The White Snake: Woody T3

21

Je traverse le salon en direction de la chambre où ils se sont retranchés.

- Ouvre cette porte Manuel! Tout est fini!

- Si l'un de vous entre dans cette putain de chambre, tu peux dire adieu à ton fils! Je n'ai aucun problème à tuer un gamin!

- Manuel, tu ne survivras pas à tout ça!

- Ça, c'est ce qu'on verra. Fais-le taire! Crie-t-il à la mère de Charlie.

- J'essaie, mais je n'y arrive pas. Je crois  qu'il a besoin de soins.

- Il est en pleine forme! Hurle Manuel. Ta fille n'a jamais voulu de moi. Elle ne reverra jamais son gosse. Tu vas partir avec le gamin et quitter le pays!

- Quoi! Mais ce n'était pas prévu!

- Ferme ta gueule! Tu fais ce que je te dis!

La porte s'ouvre, Manuel tient, de nouveau, mon fils en joug. Nous lui cédons le passage, mais cette fois-ci, je ne le laisserai pas s'enfuir. La mère de Charlie sort de la maison et à cet instant précis, je saute sur Manuel. Je me déchaîne sur lui. Je balance mes poings. Je l'entends gémir, crier. On me soulève sans douceur, Manuel est à terre, en sang. Je suis essoufflé.

- On l'emmène au QG, va retrouver ta femme et ton fils.

Will

Je tourne en rond dans ce putain de hall d'accueil. Charlie est au bloc depuis son arrivée. Elle n'a pas expulsé son placenta où un truc du genre. Bordel, c'est la merde d'être une femme.

Après avoir prévenu les infirmières, une couveuse attend le bébé dans le hall. Faites qu'il aille bien. J'ai encore le hurlement de Charlie dans les oreilles. Je secoue la tête pour m'en débarrasser, mes yeux fixés sur la porte. Une voiture freine devant la porte, Woody en sort.

- Ils sont là! Crié-je.

Les portes s'ouvrent sur le nouveau papa, il se précipite vers les infirmières et leur donne son fils. Il disparaît ensuite dans l'ascenseur. Woody passe sa main dans ses cheveux, je ne l'ai jamais vu en détresse comme ça. Il ne porte que son cuir, du sang séché sur son corps m'annonce qu'il y a eu un corps à corps entre lui et sans doute Manuel.
Il finit par poser son regard sur moi.

- Où elle est?

Woody

- Encore au bloc. Un médecin devrait venir nous parler.

- Ils sont...

- Au sous-sol, lui dis-je.

Jamais je n'aurais pu penser ça, que sa mère lui fasse autant de mal. Son regard quand elle lui a pris notre fils des mains, je ne l'oublierai pas.

- Woody?

- Conor, comment elle va?

- Tout c'est bien passé. Elle a été emmenée dans une chambre. Elle est encore sous le coup de l'anesthésie, mais ça va aller.

- Et mon fils?

- Tout va bien, le fait qu'il soit né en avance nous faisait peur, mais il est fort. 

- Je peux aller le voir?

- Pour l'instant, le pédiatre est encore en train de vérifier quelques points, mais on va le monter dans la chambre de Charlie.

- D'accord. Je vais y aller alors.

Connor s'en va. Je me sens soulager. Je me tourne vers Will.

- Félicitations papa, dit-il en souriant.

Pour la première fois depuis des heures, je souris.

- Merci, dis-je en le prenant dans mes bras.

- Je vais aller donner des nouvelles aux autres.

- Merci.

Je gagne la chambre où se trouve Charlie. Quand je la vois allongée sur ce lit d'hôpital, j'ai mal au coeur. Je m'approche d'elle et dépose ma main sur sa joue.

- Reviens-moi vite, bébé.

Je me dirige vers la salle de bain, j'ai du sang partout... J'attrape un morceau de papier et me nettoie. Après ce coup de propre, je pars m'installer dans le fauteuil, mon regard posé sur elle. Je le détourne juste quand la porte s'ouvre et qu'une femme entre avec mon fils dans ses bras. Elle me regarde en souriant.

- Vous allez faire du peau à peau, me dit-elle.

Je retire mon cuir, m'assois confortablement sur le siège et elle me dépose mon fils dans les bras, puis rajoute une couverture.

- Au fait, comment s'appelle-t-il?

- Aaron, dis-je sans la regarder.

- Très bien.

Elle finit par quitter la chambre. Mon fils dort profondément contre moi, sa bouche bouge un peu. De temps en temps, il fait du bruit. Je découvre vraiment mon fils maintenant. Dans la voiture qui nous emmenait ici, je n'avais qu'une peur, le perdre.

- Woody... entends-je.

Je lève les yeux et vois Charlie, sa tête tournée vers moi. Je tiens fermement Aaron dans mes bras et m'approche d'elle.

- Comment il va? Demande-t-elle.

- Très bien mon coeur. Regarde comment il est beau.

Je me penche, un sourire illumine son visage. Une sage femme entre.

- Vous êtes réveillée, dit-elle en souriant.

Elle vérifie quelques trucs sur Charlie, puis je lui tends notre fils pour qu'elle le dépose sur Charlie. Elle s'en va de nouveau, je m'assois près d'elle. Une larme coule sur sa joue, je l'essuis avec mon doigt, puis dépose un baiser sur ses lèvres.

- Je t'aime Charlie.

- Je t'aime aussi Jackson.

Aaron baille et nous sourions comme deux gamins.

- Est ce que...

- On parlera de ça une fois qu'on sera à la maison. Profitons d'Aaron.

Trois jours plus tard, nous pouvons enfin rentrer à la maison. J'ai engagé quelques gars pour terminer la chambre et le reste des affaires du bébé. Charlie a hâte de sortir d'ici. Mais elle doit se reposer un maximun pendant encore un mois. Je suis heureux de venir ici pour la dernière fois. Quand je récupère ma femme et mon fils, je suis l'homme le plus fier à ce moment-là.
Arrivés à la maison, nous avons la surprise de voir des dizaines de motos dans notre allée et une banderole "bienvenue Aaron" sur notre porte. Nous sourions quand nous quittons la voiture. Will arrive pour nous aider. À l'intérieur, une bonne odeur de nourriture flotte dans l'air, Harley au fourneau collée par Reed.

Après des félicitations, nous passons un bon moment en famille. Aaron fait alors la connaissance de tout le monde. Nous profitons à fond avant que les choses sérieuses ne commencent...

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Et voilà tout est bien qui finit bien! Qu'en avez-vous pensé? Je me suis rattrapée? Bisous mes poules!