4. Boîte à mouchoir.

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{Iwaizumi}

   Peu à peu, la fête se calmait. Déjà, le bleuté était enfin rentré chez lui, accompagné du blond et de Terushima. Et c'était une bonne chose. Allez savoir pourquoi, mais je ne pouvais me le voir celui-là ! Quand, ils enfilaient leurs manteaux, j'avais vaguement entendu un : "Vous avez pas intérêt à ce qu'on vous entende." un peu agacé de la part d'Aomine. Il se doutait certainement, qu'une folle étreinte aurait lieu entre les deux chauds lapins qu'il hébergeait. Au moment où le basketteur salua Kuroo, pour lui signaler son départ, cet imbécile avait osé poser une bise à mon Oikawa ; alors que j'étais juste à côté. Il m'offrit son sourire taquin, et roula des yeux, quand le noiraud avait braillé : Aho ! Arrête tes conneries, là !" En même temps, je vis le blond, détaché des bras du volleyeur, faire un clin d'oeil. Je ne compris que lorsque je vis la copine de Kuroo, lui rendre, ce petit message qui avait l'air d'en dire long.

 Le reste des invités suivaient progressivement le mouvement et s'en allait chacun leur tour. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que nous six. Toujours entrain de rire. A présent autour de la table basse. J'étais affalé sur les coussins du sofa, mon châtain entre les cuisses ; sa chaleur couvrant mon entrejambe. Je devais garder mon calme... Akaashi était sur les genoux d'un Bokuto éméché. Kuroo par terre, devant la télé, sa copine dans les bras. J'étais bien comme ça. Mon amoureux près de moi, dans mes bras, au creux de mon cœur.

Non ! j'étouffe ! Comment garder le contrôle ? Shittykawa ! 

"Alors, les tourtereaux, commença Kotaro, d'une diction clairement saoul. Si je dis pas de connerie...

- Ouh, bah, c'est pas gagné, commenta Tetsuro.

-... vos universités sont pas loin, l'une de l'autre.

- Il me semble, ouais, aquiesçai-je, pourquoi ?

- C'est quand même loin de chez les parents, continua-t-il.

Tout le monde notait qu'il avait une idée derrière la tête. 

- Oui... Incita Tooru, pour qu'il aille au bout de son raisonnement.

- Donc ? S'exclama la chouette, une expression interrogative sur la face.

Je lançai un regard au capitaine de Nekoma, un sourcil haussé d'incompréhension. Il me répondit d'une moue pas plus avancée. Ensuite, c'est l'ancien passeur de Seijo, qui planta ses iris dans les miens, cherchant à comprendre aussi.

- Kotaro, viens-en au fait, tu vois bien qu'ils sont perdus, soupira Akaashi.

Me dit pas que lui, il a compris...

- Vous allez faire chambre à part, ou appart à part ? Dit alors, Kotaro. Non, parce que pour le se...

Soudain, la main de Keiji se rua sur la bouche de son amant. Kuroo éclata de rire, devant la surprise présente sur le visage de son meilleur ami. Je suivais un peu, la scène m'arrachant un ricanement. Elle me rappela un souvenir. C'était un jour, chez Tooru. Nous étions sur son lit, pendant que ses parents étaient encore au travail. Nous aimions bien ces moments là. Enfin, moi je les aimais. Toujours d'ailleurs. D'un coup, alors que je parlais de mes prochaines études, il avait plaqué sa main sur ma bouche. J'avais été complètement coi, devant cette réaction inattendue. Mais lorsqu'il s'était moqué de mon expression, certainement hilarante, une lumière s'était allumée dans mon esprit. D'un geste rapide et fluide, je l'avais allongé sur son lit, en enlevant brusquement sa main. J'avais levé son bras et passé mes doigts, sur une zone qui lui est encore sensible. A peine les avais-je bougé, qu'il fut pris par une crise de rire interminable. Moi-même, j'en avais ri, tellement cela m'avais amusé de le voir dans cet état. Seulement, à bout de souffle tout les deux -parce qu'il se défendait le bougre- je remarquai alors notre position. Ma taille était entourée de ses jambes fines et nues. Nos visages était séparés de quelques centimètres ridicule. Son souffle caressait tendrement mes lèvres. Mais ses yeux... son regard... brillait d'une lueur que je ne lui avait jamais connu. Et d'après son expression de surprise, les miens devaient aussi avoir la même. Brutalement, mon coeur s'était affolé. Mon corps avait frissonné, quand il avait glissé ses doigts de mon épaule à mon poignet. Ma respiration avait déclaré forfait contre cette envie qui me possédait, le long de ces secondes ralenties. Subitement, la porte de sa chambre avait lourdement claqué, laissant sa mère apparaître toute pimpante. Cette interruption m'avait sauvé. 

Une Belle Soirée Pour NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant