26. "Ca va aller"

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Une fois arrivé, Kidd et mois nous rendons dans le garage et je vais parler au gérant, le patron de Kidd, pour l'informer qu'il avait un bras en moins et qu'il allait alors être en arrêt maladie. Puis, je lui dis que je repasserais pour lui donner une certaine somme d'argent pour le dédommager, puis entraîna Kidd avec moi sur le toit en remerciant le gérant. Il remercia lui aussi son patron, qui lui souhaita bon courage, puis me suivit sans discuter.
Une fois en haut, j'alla m'asseoir sur son banc, tandis qu'il se tenait debout devant son tas de ferraille. Il se baissa alors, et effleura de sa seule main le métal qu'il avait amassé tout ce temps.

Kidd : Law...tu es sûr que j'arriverais à continuer de vivre, après ça ?
Moi : mais oui, évidemment. Kidd, tu es le type le pus têtu et combatif que je connaisse. Bien sûr que tu vas y arriver. Je suis sûr que dans 20 minutes tu vas trouver une raison stupide de t'accrocher et tu seras encore plus motivé qu'avant.
Kidd : tu sais...je sais que je ne devrais pas dire ça...mais je suis content que Rossinante ait tué Dofflamingo. Même si ça a du être dur pour lui de tuer son frère...
Moi : mmh...

Putain...pourquoi je lui ai menti ?! J'aurais du lui dire la vérité, quitte à ce qu'il me déteste après parce que j'ai tué quelqu'un ! C'est trop tard maintenant...je suis un crétin...
Avant que je puisse continuer ma réflexion, je vis Kidd se redresser et venir vers moi. Il s'agenouilla devant moi, et posa sa tête sur mes genoux, entourant ma taille de son bras.
Je caressa sa tête, remarquant que ses épaules étaient secouées par les sanglots qui le prenaient.

Kidd : ça a fait tellement mal...quand il m'a fait ça...je n'arrête pas de repenser à la douleur que j'ai ressenti...au désespoir qui m'a envahit quand il m'a dit que tu ne voudrai plus de moi, et que j'allais être seul, et pauvre, sans rien...et la peur que je ressentais quand je le voyais chaque jour, quand il venait me faire du mal...juste parce que j'ai osé t'aimer...
Moi : Kidd...tu regrettes d'être tombé amoureux de moi ?
Kidd : mmh...non. Même si j'avais su que ça allait me coûter mon bras, et des cicatrices, je n'aurais rien changé. Je t'aime, et ce sentiment me rend trop heureux pour y renoncer.
Moi : merci...moi aussi je t'aime. Jamais je ne t'abandonnerais, et surtout pas juste parce qu'il te manque un bras, et que tu as des cicatrices. Je t'aime toi, pas ton corps. Enfin, même si c'est ça que j'ai vu en premier.
Kidd : merci...
Moi : tu verras Kidd. Ca ira. Je te le promet.
Kidd : j'espère...dit...on est quel jour au fait ?
Moi : mardi. Et la semaine prochaine, c'est le voyage de classe. Tu viens toujours ?
Kidd : ouais. Du coup, faudrait essayer de l'avoir vite cette prothèse.
Moi : non, t'inquiète. Je suis sûr que tu seras surpris de voir tout ce que tu peux faire avec seulement une seule main. Et puis de toute façon, je serais là. Je t'aiderais, quoi qu'il arrive.
Kidd : merci...

Il desserra alors sa prise sur ma taille, et ses pleurs cessèrent. Alors je lui fis relever la tête et se redresser, et me pencha vers lui. J'eu un petit moment d'hésitation, mais je vis dans ses yeux qu'il en avait autant envie que moi, alors je me pencha un peu plus en l'embrassa. Ce baiser n'était pas comme ceux que l'on avait échangé au début d'année. Ceux-là étaient pleins de désirs physique pour l'autre. Celui là...il faisait ressortir tout notre amour l'un pour l'autre. Je sentais dans la baiser qu'il me rendait à quel point il était amoureux de moi, et à quel point il était heureux d'être là, avec moi, bien en vie. Moi, je lui transmettais tout mon amour, ma peur quand il avait disparu, et des excuses. Des excuses pour lui avoir dit de partir il y a 3 semaines. 
Quand on se sépara, on se regarda un moment dans les yeux, avant qu'il ne me force à descendre du banc en tirant sur ma taille. Je m'agenouilla donc devant lui et l'embrassa à nouveau, mes mains sur ses joues.
On resta donc ainsi quelques temps, à s'embrasser au clair de lune, comme si l'on avait peur que ce moment magique ne se reproduise jamais.

Après un bon moment, Kidd se mit à frissonner, et je constata qu'en effet il faisait froid, et surtout qu'il était minuit passé. Alors on se leva, le sourire aux lèvres, et on redescendit dans le garage. Là, on trouva sur une table placée au centre de la pièce un objet en métal, assez vieux et rouillé.

Kidd: c'est le premier objet que j'ai sculpté ici. Je pensais pas qu'il l'avait gardé.
Moi : il y a un mot. C'est écrit "bon rétablissement, prend ton temps l'estropié".  Heureusement que maintenant tu le prends bien.
Kidd : ouais. Oh, de toute façon, c'est un vieux grincheux, ça sert à rien de s'énerver contre ce type de personne.
Moi : comme ça sert à rien de négocier avec Luffy quoi.
Kidd : ou comme ça sert à rien de tenter de résister à tes lèvres.

Je leva les yeux au ciel, mais me hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser, avant même qu'il ne fasse un mouvement pour se pencher vers moi. Un petit rire lui échappa, puis il prit l'objet et le mot, et on put enfin rentrer chez nous.
Heureusement, j'avais eu la présence d'esprit de dire au chauffeur de rentrer sans nous attendre, sinon il aurait pas été très content. Du coup, on dut rentrer à pied, mais ce n'était pas trop grave. C'est assez reposant de marcher la nuit en fait. (((toi-même tu sais @Little-Wind xD)))

Le reste de la semaine a été une semaine "hommage" à Dofflamingo au lycée, puisqu'il en était le directeur, et Cora avait prit sa place à la tête de l'établissement en plus de rester notre prof de français. Il avait évidemment fait se calmer les autres de la Family, puisque officiellement, c'est lui qui a tué Dofflamingo. Ils ont donc légèrement peur de lui désormais, et ils lui doivent obéissance. Et en prime, je suis tranquille maintenant, pour cette histoire d'héritage.
Aussi, avec Kidd, on voulait au début cacher notre relation pour garder notre réputation de pires ennemies, mais on pouvait pas s'empêcher de s'embrasser quand on en avait envie. Donc on a tout officialisé, et final -bizarrement- on se dispute toujours autant au lycée. Pour son bras, il n'a donné aucune explication, et personne n'ose demander plus, ni le juge. Alors il est plutôt soulagé cela.
Le vendredi soir, on avait aussi cru que le sport calmerait Luffy, mais il était bien trop excité et impatient par rapport au voyage de lundi, et on est tous épuisé maintenant. 

Alors, en rentrant, on salut nos amis, et on rentra ensemble chez nous. Une fois arrivé, il monta avec moi jusque mon étage, et à peine rentré que j'ai courut jusque mon lit pour m'y affaler, épuisé de cette semaine.
Kidd arriva un peu après puisqu'il avait marché, un sourire amusé sur les lèvres. Il me traita de gamin, puis s'allongea à mes côtés, se collant à moi en passant son bras autour de ma taille.

Moi : tu veux passer le week-end ici ? Vu que je sens que toute cette semaine, on passera nos journée à se jouer de sales tours. Et le soir on sera dans des chambres de quatre, alors on sera pas tranquille.
Kidd : bonne idée. Et même sans toutes ces raisons, j'aurais accepté.
Moi : oh, c'était pour ma conscience ça.
Kidd : évidemment. 

Il rit légèrement et embrassa mon cou, et souffla dessus, me provoquant un frisson et un petit rire. Constatant que j'étais chatouilleux dans le cou, il continua de souffler dessus et de frotter son nez dessus, me faisant rire plus que d'habitude.
Au bout d'un moment, à force d'avoir mal au ventre, je résista et bascula sur le côté pour m'asseoir sur son bassin. 

Kidd : oh, te fatigue pas, je suis pas chatouilleux.
Moi : oh, t'es chiant !
Kidd : je sais, c'est ma plus grande qualité.
Moi : ça c'est sûr.
Kidd : allez viens là~

Il m'attira à lui en posant sa main sur ma nuque, et m'embrassa tendrement, juste lèvres contre lèvres. Malgré ce qu'on avait pu faire au début d'année, on avait pas dépassé ce stade du simple baiser. Mais cette fois, j'ai envie d'un peu plus.

Mon voisin - LawKidd TOME 1 - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant