J'ai mal, tellement mal. Les contractions sont fortes et douloureuses. Woody se tient près de moi, il me serre la main.
- Souffle mon coeur. C'est bien, continue comme ça, me dit-il.
- C'est une vraie boucherie, nous dit Manuel.
- Dégage! Lui gueule Woody.
- Fait attention à ce que tu dis Woody!
Il braque son arme sur nous.
- Aaah.
- Souffle mon coeur.
- Je sens sa tête Jackson. Il va falloir que tu m'aides.
- Je n'ai jamais mis au monde un bébé, dit-il inquiet.
- Je sais, mais j'ai besoin de toi.
- Je suis là, d'accord. Dans les bouquins que j'ai lu, ils disent que quand tu sens une contraction faut pousser, d'accord?
Je lui fais signe que je comprends. J'ai retiré mon jogging depuis un petit moment. Woody arrache ma culotte, je suis mal à l'aise que Manuel nous regarde, mais c'est le dernier de mes soucis. Woody écarte mes cuisses et se rapproche de moi.
- Il y a une contraction qui vient.
- Très bien, tu vas prendre ton souffle, bloquer et pousser.
- Woody, le grand médecin, ricane Manuel.
Il tourne son visage vers lui.
- Aah, Woody....
Je pousse de toutes mes forces. J'ai tellement mal. Je me mets à crier.
- C'est bon bébé, continue. Je vois la tête.
Woody retire son cuir et son t-shirt.
- Allez mon coeur, une dernière fois.
Je reprends mon souffle et pousse de nouveau. Je crie et je me sens enfin libérée.
- Oh mon dieu bébé, il est là. Notre Aaron est là, me dit Woody ému.
Il couvre notre fils de son t-shirt, puis me le présente.
- Il est tellement petit, dis-je en larme.
Aaron pousse ses premiers cris.
- Faut les emmener à l'hôpital, dit Woody.
- Pas la peine, quelqu'un vient prendre le bébé.
- Quoi?! Hurle mon petit ami.
Woody me donne notre fils, puis se lève et s'approche de Manuel, mais celui-ci braque son arme sur sa tête.
- Maintenant, c'est moi qui gère. Je lui ai dit que votre mioche resterait en vie et pour ça j'ai fait appel à quelqu'un qu'elle connaît très bien.
- Manuel! Crie une femme.
Cette voix, je la reconnaîtrais entre milles. Ma mère apparaît sur le pas de la porte.
- C'est à toi de jouer, lui dit Manuel.
Ma mère s'approche de moi.
- Ne la touche pas, gronde Woody.
- Chut, chut, chut, lui dit Manuel. Prends le petit.
- Ne fait pas ça, imploré-je à ma mère.
- J'ai tout raté avec toi, mais avec lui, je vais tout recommencer, je te promets d'en prendre soin Charlie.
Elle me prend mon fils des bras, mes larmes ne change rien. Elle s'éloigne de moi.
- Il faut que tu viennes avec moi, ces hommes ne me laisseront pas partir avec le bébé.
Manuel souffle.
- Tu as encore une fois de la chance Woody. Je vous laisse en vie, mais la prochaine fois, je ne vous louperai pas.
Ils disparaissent de ma vue. Les cris de mon fils me font perdre la tête, je me mets à hurler de toutes mes forces.
- Calme-toi bébé, me dit Woody.
- Ramène-le moi, Woody, ramène-moi mon fils! Dis-je hystérique.
- Je te le promets, me dit-il après avoir déposer un baiser sur mon front.
Je me mets à pleurer alors que Woody quitte la pièce.
Woody
Je cours jusqu'à la sortie de la maison, mes hommes et amis ont leurs armes braquées sur Manuel et la mère de Charlie qui tient notre fils dans ses bras.
Ce fils de pute tient mon fils en joug.- Si vous tirez, vous pouvez dire adieu au mioche.
Ils s'engouffrent dans la voiture. Puis prennent la route.
- Will appelle les pompiers! Nate, Reed avec moi, on va chercher mon fils.
Après avoir enfilé mon cuir, nous montons sur nos bécanes et prenons la route qu'ils on pris quelques secondes plus tôt.
La rage me nourrit. Je suis fou. Mon fils a besoin de soin. Il a besoin de voir un médecin. Nous finissons par voir la voiture, un camion de pompier et une voiture de flic passe à vive allure près de nous. Je sais que Charlie est entre de bonnes mains, mais ce n'est pas le cas de mon fils.
La voiture accélère et nous faisons de même. Ils traversent la ville, oubliant les feux, les stops. J'ai peur pour mon fils. Mais nous sommes obligés de freiner, si nous ne voulons pas nous retrouver sous les roues du camion.- Merde! Putain!
Le camion passe, nous reprenons notre course. Mais la voiture a disparu.
- Je ne rentrerai pas sans mon fils! On va les retrouver. On se sépare, on fouille toute la ville!
Mes gars acquiescent et nous prenons des directions opposées. Mon téléphone sonne, je m'arrête sur le bas côté.
- Will?
- Pré, Charlie a été conduite à l'hôpital. Il y a eu quelques complications.
- Tu ne la quittes pas des yeux.
- C'est compris. Et le bébé?
- On les a perdu de vue. Je ne rentrerai qu'avec mon fils.
- Très bien, je ne quitte pas Charlie.
Je raccroche et reprends ma course. La nuit commence à tomber, mais je ne lâche rien. Je m'arrête en voyant la voiture garée devant l'ancienne maison de Charlie. J'appelle Nate et Reed. Joe m'a rejoint.
- On ne pourra pas revenir en arrière, me dit Joe.
- Manuel peut mourir, mais la mère de Charlie, on la garde vivante jusqu'à que Charlie s'en sorte.
- Très bien.
Nous descendons de nos bécanes une fois tout le monde arrivé. Nous n'avons pas de plan, mais tant pis. Nous avançons vers la maison. La lumière est allumée. J'entends mon fils pleurer et ça me sert le coeur. Il devrait être au près de sa mère et non ici. Nous nous regardons tous, certains font le tour de la maison.
- Putain, mais il va fermer sa gueule! Hurle Manuel.
À cet parole, je ne réponds plus de rien. Je défonce la porte, les cris de la mère de Charlie me parviennent, mais je m'en fous. Nous investissons les lieux sous leurs cris.
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Bon au départ, j'avais pensé à une scène encore plus sadique. Charlie met au monde le bébé toute seule, mais sa mère vient quand même lui prendre. Woody arrive après et part à la recherche du bébé.
Sinon ce chapitre vous l'avez trouvé comment?
Vous l'aurez compris bientôt la fin de cette histoire. Bisous

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The White Snake: Woody T3
RomansaCharlie avait son avenir tout tracer, a 14ans elle avait déjà tout prévu, avait déjà mis de l'argent de côté pour ses études mais un jours quand sa mère a décider de quitter son père a ses 15 ans et de partir sans elle, tout a basculer, ses rêves se...