Chapitre 4

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Abigail -

On est entré chez moi. Comment je le sais ? Simple. Mon foulard a disparut. Je l'ai installé en évidence sur une chaise pour ne jamais oublier et il n'y est plus. Titillée par un pressentiment, je monte les marches en courant presque jusqu'à ma chambre. J'ouvre et me dirige vers ma penderie. Rien. Il n'y a plus rien. Ces derniers jours, voir semaines, a collecter des informations, tous s'est volatilisé. Ou plutôt, a été subtilisé. Je suppose que mes recherches ont dérangés les bikers qui les ont récupérer. Fait chier !

Après m'être changée et avoir enfiler un jean propre et un chemisier blanc, je fais deux fois le tour de la maison pour m'assurer qu'il n'y a personne et que tout est bien verrouillé. Je vérifie que mon arme d'appoint est toujours là où elle doit être. Puis je fais un brin de ménage parce que c'est quelque chose que j'ai peut-être un peu négligée ces derniers temps.

Je suis donc occupée à me faire un bol de café pour me calmer quand mon téléphone sonne. Mon coéquipier.

- Oui ? Lancé-je.

- Tu es où ? Demande t-il.

- Chez moi pourquoi ?

- On a un nouveau disparu. Soupire t-il, démoralisé lui aussi par cette enquête.

- Putain ! J'arrive !

- OK.

Je raccroche, avale mon carburant en me brûlant à moitié et fonce vers ma voiture après avoir fermée à clefs ma porte. Je me gare vingts minutes plus tard sur le parking du commissariat. Je slalome entre les personnes pour atteindre mon bureau. Zachary relève la tête et, après un signe, entreprend de me mettre à la page.

Un garçon de sept ans et sa petite sœur de cinq se sont évanouis dans la nature. Ils rentraient de l'école et ne sont jamais arrivé chez eux. D'après leurs parents, ils les ont cherchez chez leurs amis après avoir été au parc dans lequel la famille aime se balader. Ils ont fini par trouver une chaussure rose. Comment on sait qu'elle est à la victime ? Son nom est écrit dessus. Théo et Nina Legerman ont officiellement disparus. On passe à huit cas depuis le début de cette enquête.

Huit ... Et toujours rien. J'en fais de cauchemars la nuit. Que peut-il bien leur arriver ? Je ne veux même pas l'imaginer. Ces enfants sont beaucoup trop jeunes pour ça ... Mais, deux jours plus tard, une piste tombée du ciel apparaît. Stuart et Esteban, deux collègues des mœurs, viennent nous voir avec les infos qui nous manquaient. Et on y aurait jamais pensé je crois. C'est juste à vomir. Ces gamins sont enlevés car ils correspondent au « Standard » d'un riche. Les enfants sont conditionnés et vendus à des pédophiles qui y mettent le prix pour avoir un joli petit esclave à leurs goûts.

Stuart et son coéquipier écumaient le Dark Net pour démanteler un réseau de prostitution et de drogue quand ils ont découverts le nom d'une de nos victimes sur un site de vente. Ils ont tout de suite approfondis les recherches et trouvés d'autres noms. On sait donc ce que deviennent les enfants une fois enlevés. C'est un bon début mais c'est loin d'être suffisant. Très loin. On ne sait rien d'autre. Le reste possède un niveau de cryptage supérieur aux capacités de nos informaticiens. D'après l'un d'eux, à part faire appelle à un hacker pro, on ne pourra pas obtenir les données cachées. Je ne suis pas encore prête à ça. Il doit exister un autre moyen.

J'en ai parlée à ma famille mais eux non plus n'ont pas de solution légale à me proposer. Et les cas de rafles d'enfants continus. En creusant et en cherchant dans les bases de données nationales de la police, Zachary a découvert que ce réseau fonctionne à travers tout le pays. Le point commun qu'on a observé, c'est qu'aucun des enfants n'a plus de douze ans. La moyenne est de dix pour les garçons et huit pour les filles. Ça me dégoûte. J'en viens à me demander si cette idée de hacker n'est pas une solution pour débloquer l'enquête et retrouver les disparus.



Angel's Melody - T3 - A la frontière entre le Bien et le MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant