1er octobre

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Elle avait déposé une carte postale dans mon casier. La photo représentait un vieux Mexicain qui se révela être Pancho Villa. Au dos était écrit : "Lora -adieu- Si tu entends dire qu'on m'a aligné contre un mur de pierres mexicain et abattu d'une pluie de balles, sache que c'est pour moi une excellente façon de tirer sa révérance. Bien mieux que la vieillesse, la maladie ou une chute dans l'escalier. Être un gringo au Mexique - ah ! la voilà, l'euthanasie ! A. Bierce." C'était du flirt à la gothique. C'était du Anna Cayne. Cette carte-là, pas question de m'en débarrasser. Je l'ai scotchée au mur de ma chambre ; le premier d'une longue série de trophées. Chacun d'entre eux constituait un mini-puzzle en soi - et, je le sais à présent, une partie d'un autre puzzle plus vaste. C'était un jeu. Je me suis escrimé pendant des heures ce soir-là à tenter d'élaborer une réponse irrésistible. Mais Anna avait un avantage sur moi : elle était plus intelligente. J'ai passé le reste de la nuit à penser à elle. 

La disparition d'Anastasia CayneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant