(Ne pleure pas) ~ Plus que tout au monde

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Prompt complet :

Un personnage a pris l'autre dans ses bras et lui a dit : "Ne pleure pas".

· · ·

Aziraphaëlle était assise sur son lit et observait tristement ses mains. Son père, le roi Fell, avait décidé de la marier à Gabriel, le fils du roi possédant la terre voisine. Elle attendait donc l'arrivée de son futur mari, afin qu'ils puissent ensemble aller se balader dans le parc.

La femme de chambre d'Aziraphaëlle l'appela lorsque son fiancé se présenta à l'entrée du château. Cette dernière descendit donc le rejoindre à contrecœur. Le prince était un homme charmant, mais les sentiments qu'elle avait à son égard ne dépassaient pas ceux de l'amitié.

Gabriel racontait tout un tas de choses à sa bien-aimée, dont ses talents pour la chasse, mais celle-ci ne l'écoutait pas vraiment. Elle marchait en fixant le sol, l'arrière de sa robe traînant sur celui-ci.

« Qu'y a-t-il, ma mie ? » questionna soudain le prince en cessant de marcher.

« Pourquoi y aurait-il quelque chose, mon prince ? » demanda Aziraphaëlle en retour.

« Vous ne semblez pas prendre tant de plaisir à écouter mes exploits que je puis en avoir à vous les conter. »

« Ce n'est rien, cher prince, ne vous inquiétez pas de cela. » tenta vainement de le rassurer la princesse Fell.

« Êtes-vous inquiète du mariage ? » questionna Gabriel. « Si c'est cela, vous n'avez point à vous en faire, tout se passera fort bien. »

Aziraphaëlle baissa la tête et lâcha le bras du prince Gabriel qu'elle tenait depuis le début de la promenade.

« Ma douce, » souffla-t-il en lui prenant les mains, « n'ayez point de soucis pour le mariage. Tout se passera à merveille, vous savez. »

La princesse ne répondit rien, mais une larme solitaire roula sur sa joue. Gabriel la lui essuya avec le pouce. Cette seule larme fut suivie d'une, puis de plusieurs autres. Et elle pleura silencieusement.

Gabriel attira la princesse contre lui, passant sa main sur sa joue humide. « Allons, ne pleurez point, ma mie. Si votre inquiétude est grande, nous pouvons toujours repousser le mariage. »

« Mon prince, » sanglota Aziraphaëlle, « me haïrez-vous si je refuse de vous épouser ? »

« Non, ma douce. » la rassura Gabriel. « Non, je ne vous haïrais pas. Mais pourquoi refuser ce mariage que nos pères désirent tant ? »

« Nos pères le désirent, mais le désirez-vous autant ? » quémanda Aziraphaëlle en plongeant ses yeux dans ceux du prince.

« Oui, ma mie. » acquiesça-t-il en lui embrassant les mains. « Oui, je désire vous épouser. » Il cessa ses baisers et plongea de nouveau son regard dans celui de sa dulcinée. « Mais je constate que ce n'est point le vôtre. »

« Je suis sincèrement désolée, mon prince. » s'excusa Aziraphaëlle. « Comprenez que je ne souhaite pas vous fâcher, mais... » Elle se mordilla la lèvre inférieure.

« Mais vous en aimez un autre ; est-ce juste ? » La princesse hocha brièvement la tête. « Je ne vous en veux point, ma douce. Vous avez le droit. Mais puis-je connaître l'identité de ce beneuré homme ? »

« Il s'agit de Monsieur Crowley, l'un des chevaliers de mon père. » avoua Aziraphaëlle, ses joues s'empourprant.

« Je comprends votre choix, ma princesse. » déclara le prince Gabriel avec un sourire triste. « C'est un très bel homme. »

« Et il m'a demandé en mariage... » ajouta la princesse Fell.

« Avez-vous accepté ? »

« Je... » commença-t-elle, hésitante. « Je lui ai répondu que notre union était impossible, puisque je vous étais promise. »

« L'aimez-vous véritablement ? » quémanda Gabriel.

« Oui. » acquiesça Aziraphaëlle. « Plus que tout au monde. »

« Alors ne restez pas ici, princesse. » intima le prince. « Courrez donc rejoindre votre amant et acceptez de vous unir à lui. »

« Je ne le peux pas. » souffla-t-elle. « Il est parti ce matin à cheval pour la cour du roi Arthur. »

« Dans ce cas, prenez mon cheval et galopez jusqu'à votre bien-aimé. »

« Je ne peux accepter, mon prince. Ce cheval est vôtre ; et que dirait votre père s'il apprenait que vous m'avez donné votre cheval ? »

« Ne vous en souciez pas, ma douce, j'en prendrais un nouveau, et je lui dirais que celui-ci a fui en forêt. »

« Merci, Gabriel. » le remercia la princesse Fell en l'embrassant sur la joue. « Vous êtes trop bon. »

« Il n'y a rien que je ne ferais pas pour vous, ma mie. »

Aziraphaëlle souleva sa robe et courut jusqu'à l'écurie, chevaucha le destrier du prince Gabriel, puis galopa, afin de rejoindre son amant en route vers la Bretagne.


~

Un OS très court, pour changer des ceux très longs que j'ai l'habitude de faire !

J'espère que malgré le fait qu'il ne soit pas long, il vous aura tout de même plu ^^


Thème proposé par : moi-même.

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