(Fleuriste) ~ Gab'ri'elladone

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Prompt complet :

Un AU fleuriste avec beaucoup de tension entre le patron et un employé, ça se finit mal pour l'économie du commerce et le patron va se réconforter chez un.e ami.e.

· · ·

Près d'un an plus tôt, Gabriel, gérant du magasin de fleurs Gab'ri'elladone, avait embauché un jeune vendeur d'un peu plus de vingt-deux ans répondant au nom d'Anthony. C'était un jeune rouquin dont les cheveux étaient attachés en catogan, enthousiaste et aimant les plantes. Il était très aimable avec les clients, était toujours de bonne humeur, et s'occupait avec passion des diverses fleurs et plantes que comptait le magasin.

Gabriel en était très satisfait. Anthony était bien différent du vendeur précédent qui, lui, tirait constamment la tête, était bien peu aimable, et demandait fréquemment des promotions alors qu'il fournissait un travail de plus en plus médiocre. Le patron était bien heureux de s'en être débarrassé.

Mais, depuis quelques temps, Anthony semblait être sur un petit nuage. Il fredonnait en préparant les bouquets et s'occupant des plantes, il faisait parfois des remises sur certaines fleurs sans que son patron le lui ait autorisé et même lorsqu'il le réprimandait pour ça, le rouquin gardait le sourire ; et, parfois, Gabriel le surprenait à exécuter des pas de danses lorsqu'il se pensait seul et qu'aucun client n'était dans la boutique.

Au début, ce dernier pensait que son jeune vendeur avait complètement perdu la tête mais, rapidement, il avait compris qu'en réalité, il était simplement amoureux, qu'il voulait faire profiter de son bonheur aux autres – d'où les réductions improvisées sur l'achat des plantes et des fleurs – et que rien ne pouvait entraver celui-ci – pas même les réprimandes que lui faisait Gabriel.

Un matin, alors qu'Anthony fredonnait en arrosant les plantes dans la serre à l'arrière de la boutique et esquissait quelques pas de danse en attendant que l'arrosoir se remplisse à nouveau, Gabriel arriva silencieusement derrière lui.

« Vous êtes de bonne humeur, à ce que je vois. » lança-t-il alors en faisant sursauter le rouquin.

Anthony se retourna, l'arrosoir à la main, et adressa un sourire à son patron. « Oui. » acquiesça-t-il. « Je suis de très bonne humeur, aujourd'hui. »

« Dites-moi, Anthony, à tout hasard, seriez-vous amoureux ? » demanda Gabriel avec un sourire en coin.

Le rouquin laissa son bras droit tomber le long de son corps, l'arrosoir en main, tandis que sa main gauche allait se poser à l'arrière de son crâne. Ses joues se teintèrent de rouge et un sourire gêné apparut sur ses lèvres. « Comment le savez-vous ? » questionna Anthony.

« J'ai été jeune avant vous, vous savez. Et, en vous voyant, je reconnais là les symptômes de l'amour. » Anthony se pinça les lèvres avant de se retourner pour continuer d'arroser les plantes. « Elle est jolie ? » interrogea alors Gabriel.

Le jeune homme se raidit à l'entente de cette question. « Hein ? Euh, je... oui. » souffla-t-il, mal à l'aise.

« Avez-vous déjà rencontré ses parents ? »

« Oh, n-non. » répondit Anthony. « Non, pas encore. Pas officiellement. »

« Si cela peut vous rassurer, je pense que ses parents vous adoreront. Je ne vous connais qu'au travers du travail, mais si vous êtes aussi appliqué et impliqué dans votre travail que dans votre vie personnelle, je pense que vous n'avez pas à vous en faire. »

Anthony acquiesça à mi-voix. Il ne souhaitait qu'une chose : que cette conversation se termine maintenant. Il ne voulait pas parler de ses sentiments avec son patron. Gabriel comprit qu'il valait mieux cesser ici la discussion, et tourna donc les talons pour retourner travailler dans son bureau, à l'étage.

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