

Mère : merci d'être son ami. Et même plus, je le sens. Prend soin de lui.
Moi : ...d'accord. Promis.
Mère : merci...

Kidd et moi sommes des amis proches, destinés à être plus que ça. Et si lui veut me protéger...alors moi aussi. Je ressens ce besoin, maintenant que je sais ce qui le tracassait depuis tout ce temps. Je connais tout de lui, et je veux le protéger de son père, de ce qu'il pourrait encore lui faire ou lui dire.
Alors, quand je me détacha de sa mère, je me leva de son canapé et on put quitter sa maison en remerciant encore sa mère. Puis, on se dirigea en silence vers le centre ville où habitait Bepo. Sur le chemin, je regardais partout autour de moi. Rien n'avait changé. Je me vois encore dans les endroits où j'adorais rester avec mes amis. Le parc du centre-ville où l'on se voyait tout les mercredi après-midi, le skate-park où Penguin tentait tant bien que mal de faire des figures en roller, le chêne planté au milieu de la grand place que Bepo adorait escalader, et la piscine municipale où Sachi s'entraînait souvent, et où on allait tous pour le voir et l'encourager. Et enfin, mon ancienne demeure. Un manoir, juste à côté de la petite maison discrète de Bepo. 

Comme Kidd ce matin, je m'arrêta devant ce manoir, et le contempla un moment, précisant à Kidd que c'est là que je vivais avant. Puis, je lui désigna la maison voisine, où je passais pas mal de temps avec Bepo.
A cette maison, je sonna et attendit que Bepo vienne m'ouvrir, puisque ses parents travaillent le samedi, et qu'il est encore 11h30.
Quand la porte s'ouvrit, et qu'il m'aperçut, mon meilleur ami encore une fois déguisé en ours polaire hurla de joie et me sauta dans les bras. Je manqua de tomber, mais Kidd me retint en posant ses mains sur mes épaules.
J'entendis alors Bepo pleurer de joie contre moi, alors je m'empressa de le serrer contre moi, câlinant sa tête d'ours.

Bepo : oh Law, tu m'as tellement manqué...
Moi : moi aussi Bepo. Tellement...j'ai toujours ta peluche, du coup je pense à toi tout les jours. Et aux autres aussi bien sûr. Mais surtout à toi.
Bepo : pourquoi tu es là ?
Moi : je passais par là. Alors je me suis dis que j'étais obligé de rendre visite à mon meilleur ami.

Il se détacha alors de moi, et je devina que sous son costume il souriait de toutes ses dents. Puis, il remarqua Kidd et se tourna vers lui.

Bepo : qui est-ce ?
Moi : un ami à moi. Il s'appelle Kidd. C'était pour lui que je venais ici de base. Mais du coup j'en profite pour venir ici, en plus il voulait te rencontrer. Et les autres aussi. Ils sont dans le coin ?
Bepo : oui, je vais les appeler ! Et enchanté Kidd !! Entrez !

Il entra en furie dans sa maison et se précipita sur son téléphone, sous le regard figé de Kidd et mon rire amusé.

Kidd : il m'épuise tellement il est énergique. 
Moi : ouais, mais il remonte le moral quand il est comme ça.
Kidd : mmh. Et, au fait, même pas un merci pour t'avoir empêché de te casser la gueule ?

Je haussa un sourcil, faussement outré par sa demande, et le poussa violemment, ce qui le fit tomber. Mais je le rattrapa comme une princesse et le regarda dans les yeux de manière exagérément romantique.

Moi : cher Kidd, tu ne remercies même pas ton prince de t'avoir empêcher de tomber ?
Kidd : pas quand c'est ce cher prince qui m'a poussé !
Moi : je m'en fous, j'attends.
Kidd : et moi aussi j'attends ! Voyons combien de temps tu va tenir. Le premier qui abandonne la pose doit remercier l'autre.
Moi : ok.

On resta donc un bon moment dans cette position, sous le regard intrigué de Bepo qui avait finit de téléphoner. Au bout de quelques minutes, je commençais à fatiguer, mais je tenais bon, sachant que lui aussi avait du mal avec son dos aussi courbé.
Je vis alors deux personnes arriver vers nous en courant, puis s'arrêter net en nous regardant bizarrement.