- Tu es sûre? Me demande Woody.
- Oui, lui dis-je. Je dois savoir pourquoi.
- Je serai là.
Woody me prends la main et m'entraîne vers le garage, les grandes portes se ferment derrière nous. Il avance au centre, se baisse et ouvre une trappe dont j'ignorais l'existence. Woody descend le premier, puis je le suis. Nous descendons dans une espèce de cave, enfin une grande cave, puisque nous marchons quelques mètres et deux portes s'offrent à nous. Dans l'une Manuel et l'autre ma mère, enfin celle qui m'a mise au monde. Woody s'arrête et se tourne vers moi.
- Tu es sûr? Me demande-t-il une dernière fois.
- Oui, soufflé-je.
Woody s'approche de moi, pose sa main sur ma joue, puis ses lèvres se posent sur les miennes. Il ouvre la porte. J'entre dans la pièce après lui et finis par voir ma mère, assise sur une chaise, ses mains attachées, son maquillage a coulé, ses cheveux ne sont pas bien coiffés. Je lui fais face, son regard se plante dans le mien.
- Charlie... m'implore-t-elle.
- Tu as voulu me prendre mon bébé, dis-je froidement.
Quand je la regarde, je ne vois que du dégoût.
- C'est lui qui m'a forcée.
- Arrête de mentir. Tu voulais me le prendre pour réparer le fait que tu te soit barrée comme une voleuse. Tu nous a abandonné! Tu n'imagines pas ce que j'ai vécu! Pendant que toi tu était je ne sais où, je trimais avec plusieurs boulots pour réussir à manger chaque jour! Papa était bourré tous les jours. Il laissait des dettes partout où il allait. J'étais toute seule. J'ai quitté l'école avant le diplôme ! Mais ça ce n'est rien comparé à ce que tu m'as fait. Tu m'as volé mon fils, tu m'as privé de ses premiers instants. Tu crois que je vais faire comme s'il ne s'était rien passé? Tu as fait la pire des choses et je ne te pardonnerai jamais.
Je me retourne vers Woody.
- Ne me laisse pas là, Charlie. Ne me laisse pas avec eux. Je suis ta maman.
Je me retourne vers elle.
- Tu ne l'es plus depuis que tu es partie ce matin là. Tu es morte pour moi. Tu n'aurais jamais dû revenir.
- Charlie!
J'avance vers Woody.
- Fais ce que tu veux d'elle. Je vais retrouver notre fils.
Woody s'empare de mes lèvres. Il m'embrasse d'une force qui me fait tout de suite de l'effet. Je quitte ensuite la pièce sans un regard vers elle. Mais au lieu de monter retrouver mon fils, j'entre dans la pièce voisine et fais face à plusieurs hommes.
- Charlie, tu n'as rien à faire là, me dit Nate.
- Il a voulu tuer mon fils.
Le silence règne dans la pièce. J'avance vers Manuel qui est vraiment amoché. Son visage est rempli de sang, ses yeux sont gonflés. Je serre mon poing et le balance sur Manuel. Il crache du sang et sa tête pend en avant.
- Mais qu'est-ce que tu fais là? Entends-je de Woody.
- Je passais juste par là, lui dis-je.
Je sors pour de bon de cet endroit et pars au Club retrouver mon fils qu'Harley tient dans ses bras.
Woody
Charlie vient de quitter la cellule où se trouve sa mère. Je reste en face d'elle, je n'aime pas toucher aux femmes. Mais elle, elle a voulu me prendre mon fils. Je la détache.
- On aurait pu...
- La ferme, dis-je froidement. Charlie a tout dit. Tu as voulu prendre notre fils. Tu t'es alliée à la pire espèce de biker qu'il y a au monde, tu croyais quoi? Qu'une fois partie avec Aaron, on ne l'aurait jamais cherché.
- J'ai voulu me rattraper! Pleurniche-t-elle.
- La ferme. Pleurer ne te servira à rien. J'ai vu bien pire à la guerre. Charlie est une femme incroyable. Elle me rend heureux, elle fait de moi un homme meilleur, enfin j'espère. Tu l'as rendue malheureuse. Tu l'as faite pleurer, je ne te pardonnerai jamais. Tu ne verras pas Aaron grandir. Tu ne verras pas comment je vais la rendre heureuse, comment notre famille va s'agrandir.
- Elle ne restera pas avec toi, je connais ma fille.
- Justement non. Tu ne la connais pas. Tu as perdu le droit de la nommer comme ça.
Je m'approche d'elle, ses larmes innonde ses joues. Je n'ai aucune pitié pour elle, les images de Aaron dans ses bras avec le flingue de Manuel sur lui me rendent fou. J'entoure son cou de mes mains et serre, de plus en plus fort. Ses yeux s'équarquillent, je ne la quitte pas des yeux. Elle gémit, son corps devient lasse, mou. Ses bras qui m'accrochaient, tombent le long de son corps, son pouls ne bat plus. Le craquement que j'entends me fait comprendre que s'en est fini depuis quelques secondes déjà.
Je retire mes mains, son corps tombe sur le ciment froid. Je sors de la cellule et me rend dans celle de Manuel et j'ai la désagréable surprise de trouver Charlie au milieu de mes frères et amis. Manuel a la tête qui pend.- Mais qu'est-ce que tu fais là?
- Je passais juste par là, me dit-elle en sortant.
Ma femme est incroyable. Elle ferme la porte et nous nous retrouvons qu'entre bikers. Ils l'ont déjà bien amoché.
- Elle a une jolie droite, me dit Joe.
- J'en découvre chaque jour un peu plus, dis-je.
Manuel reprend conscience. J'attrape le chalumeau et le met en route. Je m'avance. Tout le monde nous regarde, j'approche la flamme de son corps, de son torse, il hurle, j'éloigne la flamme, mais il crie toujours.
- Je l'aurais massacré, dit-il.
J'abats mon poing de toutes mes forces plusieurs fois sur son visage, je reprends le chalumeau et cette fois-ci je le crame. Il hurle à pleins poumons. L'odeur de chair brûlée remplit l'air, je vois certains de mes gars vomir dans un coin. Son visage a fondu, son hurlement a cessé, mais je n'arrête pas. Ses vêtements sont en feu. Je sens une main se poser sur mon épaule. Je coupe le chalumeau et recule de quelques pas.
Manuel n'est plus. Ce traître méritait tout ce qu'il a eu. Joe et moi quittons la cave.
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L'histoire touche à sa fin mes poulettes, encore l'épilogue et la page des White Snake se tournera. Je vous fait pleins de bisous.
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The White Snake: Woody T3
RomanceCharlie avait son avenir tout tracer, a 14ans elle avait déjà tout prévu, avait déjà mis de l'argent de côté pour ses études mais un jours quand sa mère a décider de quitter son père a ses 15 ans et de partir sans elle, tout a basculer, ses rêves se...