Angel's Melody - T3 - A la frontière entre le Bien et le Mal

Chapitre 18

Abi -

Bon. Rendez-vous au Club. Puisque le VP l'ordonne ... Heureusement que j'ai des fringues de rechanges. On s'habille à l'arrache, je prépare un truc vite fait pour manger et on part sur les chapeaux de roues. Lorsqu'on arrive, plusieurs véhicules de police et deux du SWAT sont présents. C'est étrange de savoir qu'ils sont là parce qu'on coopère avec les Angel's Melody et non pas pour les arrêter. Lloyd a tout de même un temps de latence avant d'entrer dans la cour où Light discute avec mon supérieur. Mon biker préféré grogne envoyant mon père. Oh joie. Il est là aussi lui ! Super. Lloyd souffle et part chercher se dont il a besoin et me laisse seule avec mon géniteur dans le périmètre.

Enfin, pas vraiment seule puisqu'un bras s'enroule autour de mon cou. Je tourne la tête et croise le regard mi-amusé mi-sérieux de Deep. Il ne semble pas apprécier mon paternel non plus. Il m'entraîne à sa suite vers une zone où un râtelier couvert d'armes est en train d'être dévalisé. Je pince les lèvres et me contente de prendre plusieurs chargeurs pour mon arme de service. Deep ricane et attrape deux semi-automatiques qu'il cale contre ses hanches.

- Juste par curiosité, elles vont disparaître mystérieusement avant la fin de notre mission n'est ce pas ? Demandé-je.

- Je ne t'ai rien dis. Rigole t-il.

- Ouai. Ça paraît logique. Il faudrait être vraiment con pour garder des armes illégales sur soi avec tout un tas de flics autour.

- Exact.

- Je vois. Je ne dirais rien. Dis-je malgré la boule acide qui me ronge l'estomac à l'idée de mentir et d'aller contre mon boulot.

- Merci. Souffle Deep. Même si je sais que ça dois te coûter beaucoup. Tu es une super nana tu sais ?

Je lève les yeux au ciel, amusée par son compliment et son mouvement de sourcils qu'il veut séducteur. Mon regard fini par être accroché par la lame de Blade qui trône en haut du râtelier.

Elle est là. Personne ne la touche. Personne ne cherche à s'en saisir. Même deux types du SWAT taillés comme des frigos qui la regarde pourtant avec envie. Pourquoi ? Parce qu'elle est attachée à plus de trois mètres du sol et que même en tendant le bras, il est impossible de l'atteindre. Enfin, c'est ce que je pensais. Alors que les deux super-flics se chamaillent pour savoir qui fera la courte échelle à l'autre, les bikers présents s'écartent tandis que Blade s'approche. Il a sa tête des mauvais jours. Visiblement, le fait que des gens cherchent à lui piquer sa lame l'irrite. Il s'élance, prend de la vitesse et pose son pied sur la base du râtelier pour se propulser.

Il attrape facilement son arme et retombe en souplesse sous les applaudissement et les sifflements de ses frères. Je souffle. Blade passe le baudrier en travers de ses épaules et cale la lame dans son dos. Il offre un regard condescendant aux hommes du SWAT et retourne comme si de rien était auprès de Light. Toujours plus hein ? Quelle bande de gros frimeurs. Deep se bidonne comme pas permit à côté de moi, ce qui ne plaît pas aux deux gars qui serrent les points, prêts à se battre.

L'un n'a pas fait un pas qu'une flèche percute le sol devant son pied, le figeant sur place. On pivote tous pour tomber sur Vulcan, arc bandé, flèche encochée. Putain qu'il me donne envie ainsi. Tous ses muscles tendus, qui ondulent sous l'effort requit pour garder la corde en tension et l'arc stable.

Je bave ? Oui. Totalement. Et j'assume. J'ai chaud. Mais il suffit d'un mot pour que cette divine image s'évanouisse. Maudit sois tu Blade !

- Repos !

L'ordre claque et mon beau biker baisse les bras. Lentement. Sans une seule fois détendre la corde. Il lui aurait suffit de les relever, de viser et de tirer pour blesser ou tuer. Heureusement il n'en fait rien et range sa flèche dans son carquois attaché à sa hanche. Pourquoi pas dans son dos comme dans les films ? Parce que d'après mon cher et tendre, c'est plus simple de les prendre au niveau de la taille que d'avoir à lever le bras et le tendre derrière soi pour saisir un flèche. Après, je ne suis pas archère donc je le crois.