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Je suis actuellement dans la voiture de Noah. Je fredonne une chanson qu'Eric avait dans la tête depuis ce matin, « Youngblood » de 5SOS, et qu'il ma décidément mis en tête également depuis la fin de journée. Il a de la chance que c'est une chanson que j'apprécie. Je scroll sur mon téléphone, l'air en tête tandis que Noah roule en direction du magasin de sport de la ville.

Nous sommes mardi, il a un match ce soir et doit donc récupérer une protection qu'il a égaré il ne sait où. Il est tellement tête en l'air parfois. C'est vraiment un trait de caractère que j'ai remarqué chez lui en presque un mois à présent. Et vue qu'il était censé me ramener ce soir, j'ai accepté de l'accompagner pour récupérer « le précieux ». Il a de la chance que cela soit un jour férié aussi demain, sinon j'aurais préféré perdre mon temps autrement.

Je le contemple de nouveau, lâchant Instagram quelques secondes. Il a quelques mèches qu'il lui tombe brièvement sur le front, ses cheveux sont complètement en bataille mais cela lui va bien. Il semble serein. Il conduit prudemment, attentif, même si je sais qu'il stresse pour ce soir, il m'en a parlé aujourd'hui. C'est un match important.

Cela va bien se passer ce soir. Je lance me voulant gentille, étant donné les rapports, presque amicaux, que nous avons à présent, Noah et moi. 

Il me regarde à la dérobé, un sourcil haussé. On dirait qu'il ne sait pas de quoi je parle.

Le match ! Je fais plus explicite. Ça va aller Noah. Je suis sure que vous allez gagner...

- Ah ça ! Réplique-t-il réalisant. Oui j'en suis sûr aussi. Reprend-t-il avec désinvolte sans me regarder.

Je roule des yeux. Mais bien sur... Il y a quelques heures, il se confiait à moi sur l'enjeu du match, sur les éventuelles erreurs qu'il pourrait commettre, sur les impacts sur son dossier universitaire etc. Et moi, essayant de me concentrer sur le cours d'histoire, je lui répondais à demi mot mais le rassurant au maximum malgré les questions qui revenaient sans cesse dans son cerveau et qu'il ne pouvait s'empêcher de poser à haute voix.

Quoi ? Me demande-t-il en voyant mon expression alors que nous arrivons sur le parking du magasin en question.

Rien. Je réponds avec un rictus moqueur.

Je sais que tu mens Anderson. M'informe-t-il en se garant.

Je ris pour toute réponse et je sors rapidement de son automobile avant qu'il se concentre davantage sur mon état d'humeur et son stress d'une autre manière. J'entends sa portière claquer quand je me dirige vers les portes du magasin en face de moi. Il me rattrape et arrive à ma hauteur assez vite après. Je le toise de côté et il m'offre un sublime froncement de sourcil face à mon expression moqueuse.

On va dire que tu es folle. Conclut-il, en haussant les épaules, avant de se diriger dans son rayon de prédilection.

J'éclate de rire tandis qu'il dodeline de la tête. Il a prit les devants et c'est à mon tour de le rattraper. J'agrippe son bras lorsque je suis de nouveau à ses côtés. Il ne dit rien, le geste est naturel et ne semble pas le déranger.

Dis donc ! Je lui lance alors qu'il aborde un sourire satisfait. Je te complimente et te dit que j'ai suffisamment confiance en tes talents de footballer pour te dire que tu vas tout déchirer ce soir et toi tu prends la mouche, super ! Je réplique en levant les yeux au ciel, les bras cette fois-ci croisés sur ma poitrine, faussement fâchée.

Il s'arrête, me lance un regard ironique avec ce sourire propre à la Mayers et je détourne les yeux faisant semblant de bouder. Il rit doucement avant de soupirer. Il s'approche de nouveau de moi, se plante face à moi le visage complètement sur le côté et me fait sa plus belle grimace. Ce qui consiste en un Noah louchant, la langue pendue et le nez légèrement froncé. Je l'observe à la dérobé et pouffe comme idiote. Je n'arrive pas à garder mon sérieux plus longtemps. Je lui donne une tape sur le torse. Il rit à son tour.

Une seule règle : On ne s'embrasse pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant