Chapitre 47- Lueur d'espoir

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Caroline

Assise sur notre lit, je profite de mon temps libre pour feuilleter le grimoire d'Esther. Je regrette que la magie me soit si inconnue. Pour moi, tout n'est que du charabia et pourtant je m'obstine comme si au fond, je devais m'y attarder. Tout en tournant les pages, je songe à mon amie Bonnie. Si elle était encore là et qu'elle avait la possibilité de l'avoir entre ses mains, elle le considérerait comme la plus belle des merveilles. Alors que je referme la couverture, je fronce les sourcils et l'ouvre à nouveau. Bien dissimulée, j'y découvre un second fond et en sors un petit carnet.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? je lâche à voix haute.

Mes espoirs se perdent bien vite quand je me rends compte qu'il est écrit dans une langue que je ne connais pas.

— Caroline ?

Rebekah apparait à l'embrasure de la porte.

— J'emmène Stefan faire un tour dans le vieux carré, m'informe-t-elle.

— Oui, vous avez raison, ce n'est pas parce que je suis confiné ici que tout le monde doit en faire autant, je lâche d'un air sarcastique.

— Tu savais à quoi t'en tenir en sortant avec mon frère. Je ne t'ai jamais caché qu'il n'était rien d'autre qu'un paranoïaque.

Inconsciemment, je n'arrive pas à dissimuler mon sourire. Sur ce point, elle n'a pas tort quand elle le traite ainsi.

— Qu'est-ce que c'est ? elle me demande en pointant ma trouvaille du doigt.

— Je l'ai trouvé caché dans le grimoire de ta mère. Malheureusement, je n'en comprends pas le moindre mot.

— Est-ce que je peux... regarder ?

— Bien sûr, après tout il appartient à ta famille.

Au fur et à mesure qu'elle en prend connaissance, je vois la blonde originelle perde de sa splendeur. La femme forte qui lui sert de barricade s'efface progressivement laissant sa place à une petite fille fragile.

Rebekah déboussolée, peine à rester debout et s'installe à mes côtés.

— Qu'est-ce que ça raconte ? je l'interroge, de plus en plus intéressée.

— On dirait bien que tu as mis la main sur le journal secret que tenait ma mère.

Un hoquet de surprise franchit aussitôt mes lèvres.

— Elle parle d'un homme dedans, elle m'apprend, un certain Nikalan.

— Nikalan ? je répète. Qui était-ce ?

Je vois la blonde originelle reprendre une grande inspiration.

— Je pense qu'il s'agit du père de Klaus.

Choquées par ce que nous venons de découvrir, nous nous contentons de nous observer. Je n'arrive pas à y croire. Pour Klaus, ce journal peut s'avérer être un cadeau. J'ignore ce qu'il contient mais j'ai bon espoir qu'il trouve certaines réponses à l'intérieur. Apprendre plus sur son père biologique. Il en a tellement besoin pour se reconstruire.

— Elle l'aimait vraiment ! me dit la blonde originelle.

Ces mots sont durs pour elle et je peux le comprendre. N'importe quel enfant préférait que leurs deux parents soient un modèle d'amour.

— Ton frère a toujours évoqué leur histoire comme une simple infidélité, j'admets.

Et pourtant, le si peu que je viens de lire, je pense que c'était bien plus que ça !

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant