Vulcan - Dans le présent.
Je suis vautré sur un des canapés, Melody confortablement installée et endormie sur mon torse, pendant que je regarde la télé sans vraiment la voir. Je me rappelle vaguement avor allumé une série policière. Je soupire. Depuis le retour d'Abigail dans ma vie, je déraille. Les gars l'on bien remarqués mais personne n'a encore fait de commentaire. Après tout, je continu de faire mon job correctement. Mais je suis content que personne ne pose de questions. Je ne saurais pas quoi répondre de toute façon.
Une ombre passe devant mes yeux et me coupe dans ma réflexion. Je les pose sur un Snake un peu énervé. Je hausse un sourcil interrogatif sans dire un mot. Je n'aime pas parler en général. J'emploie activement l'économie de paroles. Toujours le strict minimum. Lyra doit bien être la seule personne à réussir l'exploit de me faire faire des phrases de plus de deux onomatopées.
Elle est tellement différente des autres. Elle ne juge pas et se fiche bien que je lui réponde ou pas. Elle arrive à me comprendre sans que je ne m'exprime verbalement. C'est reposant. Comme avec Light. Bref. Me recentrer. Snake n'a vraiment pas l'air content. Je crois que je m'en fou un peu. Comme de tout la plupart du temps.
- Ethan a encore eu des problèmes à l'école. Je vais finir par coller mon poing dans la tronche de rat de son prof. Grogne t-il finalement.
- Pourquoi ? Me contenté-je de dire.
- Ce connard ne fait rien quand ses élèves s'en prennent au gamin. Je pensais avoir suffisamment graissée la patte du directeur. Visiblement, je vais devoir sévir. Ethan a déjà eu bien assez d'emmerdes comme ça.
Je me contente d'un hochement sec de la tête. Je passerais voir ce type moi aussi. Pour lui mettre les barres sur les " t " après que Snake lui est mit les points sur les " i ". Et dans la gueule. Mon frère soupire en passant une main dans sa tignasse ébouriffée. Il aurait put passer un coup de peigne dedans, franchement, on dirait une explosion. Ou qu'un oiseau y a fait son nid. Il tend les bras pour récupérer Melody mais je l'en empêche et place ma main, paume vers le ciel, devant lui. Il ricane une seconde avant de me regarder en grondant en voyant mon visage impassible.
- T'es sérieux ? S'exclame t-il.
- Hum. Grogné-je.
- Vraiment ? Gémit-il.
- Hum. Répété-je.
- J'vais pas te filer de la thune pour pouvoir prendre ma filleule.
- Hum hum.
- Putain ! Cri t-il.
Et il sort son porte-feuille pour me caler deux billets de cinquante dans la main. Je le laisse soulever la petite au bois dormant et bouge même les jambes pour qu'il s'installe. Je glisse l'argent dans une poche de mon pantalon tranquillement, imperméable au regard noir qu'il me lance. Il se fait avoir à chaque fois, il devrait le savoir. On le pigeonne tous parce qu'il est accro à sa nièce. Vivement qu'il fasse un gosse, qu'on puisse garder un peu Melody quand il est là. Franchement. On est un peu trop gaga de cette petite. Je fini par reporter mon attention sur l'écran plat.
Le calme dure deux bonne heures. Le temps de la sieste de la princesse. À presque un an, c'est une vraie terreur. Et en avance sur son âge qui plus est. Déjà qu'elle marche sans aide et qu'elle babille quelques mots, elle a ce regard. Celui qui fait fondre n'importe quel biker au Club et n'importe quel passant dans la rue. Surtout si elle promène Nickel. Ses grands et magnifiques yeux tachetés sont plus efficaces que tout. Elle obtient tout ce qu'elle veut, au grand dam de ses parents qui ne cessent de nous répéter de ne pas céder à ses caprices. De rester fermes. C'est peine perdu.
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Angel's Melody - T3 - A la frontière entre le Bien et le Mal
RomanceAbigail Stanford est une flic fille de flic, petite fille de flic. Avec un oncle capitaine dans l'armée, un cousin sniper d'élite chez les Marines et une mère profileuse. Sa seule entorse, c'était Lloyd. Son seul amour et sa première fois. Mais son...