* Terminé *
Mitch est ce genre d'individu respecté par de nombreux élèves, de par sa taille imposante. Cependant, il ne cesse de songer à une existence meilleure, loin de la vie puérile et vide qu'il mène.
Pour combler ce manque dû à ses songes trop...
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« When your problems overwhelm you
Go get drunk, it's party time »
Bikeage - Descendents
Jacksonville, FL – 3 avril 1995 (7 mois plus tard)
Sept mois s'écoulèrent après le début de nos recherches. Ces dernières, s'étant avérées infructueuses, causèrent notre grand désespoir. Notre rêve, auquel nous nous étions agrippés avec tant de conviction, tant de force sembla se détruire petit à petit, à mesure que le temps filait. Avec lui, nos espoirs de trouver un batteur se réduisirent en miettes.
Les yeux clos, je profitais d'un agréable bain de soleil dans mon jardin. Les pas provenant de l'intérieur m'incitèrent à retourner mon attention vers Joe. Ce dernier était venu me rejoindre avec une bouteille de Coca à la main.
Installé sur la chaise, il prit plusieurs grandes gorgées de sa boisson, avant de lâcher un rot qui se répercuta dans tout le quartier. Quel charmant jeune homme !
— On aurait pu prendre Ricardo Peyton.
Ses prunelles arrondies me scrutèrent, comme si j'avais dit la plus grosse des conneries. Était-ce le cas ?
— Tu plaisantes ? Il était peut-être bon, mais il y a quelque chose qui ne m'a pas plu chez lui.
— Qu'est-ce que c'était exactement ?
Son attention braquée sur la pelouse, il émit un haussement d'épaule.
— Il était trop joyeux à mon goût.
Je poussai un ricanement, puis l'interrogeai du regard.
— Donc tu préfères quelqu'un de dépressif, qui se drogue en prenant le risque de nous entraîner avec lui dans ses conneries ?
Ses yeux me sondèrent avec une curiosité non déguisée. À cet instant, on ignorait que mes propos lancés avec détachement allaient nous concerner, nous frappant de plein fouet.
— Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Tu n'as pas vu comment ce gars s'extasie au moindre truc qui lui passe sous le nez ? Il était émerveillé par tout ce qui était banal ! Je ne suis pas certain de pouvoir le supporter à la longue.
Ceci dit, il avait raison. Ricardo donnait cette impression de découvrir pour la première fois l'univers de la batterie, alors que son jeu démontrait le contraire. Le moindre de nos mouvements, nos actions, nos paroles portaient un effet enfantin sur lui, ce qui, sur le long terme, pouvait devenir pesant s'il devenait notre batteur.
Mon ami poussa un grognement contrarié. Depuis quelque temps, son humeur maussade m'indiquait que ce n'était pas la période pour l'emmerder en balançant des conneries. J'ignorais si cette réaction était due à notre batteur inexistant, ou pour autre chose.
