Une seule règle : On ne s'embrasse pas...

21.

PDV JOY

Nous sommes lundi et une nouvelle semaine commence.

Je suis d'humeur plus sereine, moins ronchon et plus encline à faire la part des choses. Du moins, réfléchir aux paroles de Kate et aux éventuels sentiments que je pourrais avoir pour Noah. J'y ai beaucoup pensé ce weekend, j'ai réfléchis à notre fausse relation, notre complicité, les mots qu'il a eu et surtout les gestes. Il y a quelque chose qui ne colle pas...

J'ai pensé à notre plan, à l'évolution de notre relation en si peu de temps, à nos conversation de plus en plus longues au téléphone, aux dires de Eric également qui me soutient que Noah à certes fait une erreur mais que ce n'est pas ce que je crois et qu'il faudrait que je lui laisse l'occasion de s'expliquer.

Je rentre de nouveau ce soir avec mes éternelles ruminations. Dans ma tête, c'est toujours le fouillis mais dans mon être c'est plus sain, plus viable. Je pénètre dans la maison avec le sourire, je fais une brève caresse à Charlie qui vient m'accueillir.

- Salut Chérie ! Me dit papa en se dirigeant vers moi pour me prendre dans ses bras.

Je lui rends son étreinte et lui souris lorsqu'il me dévisage pour être sûr que tout va bien. Je sais qu'il s'inquiète pour moi en ce moment mais qu'il était heureux de me voir partir avec le sourire ce matin et un vrai sourire.

- Tu as passé une bonne journée ?

- Ça va... Je réponds sans perdre le rictus au bord de mes lèvres. Et toi ? A l'hôpital ?

- Tout va bien merci.

- Parfait. J'énonce toujours souriante.

Je m'apprête à prendre la direction de ma chambre pour poser mon sac et mes affaires mais il reprend en me tendant une enveloppe :

- Tu as reçu du courrier ce matin. Je n'ai pas ouvert mais je pense que c'est important.

Je l'interroge du regard et il me montre, du bout des doigts, le cachet posé sur le coin de l'enveloppe. L'insigne de Yale, l'université de Lucas et l'université que je vise depuis que je suis née je pense... J'ouvre les yeux ronds et toise papa à la fois surprise et nerveuse. Il rit.

- Va la lire tranquillement. On en parle après...

Ni une, ni deux, je me dirige rapidement dans ma chambre et claque la porte derrière moi. Je n'ai même pas attendu le beagle qui court encore dans les escaliers faisant trainer ses grandes oreilles. Je déchire tremblante l'enveloppe et ouvre le courrier plié en trois.

« Bonjour Mademoiselle Anderson,

Je reviens vers vous suite à la conversation que j'ai eu avec Noah, mon neveu que vous connaissez bien, apparemment.

Il m'a stipulé le fait que vous souhaitiez intégrer notre université depuis quelques temps maintenant et que votre travail et vos notes satisfaisantes était la preuve de votre acharnement à vouloir intégrer notre université.

Ainsi, je vous propose donc de nous rencontrer prochainement pour un entretien de motivation.

A l'issus de celui-ci je vous ferais part de mon point de vue et des attentes éventuelles que nous avons de la part de nos futurs étudiants intégrant l'université.