Chapitre XXIII

1 1 0
                                    

Naël avait fait le tour de la chambre pour en fixer ses repères, elle était par la suite montée sur le pont pour observer leur départ. Elle fut rejointe par la royauté qui parlèrent un peu de la beauté de l'océan, en effet pour s'éloigner du port ils eurent le droit à un levé de soleil sans nuage. Les reflets orangés était d'autant plus prononcé sur la rive par le reste de feuille sur les arbres en ce début d'hiver.

Elle était bien contente de quitter le nord pour se diriger au sud en cette saison, elle était habituée au climat du sud d'Iblis, où elle avait passé toute son enfance, elle ne connaissait que par les paroles le froid rigoureux de l'hiver dans les parties nord du monde.

Elle était profondément dans ses pensées quand ils s'éloignèrent du port pour prendre le large, elle regarda le paysage défilé sous ses yeux une vague de nostalgie emprisonnant son cœur et fit naître un mélange d'émotion qui remua tout son être. Cette sensation lui rappela la première fois qu'elle s'était retrouvé coincé dans les rouleaux que formaient les vagues. Être tirée puis repoussée par la nature qui te malmène, au point d'en perdre tout tes repères entre la terre et le ciel. Elle se rappelle d'abords de la panique qu'elle y avait ressenti, puis de sa peur qui s'échangea à la résignation, à ce stade elle se souvint avoir fermé les yeux et d'avoir accepté son sort, il était plus forte qu'elle. Elle avait eu l'impression d'être resté des heures sous l'eau attendant qu'il l'emporte, et c'est son père qui l'avait sorti des bras hostiles de l'océan. Son père qui lui avait par la suite appris chaque face de l'océan, parfois mélodieux et rassurant et d'autres fois indomptable et fielleux. L'océan était semblable à ses sentiments, et ils charriaient le corps de la jeune femme.

Elle s'accouda à la barrière qui encerclait le pont, succomba petits à petits dans de bien sombres pensées. C'était toujours son père qui la sortait de ce surplus d'émotions. Elle repensa à ces paroles :

"-Ma fille, ne laisse jamais tes sentiments prendre le dessus. Ce ne sont pas à eux de te contrôler, ils sont là pour te guider comme la lumière du phare dans le brouillard. Si tu les laisses te contrôler alors, au lieu d'éviter les rochers, tu sombreras parmi eux."

Une larme, qu'elle n'aperçut pas, roula sur sa joue dans le silence à peine troubler par les oiseaux marins. Une main sur son épaule la fit tressaillir, sortie de toute réflexion et se tourna vers celui qui la dérangeait.

-Est-ce que tout va bien ?

-Oui, ne vous inquiétez pas Lyssandre.

-Votre mine dit le contraire.

-Ce sont simplement des souvenirs. Je n'ai pas repris la mer depuis la mort de mon père.

-Si le besoin vous atteints je serais à votre écoute, vous voir ainsi m'attriste plus que je ne l'aurais imaginé.

-Votre inquiétude m'adoucit. Avoua-t-elle les joues enflammées.

-Venez donc avec moi, mes parents sont partis se reposer nous avons le champ libre.

-Le champs libre pour quoi Lyssandre ?

Elle n'eut pas de réponse, il l'avait déjà embarqué avec lui sur le pont. Elle comprit lorsqu'il lui donna chaque utilité des cordes accrochées sur un gros morceau de bois. Il tenait sa promesse et lui expliquait le fonctionnement du navire. Plutôt similaire au galion de son père, elle ne fût pas trop perdue dans les multiples cordages qui tenait les grandes voiles. Il lui montra les différents espaces dans la cale et finirent sur le pont supérieur au niveau du gouvernail.

-Il est magnifique.

-Mes parents ont adorés modifier ce navire. Je dois avouer admirer son charme. Il est unique.

Les îles de Tyssem: Naël.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant