X : exutoire 2

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Vendredi, je suis sur les lieux. C’est un bar spacieux, légèrement meublé, plus disposé à la consommation de boissons qu’à la bouffe. En tout cas, j’ai dallé avant de venir. L’ambiance y est, le dj assure. Ce dernier passe des musiques urbaines : trap, naija, coupé-décalé… En effet, avc Ass on est très en retard. Radge est déjà là avc sa clique (Rodge, Thiam et Lina). Enfin, je ne remarque pas trop Lina. Radge, c’est le genre de mec ponctuel à identifier les bosses pour savoir qui toucher en cas de cas. Moi, ce sont les bosses qui viennent à moi. On se salue de loin. Et je vais me poser tranquille tel un VIP.

Pour la circonstance, j’ai porté un polo sur un short ¾ avc une banane bien chargée. Le business sert à ça, se démarquer en ces moments. Ass a fait le tour pour salutations et sondage avant de me rejoindre. On cause et commande la conso. Peu à peu, des potes s’ajoutent. On se tape des fou-rires et esquisse quelques pas de danses. C’est dans ce tohu-bohu que j’aperçois Thalia. Loin des uniformes, elle a ce qu’il faut.
Avec ces copines, elle vient dans le groupe ; le plus près pour que je la remarque. Elle me salue. L’intention première étant de passer une bonne soirée, je ne me braque pas. Elle lance : Alors, comme ça, M. le nerveux vient aux fêtes. Je ne dis rien, juste à la mâter pensant "tu sais pas ce qui tu risques à me rôder autour".

Ranco : Comment ?
Thalia : Je vais bien. Enfin, je redoute la reprise des cours. L’école, c’est chiant.
Ranco : Et la famille ?
Thalia : Tout le monde va bien. Maman demande souvent d’après toi. Je ne veux pas parler d’eux.
Ranco pensant "on a affaire à une rebelle" dit ok. Tu passes une bonne soirée ?
Thalia : Ça pourrait aller mieux. Tu viens, on danse ?
Ranco : Oh, je danse pas en public mais en privé…
Thalia : Ah, oui ! Tu crains quoi ? Que je sois mauvaise partenaire ?
Elle se lève et se met à danser. Elle bouge plutôt bien. Elle essaie de me tirer sur la piste. Je ne me laisse pas aller. Je lui chuchote à l’oreille : Rentrons pour finir cette party. Elle sourit, prend un moment puis demande où ? Je réponds chez moi, dans ma cabine sur le campus. Elle est consentante. Je fais signe à Ass que je me casse. Il a compris.

Une Vie d'AmantWhere stories live. Discover now